Alice Mary Havers (Alice Mary Morgan après son mariage, - Londres, ) est une peintre et illustratrice anglaise.
Pour les articles homonymes, voir Havers et Morgan.
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Frederick Morgan (en) ![]() |
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Alice Mary Havers est la troisième fille et la plus jeune d'une fratrie de quatre enfants née vers mai, en 1850, de Thomas Havers (1810-1870) de Thelton Hall (Thelveton, Norfolk), et de sa première épouse Ellen Ruding (1817-1854)[1]. Thomas travaille dans le commerce et l'administration d'entreprises et, au début de 1854, il accepte un poste de directeur de la Falkland Islands Company dans les îles Malouines[2]. Il y emmène sa femme et ses enfants, ainsi qu'une gouvernante, Mary Coppinger, et une infirmière[3].
Alice, ses deux sœurs et son frère demeurent dans les îles Malouines jusqu'en 1860. Leur mère Ellen y meurt en octobre 1854, environ huit mois après leur arrivée, et Thomas se remarie un an plus tard, en octobre 1855, avec la gouvernante[4]. En 1860, Thomas est relevé de ses fonctions aux Malouines ; il trouve un nouveau poste chez de nouveaux employeurs à Montevideo, en Uruguay, où il installe sa famille. À la mort de Thomas à Montevideo en mars 1870[5] les enfants de son premier mariage, aujourd'hui jeunes adultes, et ses quatre enfants plus jeunes du deuxième, retournent tous en Angleterre en avril et mai de la même année[6].
Alice entre à la School of Art de South Kensington, où elle obtient une bourse d'études la première année[7].
En avril 1872, elle épouse l'artiste Frederick Morgan (1847-1927). Après son mariage, elle continue d'être connue professionnellement sous son nom de jeune fille, bien qu'elle apparaisse parfois sous le nom de Mrs Frederick Morgan[8].
En 1888, elle s'installe à Paris avec ses trois enfants, deux fils et une fille[7], attirée par l'école de peinture française. En 1889, elle demande le divorce, rendu définitif en juillet 1890. Sa vie et sa carrière sont cependant interrompues par sa mort soudaine à l'âge de 40 ans dans sa résidence de Marlborough Road, St John's Wood, à Londres, le 26 août 1890[7],[9].
Havers expose pour la première fois à la Royal Society of British Artists, puis pour la première fois en 1873 à la Royal Academy. Elle expose également des aquarelles à la Dudley Gallery de Londres[10]. L'une de ses premières œuvres, Ought and carry one, a été achetée par la reine Victoria[11]. Elle atteint le succès et la popularité en réalisant des scènes de genre, surtout des femmes de village et de la campagne et des paysages ruraux[12]. Dans son livre, At the Temple of Art: The Grosvenor Gallery, 1877-1890, Colleen Denney (en) rattache une partie de l’œuvre d'Havers au courant du Réalisme social (en)[12].
Elle travaille également dans l'illustration de diverses publications. Elle illustre ainsi deux poèmes de Robert Louis Stevenson[13] mais travaille également pour certaines des histoires écrites par sa sœur Dorothy Henrietta Boulger, qui édite sous le pseudonyme de « Theo Gift »[14]. Elle est aussi engagée pour réaliser des programmes d'Opéra[15].
En 1889, elle expose au Salon de Paris deux tableaux. L'un (déjà exposé à la Royal Academy en 1888), And Mary kept all these sayings in her heart (Et Mary garda toutes ces paroles dans son cœur), attire l'attention et est honorablement félicitée[7].
Son tableau Les Blanchisseuses fait partie des œuvres présentées dans le livre Women Painters of the World de 1905.
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