Élève de François Devosge à l'école de dessin de Dijon, Bénigne Gagneraux est lauréat du premier prix de Rome de peinture institué par les états de Bourgogne en 1776 avec Marcus Curtus refusant les présents des Samnites[2]. Lors de son séjour à Rome il fait plusieurs copies pour les décors du palais des états de Bourgogne. En 1784, il est remarqué par le roi de Suède Gustave III qui lui achète plusieurs tableaux[2]. Pendant la Révolution française, Gagneraux est toujours à Rome lorsque se déclenchent les émeutes antifrançaises de 1793. Il est blessé et doit se réfugier à Florence, là-même où il se met au service du grand duc de Toscane Ferdinand III[3]. En 1794, il est nommé peintre d'histoire de la Cour de Suède. Il meurt à Florence l'année suivante, défenestré de son domicile, accidentellement ou plus probablement par suicide[3].
Redécouvert dans les années 1970, l'œuvre de Bénigne Gagneraux a été réévalué à partir des travaux de Robert Rosenblum et de l'exposition de David à Delacroix, qui aboutissent à une exposition rétrospective en 1983 à Dijon et Rome. Son Recueil de planches gravées exécutées à Rome d'après l'Antique de 1792, précède les gravures au trait de John Flaxman, et a une influence sur Jean-Auguste Dominique Ingres[4] et sur la secte des Barbus, le mouvement radical néo-classique[5].
Le Génie des arts (1789), musée des beaux-arts de Dijon.
Le Génie de la Paix arrêtant les chevaux de Mars, 1794, musée d'art et d'histoire de Genève.
Chasse au lion vers 1795, musée des beaux-arts de Dijon.
Dessins
Dieu maudissant Caïn après le meurtre d'Abel, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche sur esquisse à la pierre noire sur papier lavé d'ocre, H. 0,557; L. 0,442 m[7]. Paris, Beaux-Arts de Paris[8]. L'assemblage abondant en références, Sebastiano del Piombo, Marcantonio Raimondi d'après Raphaël et Michel-Ange, dévoile la familiarité de Gagneraux avec le répertoire de la Renaissance romaine et l'interprétation qu'il en donne. L'expressivité des gestes et des visages accentuent la dramatisation et contrastent avec l'immensité désertique du paysage.
Exposition
Bénigne Gagneraux (1756-1795), un pittore francese nella Roma di Pio VI, Rome, Galerie Borghèse, 1983.
Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.90-91, Cat. 27
Annexes
Bibliographie
Pierre Rosenberg (dir.), Frederick Cummings, Robert Rosenblum et Antoine Schnapper, De David à Delacroix: La peinture française de 1774 à 1830, Paris, Éditions des musées nationaux, , 702p. (ISBN2-7118-0002-4, BNF34574367).
Sylvain Laveissière, Bénigne Gagneraux (1756-1795): un peintre bourguignon dans la Rome néo-classique, Éditions De Luca, 1983.
Catalogue de l'exposition du musée des beaux-arts de Dijon, juin-septembre 1983.
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