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Bernard Gaube, né en 1952 à Kisantu au Congo, est un peintre belge qui vit et travaille à Bruxelles[1]. Aujourd'hui, il est essentiellement connu pour ses peintures et ses céramiques.

Bernard Gaube
Biographie
Naissance
Nationalité
Belge
Activités
Peintre, céramiste

Biographie


Alors qu'il est âgé de 4 ans, ses parents s'installent à Wezembeek-Oppem, dans la périphérie de Bruxelles, dans une maison construite par l'architecte et peintre Robert Schuiten

Dix ans à peine se sont écoulés depuis la fin de la guerre 1939-1945, et l'effondrement du III Reich. Ce sera une plongée dans la modernité des années 1950, et le bonheur de grandir dans une maison sensible et réfléchie. Une première approche de ce que peut être l'art, et l'art de vivre. 

En 1958, la fréquentation hebdomadaire de l'Exposition universelle aux côtés de ses parents l'impressionnera beaucoup par la diversité des pavillons et des nations représentées.

Son adolescence, il l'a vivra à Huy, inscrit dans un collège où les études telles que dispensées n'auront plus aucun intérêt pour lui. Durant cette période de scolarité obligée, son refuge sera la nature, la lecture, l'écriture  et la tentation de la vie communautaire qu'il expérimentera dans différents lieux, au sein de différentes communautés humaines. Il rêve de devenir potier.

A l'âge de 19 ans, il s'installe pour deux ans à Bruxelles. Il y  vit en communauté et suit une formation de céramiste à l'École supérieure des arts de l'image "Le 75", cours dispensé par le sculpteur Michel Smolders. Une rencontre forte et fondatrice qui l'ouvrira à la connaissance, et à la rencontre de nombreux artistes peintres et sculpteurs, céramistes vivant à Bruxelles (Antoine de Vinck, Serge Vandercam, Louis Van Lint, Jacques Muller). A la même époque, il est reçu par les céramistes Jean et Jacqueline Lerat à Bourges. 

A son jury de fin d'étude, il rencontre Pierre Culot avec qui il sera lié durant les dix années où il pratiquera la céramique. L’année suivante, il fondera la Poterie d'Envoz avec Bernadette Roobaert. Période durant laquelle, il rencontrera le sculpteur César, et où il partira à la rencontre de Michäel Cardew en Cornouaille, potier qu'il admire.

Il se manifestera dans différents pays, et il recevra le prix de la fondation Bolly Charlier pour son œuvre dans le domaine de la céramique.

" Chez Bernard Gaube, nous avons toujours connu un besoin d'inscrire dans la terre des signes (points, croix, cercles, etc). C'est très visibles sur les compression réalisées lors du Symposium de la Borne. Lorsqu'il a commencé à dessiner, les signes ont occupé la surface du papier, et progressivement Gaube a élaboré une œuvre picturale indépendante avant de revenir à la terre. Comme s'il y avait un vocabulaire graphique personnel préexistant au support, capable de "remplir" des pages ou de s'inscrire en "creux" dans les volumes de terre. "[2]

Il conduira sa dernière cuisson au bois en 1980, opérant à ce moment-là son passage en peinture. 

En 1982, Bernard Gaube participe pour la première fois à la Foire de Bâle. Ce sera le début de sa carrière de peintre, le début de sa participation à de nombreuses foires, et d’une longue série d’expositions personnelles. Ces œuvres sont présentées aussi bien en Belgique qu’à l’étranger.

Il participe au Symposium de la Jeune Peinture de Baie Saint-Paul en 1987 où il aura le bonheur de rencontrer Clement Greenberg et René Huygue. A son retour du Canada, il rencontrera Rodolphe Janssen qui devient alors galeriste. Ils travailleront ensemble une dizaine d'années. En 1997, il passera trois mois en résidence à la Fondation d'Art de la Napoule. Début des années 2000, il énoncera et fondera sa pratique picturale sous cet enseigne, Bernard Gaube, L'exercice d'une peinture. Ce sera le début de la publication de ses Cahiers.

En 2008, une exposition monographique de son travail construite autour de la publication de son deuxième Cahier a été présentée à l'Iselp - Bernard Gaube, 26, rue de la Comtesse de Flandre. Ses œuvres présentes dans différentes collections privées et publiques ont été présentées lors de plusieurs expositions muséales : 2008, Cobra-Passages, collection Thomas Neirynck, BAM-Mons ; 2012, Le modèle a bougé, BAM-Mons ; 2014, L’image suivante... Choix dans les collections de la Fédération Wallonie-Bruxelles, MAC's - Musée des Arts Contemporains du Grand Hornu. En 2016, une exposition lui est consacrée au Muzeum du Botanique, Sans Titre, Benoit Felix - Bernard Gaube.

" Bernard Gaube est un peintre atypique. Son œuvre ne ressemble à aucune autre, elle n'appartient à aucune tendance, à aucun courant particulier, elle est essentiellement un questionnement récurrent sur la peinture que l'on pourrait qualifier de post-moderne dans la mesure où elle englobe une grande part des avancées picturales opérées le siècle dernier reprises dans des formulations personnelles et inédites. (...) En un mot, sans jouer les iconoclastes, il réinvente les genres picturaux par le plaisir de les pratiquer en toute liberté. Sa peinture est un bonheur d'être qui défie constamment tous les principes et toutes les normes, qui met à mal les théories et s'offre la possibilité d'être avant tout elle-même, libre d'être, libre de toute fantaisie, et libre d'être interprétée."[3]

Prix et distinctions ont récompensé son œuvre. Aujourd’hui, il est membre du Collège des Alumni au sein de l’Académie royale de Belgique De nombreuses rencontres et collaborations l’ouvriront progressivement à la peinture et à l’art, et transformeront profondément l’autodidacte animé d’un désir d’être, de devenir peintre.

Depuis, il chemine…

Peintre rare, il n’a de cesse de découvrir la peinture et de l’interroger.


Démarche et œuvre



L'art de la terre et du feu (1973-1980)


À la suite de ses études à l'École supérieure des arts de l'image "le 75" et poussé par un fort besoin d’autonomie, Bernard Gaube ouvre sa poterie avec sa première épouse, Bernadette Roobaert, en 1973. 

Tout en développant une production utilitaire destiné aux magasins d'artisanat, il s'intéresse à la recherche des glaçures aux cendres, à la tradition du grès orientale et occidentale.

Il se renseigne, lit beaucoup d'ouvrages disponibles à l'époque sur ce sujet (Daniel de Montmollin[4], Daniel Rhodes[5], etc.) pour approfondir sa connaissance. Il récolte ses propres terres des sites argileux du Condroz et développe une approche expérimentale et empirique de la matière. Il construira ainsi deux très grands fours à bois à flamme renversée et s'initiera lui-même à la cuisson, et la conduite de ceux-ci. En quelques années, Bernard Gaube devient un tourneur expérimenté. Un versant important de sa création artistique à l'époque s'appuiera sur cette compétence technique, que ce soit dans le cas des œuvres dénommées compressions ou porcelaines. Ses intérêts pour les décors, soit modelé, gravé, ou encore peint apparaissent dans ses poteries, pièces uniques cuites au bois, et dont certaines sont des grès salés. La galerie La Main montrera très régulièrement son travail, dès 1976.

À la fin de sa carrière, Bernard Gaube dispense une série de conférences sur l’art du feu et transmet son expérience et sa connaissance des formules moléculaires et des recettes de glaçures. En 1980, il réalise sa dernière cuisson dans le four de la poterie d’Envoz et abandonne la céramique pour se consacrer définitivement à la peinture. 


L’œuvre picturale


L’œuvre de Bernard Gaube se caractérise par une absence de style et d’appartenance à une école ou une famille d’artistes. Bien qu’elle soit le reflet d’une démarche introspective, sa peinture n’en est pas moins perméable aux enjeux du monde extérieur. Elle s’actualise sans cesse eu égard notamment aux différents outils et défis techniques rencontrés et relevés par le peintre. Au fil des trente dernières années, la peinture de Bernard Gaube a connu plusieurs métamorphoses successives.

Entré en peinture par le geste et les plaisirs de la matière picturale, sa peinture devient plus expressive à la suite de la découverte du peintre Chaïm Soutine et du peintre américain Willem de Kooning. Ensuite, c'est en intégrant une certaine vision moderniste de la peinture telle que l'ont théorisée et interrogée des peintres comme Paul Klee,Vassily Kandinsky, Josef Albers et Johannes Itten que Bernard Gaube développera de 1990 à 1995 une série de tableaux qu'il nommera l'Espace 1,2,3. Cette série est construite et guidée par l'usage d'un modèle métrique correspondant à une suite de Fibonacci, vulgarisée par Le Corbusier en architecture sous le nom de Modulor. Il en retiendra une notion d'espace spécifique à son travail.

Comme pour la céramique, l’apprentissage de la technique picturale se fait de manière autonome et expérimentale. C'est en quelque sorte la matière qui guide et enseigne le peintre sur les conditions de réalisation de son art. La très grande fréquentation des livres et des musées vient compléter cet ouvrage, conçu comme un work in progress. L’observation, le dessin et l’étude d’après modèle sont d’autres manières d’appréhender le métier de peintre et de l’ancrer dans la réalité de l’atelier. Profondément lié à l’espace dans laquelle elle s’inscrit, la peinture de Bernard Gaube est un théâtre de forme qui trouve des résonances dans l’actualité et les débordements du monde. Peinture mentale, au sens où elle fait jaillir sur la toile des images intimes, ancrées dans l’imaginaire de l’artiste, elle est également jouissive et sentimentale ; remplie d’un goût jamais démenti pour la vie, qui plonge ses racines dans la volonté de sonder l’âme humaine et de communiquer avec l’Autre. C’est pourquoi la figure est si souvent présente dans son œuvre, même lorsqu’il s’agit de la dé-figurer pour tenter de mieux la comprendre.

Depuis le milieu des années 2000, le recours à d’autres médiums, tels que la vidéo ou les outils numériques, comme l’I-Pad favorise une approche plus éclatée de la forme. L’artiste procède souvent par montage, superposition et juxtaposition d’images, qu’il s’agisse de tableaux ou de photographies de l’atelier ou de son environnement proche. Cette influence se fait également ressentir dans ses Cahiers, Bernard Gaube, l’exercice d’une peinture, où l’artiste associe librement textes, citations, images et reproductions d’œuvres afin de susciter des rapprochements et des lectures inédites. Sa peinture se trouve également influencée par les possibilités dégagées par ces agencements ; les jeux de calque et de transparence, le dédoublement de certains motifs, de même qu’une plus grande fragmentation de l’espace pictural peuvent être perçu comme des indices de l’avènement des nouvelles technologies dans l’œuvre de Bernard Gaube.


Prix, distinctions et résidences



Collections publiques



Expositions individuelles (sélection)



Expositions collectives (sélection)



Bibliographie



Monographies



Catalogues d'expositions



Presse



Émissions de radio / tv



Filmographie



Sources



Notes et références


  1. notice biographique de Bernard Gaube sur le site officiel de la Galerie Duboys, Paris, France
  2. Colette Save, « Bernard Gaube », L'atelier des métiers d'art,
  3. Claude Lorent, « Réechanter. Une peinture libre. », La Libre Culture,
  4. Daniel de Montmollin, l’Art de cendres : émaux de grès et cendres végétales, Édition Presses de Taizé,
  5. Daniel Rhodes, Terres et glaçures, éd. Dessain et Tolra,
  6. Le prix Gustave Camus est destiné à couronner un peintre belge de tendance figurative ayant déjà accompli une œuvre notable. Ce prix est indisible. Il est décerné par l’Académie royale des sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique.

Liens externes


site officiel de l'artiste




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