Beatriz Milhazes (née en 1960 à Rio de Janeiro) est une artiste brésilienne. Elle est connue pour son travail pictural juxtaposant l'imagerie culturelle brésilienne et les références à la peinture moderniste occidentale.
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White Cube, James Cohan ![]() |
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Beatriz Milhazes est une artiste peintre née au Brésil en 1960.
Elle étudie la communication sociale à Faculdades Integradas Hélio Alonso (FACHA) de Rio de Janeiro de 1978 à 1981 et à l'École des arts visuels (Escola de Artes Visuais - EAV) de Parque Lage de 1980 à 1982.
Elle travaille dans le quartier Jardín Botanico de Rio de Janeiro depuis qu'elle a été à cette école d'art Parque Lage à la lisière de la forêt de Tijuca[1],[2]. Entre l'école d'art et son studio actuel, Beatriz Milhazes y a loué un studio avec neuf autres artistes de sa génération[2]. Elle est également très active dans la communauté LGTBQ+.
Les peintures de Beatriz Milhazes figurent dans les collections permanentes du Museum of Modern Art, du Musée Solomon R. Guggenheim, du Metropolitan Museum of Art de New York, mais aussi de la Banco Itaú et du Musée national d'art contemporain Reina Sofía de Madrid.
Sa peinture Meu Limão de 2000 est vendue, en 2012, pour 2,1 millions de dollars chez Sotheby's en Californie, faisant de l'artiste, l'artiste brésilienne la plus chère aux enchères[1].
Elle est connue pour ses œuvres et ses installations de grande échelle[1]. Sur le plan technique, Beatriz Milhazes s'intéresse principalement au principe du collage et du transfert de peinture sur une toile à partir de feuilles de plastique ou de verres[1],[3].
De nombreuses autres influences de Beatriz Milhazes viennent de sa propre fascination pour les arts décoratifs, la mode et la géométrie[4]. Son processus de création artistique est le résultat de ses recherches sur les procédés d’impression dans les années 1980[4].
Un processus lent mais régulier, le temps est la clé de tout pour Beatriz Milhazes. Beaucoup de ses œuvres commencent par la peinture de feuilles de plastique, qui sont collées sur une toile[5]. Ces feuilles de plastique sont ensuite décollées de la toile comme un décalque laissant derrière elles de la peinture[4]. Certaines de ces feuilles de plastique ont été réutilisées par l'artiste pendant dix ans. Si un motif ou un dessin en particulier est apprécié par l'artiste, il est conservé, repeint et ajouté à plusieurs compositions[2]. Beatriz Milhazes décrit affectueusement ces morceaux de plastique en déclarant qu'ils sont marqués d'un souvenir, un souvenir qui peut causer des irrégularités[2]. Elle joue également de divers niveaux de contraste. Selon ses propres déclarations, Beatriz Milhazes compare son processus à celui de la classe ouvrière en disant: « Je dis à mes amis que je suis comme un employé de banque... Je viens au studio cinq jours par semaine et fais mon travail. Je fais attention aux détails et j'essaie de ne pas faire d'erreur. »[5]
Tirant son influence des réactions optiques provoquées par des artistes comme Bridget Riley et Tarsila do Amaral, Beatriz Milhazes estime que l’art est un moyen essentiel pour permettre aux gens d’esthétiser et d’extérioriser leurs pensées et leurs sentiments[4]. Elle puise également son inspiration auprès de nombreuses autres artistes féminines telles que Sonia Delaunay, Georgia O'Keeffe et Elizabeth Murray[2].
Sur le plan thématique, le travail de Milhazes est décrit par les critiques comme « abstrait »[4]. « J'ai longtemps hésité avec les techniques figuratives. Depuis quelques années, j'ai vraiment pris le chemin de l'abstraction », explique-t-elle[6]. Pour autant, son travail est connu pour contenir de nombreuses références folkloriques brésiliennes[2]. « On trouve chez elle toute l'image du Brésil, l'importance de la couleur, le baroque, le syncrétisme religieux », indique ainsi Grégoire Billault, expert de Sotheby’s New York[7]. Le métissage culturel de son Brésil natal est une chose dont l'artiste est consciente et, dans une certaine mesure, c'est ce qu'elle communique dans ses peintures. Elle entretient également des liens avec le mouvement moderniste brésilien[2].
Beatriz Milhazes a présenté des expositions individuelles et collectives dans plusieurs musées, dont le Museum of Modern Art à New York et le musée d'Art moderne de la ville de Paris.
Du 4 au 21 juillet 2009, la Fondation Cartier pour l'art contemporain à Paris lui a consacré une grande exposition[6].
Inspirée de l'architecte paysagiste brésilien Roberto Burle Marx, l'artiste Beatriz Milhazes a créé Gamboa II, une installation suspendue au plafond du Jewish Museum de New York de mai 2016 à la mi-septembre 2016[8].