Émile Aldebert descend d'une famille anciennement installée à Comprégnac dans la vallée du Tarn. Fils de Jean-Antoine Aldebert et Rose Guibert, son grand-père, Antoine Aldebert, tailleur, quitte la commune d'origine pour s'installer à Millau où il épouse Rose Houstières. Leur fils Jean-Antoine, praticien-commissionnaire, quittera Millau avec son épouse Rose Guibert et leurs enfants, pour Marseille. Son frère, Joseph (1835-1894) est aussi sculpteur.
Émile Aldebert vient à Marseille en 1837 et fait ses études à l'École des beaux-arts sous la direction d'Émile Loubon. Il expose aux Salons parisiens où il obtient une mention honorable en 1883 et 1886. Les grands chantiers du Second Empire lui fournissent l'occasion de montrer son talent et d'acquérir une solide réputation d'ornementiste. Il sculpte le fronton de l'ancienne Faculté des sciences où il représente La Science et L'Industrie[1]. Ce bâtiment qui se trouvait sur l'actuelle place Léon Blum, a été détruit lors du bombardement du [2]. Il collabore à la décoration du palais de justice (Lions et armoiries de la face nord) et de la bibliothèque de l'époque. Il réalise différents monuments commémoratifs: Dr Louis Barthélemy (buste en bronze) à Aubagne, général Gaffory à Corte, mausolée d'Isidore Moricelly situé dans la chapelle de l'hôtel-Dieu[3] à Carpentras ainsi qu'un buste de MgrInguimbert au musée de cette ville, et C. Monier et Roche à Eyguières. En 1860 il réalise la décoration du château Régis situé au 59 avenue de Saint-Menet à Marseille[4].
Portraits en médaillon de l'épouse et de la fille de l'artiste, façade de l'immeuble du 11 rue Louis Morel à Marseille.
Émile Aldebert poursuit également une carrière administrative: il est nommé en 1874 professeur de modelage et en 1884 professeur de sculpture. Il est reçu à l'Académie de Marseille le .
Aldebert meurt à son domicile situé au 11 rue Louis Morel (alors nommée rue de l'Obélisque)[5] dont il a richement orné la façade. Un cartouche ornemental surplombe la porte, des dauphins et des masques de lions surplombent les fenêtres du deuxième étage. Au premier étage, sur chacun des deux trumeaux figurent en vis-à-vis des médaillons féminins de profil au-dessus de trophées allégoriques de La Peinture et La Sculpture. Ces médaillons représentent l'épouse et la fille de l'artiste.
Œuvres
La Marine et L'Agriculture (1867), deux fontaines pour la ville de Sanary-sur-mer (Var)
Les villes de Millau et de Marseille ont chacune donné son nom à une rue.
Notes et références
G. Aillaud, Y.Georgelin et H.Tachoire, Marseille, 2600 ans de découvertes scientifiques, II- Vers la création de la faculté des sciences, Publications de l’Université de Provence, Aix-en-Provence, 2002, Tome II p.163, (ISBN2-85399-503-8)
Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, p.56(ISBN2-86276-195-8)
Jean Chélini (dir.), Félix Reynaud (dir.) et Madeleine Villard (dir.), Dictionnaire des marseillais, Marseille, Académie de Marseille - Édisud, , 368p., 24 × 17 cm (ISBN2-7449-0254-3, OCLC52159149, BNF37715787), p.14.
Paul Masson (sous la direction de), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 17 volumes parus de 1913 à 1937, Tome XI, p.11-12.
André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1reéd. 1986), 473p. (ISBN978-2-86276-441-2, OCLC920790818, BNF40961988), p.10
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