École de Vilnius (d) (jusqu'en ) École des beaux-arts de Paris Académie Julian
Mouvement
Art abstrait
Archives conservées par
Bibliothèque Kandinsky (LIPC)[1] Musée d'art et d'histoire du judaïsme Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art Institut national d'histoire de l'art (Archives 072)[2]
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Né dans une famille juive de Lituanie (alors partie de l'empire russe), Chaim Jacob Lipchitz arrive à Paris en 1909 sans avoir suivi aucune formation artistique. Il suit un temps les cours de l'École des beaux-arts puis fréquente l'Académie Julian[3] à Montparnasse. Par ailleurs, il s'intéresse à l'avant-garde cubiste.
En 1913, il crée La Femme au serpent et La Danseuse, qui sont ses véritables premières œuvres dégagées des traditions du XIXesiècle. La Femme au serpent est un assemblage harmonieux d'éléments abstraits, où le sein par exemple est évoqué sans ambiguïté par un cône; l'ensemble est dès le premier regard une œuvre cubiste. Pour La Danseuse, Lipchitz utilise encore moins de surfaces courbes en privilégiant les plans qui se coupent à angle droit. Ces deux œuvres placent Lipchitz parmi les grands sculpteurs cubistes que furent Alexandre Archipenko, Juan Gris ou Henri Laurens. La filiation avec d'autres sculpteurs majeurs de l'époque, comme Umberto Boccioni, Raymond Duchamp-Villon, Pablo Picasso ou Constantin Brâncuşi, est moins évidente bien qu'il ait connu leurs œuvres, voire fréquenté ces artistes.
En 1915, il signe son premier contrat avec le marchand d'art Léonce Rosenberg. À vingt-quatre ans, il expose Homme à la guitare, qui fait sensation. Cette fois, Lipchitz a produit une œuvre très abstraite où le premier regard ne reconnaît pas nettement les parties qui constituent le corps de l'homme.
1920: première exposition personnelle chez Rosenberg. Lipchitz réalise à cette époque le portrait de Gertrude Stein et aussi des statues d'un cubisme abstrait comme la série des baigneurs. Il rompt son contrat avec Rosenberg, qui lui assurait un bon revenu, afin de pouvoir produire ce qu'il veut et non pas ce qu'on lui impose. Il s'ensuivra des difficultés financières pendant plusieurs années.
1924-25: il devient citoyen français et se marie avec Berthe Kirosser (qu'il connait depuis 1918). Il fait une ébauche pour le sacrifice qui préfigure les œuvres postérieures: abandon des plans qui se coupent à angle droit, surface non lisse, forme complexe qu'un seul regard ne peut saisir. Mais l'essentiel de sa production reste cubiste.
1930: exposition de 100 œuvres à la galerie Jeanne Bucher. Les plans lisses se coupant à angle droit sont désormais abandonnés au profit de surface courbes et complexes (voir par exemple le Harpiste, collection Marlborough à Vaduz).
1935: première exposition importante à New York.
1938: certaines sculptures se gonflent d'excroissances - (L'Enlèvement d'Europe à Vaduz ou Toward a new World Pepsi Cola Collection). La production d'œuvres plus lisses se poursuit cependant.
1946: retour en France. Mais la France n'offre pas les mêmes possibilités pour la sculpture que les États-Unis; sa femme préfère Paris à New York. Ils divorcent.
1948: il épouse Yulla Halberstadt, sculpteur.
1952: l'incendie de son atelier à New York détruit la majeure partie de son œuvre américaine.
1954: grande rétrospective au MOMA à New York.
1958: il devient citoyen américain - grande exposition à Amsterdam. Cette année-là, il frôle la mort lorsqu'un cancer de l'estomac manque de l'emporter. Il guérira miraculeusement après avoir reçu une bénédiction du Rabbi de Loubavitch. À la suite de cet épisode, il rencontrera le Rabbi l'été suivant. Celui-ci lui demandera deux choses: premièrement de renouer avec la pratique juive en portant les téfilines (phylactères) chaque jour; deuxièmement de divorcer religieusement de sa première épouse afin d'épouser religieusement la seconde. Lipchitz mettra en pratique ces deux recommandations[4].
Jean Cocteau lui avait amené le jeune poète en lui suggérant de faire son portrait. Radiguet avait alors 17 ans et travaillait au Diable au Corps, dont il lisait les pages pendant les séances de pose.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(en) Hammacher, Abraham Marie, Jacques Lipchitz, His Sculpture, New York, Harry N. Abrams, 1961.
(en) Hope, Henry Radford, The Sculpture of Jacques Lipchitz, New York, Plantin press, printed for the trustees of the Museum of Modern Art, 1954.
(en) Van Bork, Bert, Jacques Lipchitz, The Artist at Work, New York, Crown Publishers, 1966.
(en) Lipchitz, Jacques, My Life in Sculpture, New York, Viking Press, 1972.
Barbier, Nicole Lipchitz: Œuvres de Jacques Lipchiz (1891-1973), Centre Georges-Pompidou, musée d'art moderne, 1978.
(fr) Nieszawer et Princ, Histoires des artistes Juifs de l'École de Paris, 1905-1939, (Denoël, 2000 - Somogy, 2015) Les étoiles éditions, 2020, p. 253-258.
(en) Stott, Deborah A., Jacques Lipchitz and Cubism, New York, Garland Pub., 1978.
(en) Van Bork, Bert, Jacques Lipchitz, The Artist at Work, New York, Crown Publishers, 1966.
(en) Wilkinson, Alan G., Jacques Lipchitz, A Life in Sculpture, Toronto, Canada, Art Gallery of Ontario, 1989
Pierre Guénégan, préface de Susan L. Ball, Le Purisme & son influence internationale - annuaire de 50 artistes emblématiques, 335 pages illustrées, Editions Lanwell & Leeds Ltd, St Alban, Hertfordshire, England, 2019, (ISBN978-2-9700494-8-7)
Archives
Fonds Jacques Lipchitz (1921-1972) [archives écrites; env. 720 lettres.]. Cote: LIPC 1 - 11. Paris: Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou (présentation en ligne).
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