Amalric Walter, né à Sèvres le et mort à Lury-sur-Arnon le , est un verrier français principalement connu pour ses pâtes de verre.
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Archives départementales des Yvelines (1R/RM)[1] ![]() |
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Amalric Walter reçoit sa formation initiale à la Manufacture de Sèvres. Installé à son compte, il produit des faïences et pâtes de verre. Comparé aux pâtes de verre, peu de faïences nous sont parvenues à ce jour.
Sa notoriété est reconnue lors de l'Exposition universelle de 1900 où il obtient un prix. C'est très probablement à cette occasion qu'il est conquis par le travail du verre d'Albert Dammouse et Henri Cros[réf. nécessaire].
En 1905, il intègre la cristallerie Daum qui lui apportera une notoriété à Nancy comme à Paris. Avec l'aide d'Henri Bergé, chef décorateur chez Daum, il crée plus de 100 modèles de pâtes de verre aux vives couleurs dans le style Art nouveau. Sa collaboration avec la Maison Daum durera jusqu'en 1915[2].
En 1919, il crée son propre atelier rue Claudot à Nancy. Il y élaborera, notamment avec Henri Bergé mais aussi d'autres modélistes, près de 500 modèles différents. En raison de la complexité et de la lenteur de la mise en œuvre de la technique de la pâte de verre, le nombre d'exemplaires par modèle est toujours faible.
Il reproduira des œuvres des sculpteurs Alfred Finot, Jules Cayette, Joé Descomps-Cormier, Auguste Houillon, Auguste Rodin…
L'atelier ferme en 1935, très probablement en raison des changements de goûts artistiques et du manque de rentabilité de l'affaire, les coûts de production restant somme toute importants en raison de la technique utilisée, surtout après la grande crise économique mondiale de 1929.
À partir de cette date, Amalric Walter ne produit plus aucune pâte de verre. On sait d'ailleurs très peu de choses sur sa vie à partir de ce moment.
Il quitte Nancy en 1940 lors de l'occupation allemande puis y revient en 1945.
Il meurt en 1959, aveugle et dans un grand dénuement, à Lury-sur-Arnon (Cher) où il était venu rendre visite à un ami qui se noya pendant son séjour.
La technique utilisée par Amalric Walter est plus compliquée que celle de la cire perdue, malgré l'appellation qu'il a pu donner à ses productions, ainsi qu'en atteste une plaque publicitaire en pâte de verre de son atelier.
En effet, si un modèle en cire est créé, il n'est utilisé que pour fabriquer le moule réfractaire dans lequel est placée au pinceau, selon un procédé extrêmement précis, fastidieux et délicat, de la poudre de verre pour la masse et de la poudre d'émail coloré pour la couleur[3].