Brassaï, pseudonyme de Gyula Halász, né le à Brașov[1] et mort le à Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes), est un photographe hongrois, naturalisé français, également dessinateur, peintre, sculpteur, médailleur[2] et écrivain.
Pour les articles homonymes, voir Halász.
Brassaï
Naissance
Brassó, Autriche-Hongrie
Décès
(à 84 ans) Beaulieu-sur-Mer, France
Sépulture
Cimetière du Montparnasse
Nom de naissance
Gyula Halász
Nationalité
Hongroise puis Française
Activités
Photographe
Autres activités
Dessinateur, cinéaste, peintre, sculpteur, médailleur et écrivain
Gyula Halász naît le à Brassó en Transylvanie, alors partie intégrante du royaume de Hongrie (depuis 1920: Brașov, en Roumanie), de Gyula Halász(hu), rédacteur en chef et publiciste, et d'une mère d'origine arménienne. Sa famille emménage en 1903 à Paris où ils rejoignent le père qui enseigne la littérature à la Sorbonne pour l'année 1903-1904. Jeune homme, Gyula Halász étudie la peinture et la sculpture à l'Université hongroise des beaux-arts de Budapest, avant de rejoindre la cavalerie austro-hongroise pour y servir durant la Première Guerre mondiale.
En 1920, il se rend à Berlin où il travaille en tant que journaliste, tout en suivant le cours de l'Académie des beaux-arts Berlin-Charlottenburg. Halász déménage en 1924 pour Paris. Seul, il apprend le français en lisant les œuvres de Marcel Proust. Installé à Montparnasse, au cœur du Paris artistique des années 1920, il se lie à Henry Miller, Léon-Paul Fargue et Jacques Prévert. Il reprend sa carrière de journaliste. Il écrivit plus tard que la photographie l'avait aidé à saisir la nuit parisienne, la beauté des rues et des jardins, qu'il pleuve ou qu'il vente.
En utilisant son lieu de naissance, Gyula Halász se forge dès 1923 le pseudonyme de Brassaï, qui signifie «de Brassó». C'est sous ce nom qu'il s'impose comme celui qui a su capturer l'essence de la ville dans ses clichés, publiant un premier recueil en 1932, intitulé Paris de nuit, qui rencontre un grand succès et le fera même surnommer «l'œil de Paris» par Henry Miller dans l'un de ses essais. Il commence sa série Graffiti.
En 1931, il immortalise le bal de la mi-Carême du parc d'attractions parisien Magic City[3]. Phare des nuits homosexuelles à Paris[4], ce bal se déroulait sur la grande piste de danse avec orchestre[5], au 1erétage du 188, rue de l'Université[6].
Le chien «Kazbek» dans l'atelier des Grands-Augustins de Pablo Picasso.
En dehors de ses photographies du Paris interlope et sombre, Brassaï s'est aussi intéressé à la haute société, aux intellectuels, à la danse et à l'opéra. Il photographia nombre de ses contemporains, tels Salvador Dalí, Pablo Picasso, Henri Matisse, Alberto Giacometti, et certains des écrivains majeurs de l'époque: Jean Genet, Henri Michaux.
Il est également l'auteur de photographies de mode, entre autres une série commandée par Carmel Snow, du couturier Christian Dior[7]. Une de ses photographies de la série des Graffiti sera utilisée en couverture du recueil de Jacques Prévert, Paroles, en 1946.
En 1956, son film Tant qu'il y aura des bêtes gagne un prix à Cannes. En 1960, il publie Grafitti, fruit de 30 ans de recherches, régulièrement réédité, qui propose le graffiti comme une forme d'art brut, primitif, éphémère. Picasso y participe. C'est sans doute la première fois que l'on évoque le graffiti comme un art. En plus de ses œuvres photographiques, Brassaï écrivit 17 livres et de nombreux articles, dont Histoire de Marie, publié avec une introduction d'Henry Miller.
En 1974, il est nommé chevalier des Arts et des Lettres, avant de recevoir, en 1976, les insignes de chevalier de la Légion d'honneur. Il gagne le premier Grand Prix national de la photographie, deux ans plus tard, à Paris.
Il demeurait au 16, rue du Saint-Gothard à Paris[8]. Brassaï est enterré à Paris au cimetière du Montparnasse. Il existe une fondation et un jardin Brassaï.
Distinctions
Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres(1974).
Chevalier de la Légion d'honneur(1976).
Expositions
Expositions personnelles
Brassaï est exposé aux Rencontres d'Arles, (France), lors des soirées de projection au Théâtre Antique, en 1970 pour Brassaï, de Jean-Marie Drot.
En 1972, projection de Brassaï si, Vominino, de René Burri.
Avec Ansel Adams, il est invité d'honneur des Rencontres en 1974. Une exposition et une soirée d'hommage lui sont consacrées.
En 2000, une grande rétrospective de 450 de ses œuvres est présentée au Centre Georges-Pompidou, grâce au concours de sa veuve, Gilberte.
Une seconde rétrospective s'est tenue au Centre Georges-Pompidou, sur Graffiti, entre le et le .
En février-, l’hôtel de ville de Paris lui consacre une grande exposition Brassaï, pour l’amour de Paris[9].
Expositions collectives
La Volonté de Bonheur, Témoignages photographiques du Front populaire 1934-1938, avec des photographies de Brassaï, Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau, Nora Dumas, Gisèle Freund, André Kertész, François Kollar, Sam Lévin, Éli Lotar, Willy Ronis, David Seymour. Montpellier, Pavillon populaire, du au .
Musée Christian-Dior Granville, Florence Mülleret al., Dior, le bal des artistes: [exposition], Granville, Villa Les Rhumbs, Musée Christian Dior, [14 mai-25 septembre 2011], Versailles, ArtLys, , 111p. (ISBN978-2-85495-441-8), p.89, «Brassaï […] Carmel Snow lui commanda des portraits du couturier photographié dans son appartement du 10, rue Royale.»
Collectif, Étrangers célèbres et anonymes du 14earrondissement, mairie du 14earrondissement, , p.8.
Brassaï. Sculptures, tapisseries, dessins, catalogue de l'exposition galerie Verrière, Paris [22 mars-24 avril 1972], Lyon [mars 1973].
Brassaï. Notes et propos sur la photographie, exposition du musée national d'art moderne-Centre de création industrielle, présentée au Centre Pompidou (Paris), 19 avril au 26 juin 2000 (ISBN2-84426-044-6).
Annick Lionel-Marie, Alain Sayag, Brassaï, catalogue d'exposition, Editions du Centre Pompidou, Seuil, Paris 2000
Agnès de Gouvion Saint-Cyr, Brassaï en Amérique, Flammarion, coll. «Photographies», 2011, 168 p. (ISBN978-2081254329).
Serge Sanchez, Brassaï. Le promeneur de nuit, Éditions Grasset, coll. «Littérature Française», 2010, 416 p. (ISBN978-2246728412); Éditions France-Loisirs, 2012.
Sylvie Aubenas, Quentin Bajac, Brassaï. Le flâneur nocturne, Gallimard, Paris 2012
Karolina Ziebinska-Lewandowska, Brassaï - Graffiti. Le langage du mur, Editions du Centre Pompidou/Editions Xavier Barral, Paris 2016.
Documents sonores
Entretien radiophonique avec Brassaï par Roger Grenier (1964), 2 CD (entretiens 1 et 2, et entretiens 3 et 4); édité par l'INA, collection «À voix nue», 1986.
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