D’abord intéressé par l'aquarelle et le dessin à la sépia, Cambon devient l'élève de Cicéri. Dès 1820, il se consacre à la décoration et travaille pour le Théâtre-Lyrique, surtout dans des œuvres romantiques ou orientalistes (opéras et ballets), pour le Cirque-Olympique, le Grand Théâtre de Lyon, le théâtre municipal de Brest et l'opéra de Madrid. À la fin des années 1820, il s'associe à Philastre et ensemble ils travaillent notamment pour l'opéra d'Anvers. Il s'associe ensuite avec Joseph Thierry, principalement pour l'Opéra, l'Opéra-Comique et dans des exécutions pour le théâtre de l'Ambigu-Comique, ainsi que pour la réalisation de dessins de décors pour le Théâtre-Français, le théâtre de la Porte-Saint-Martin et le théâtre des Bouffes-Parisiens[4],[5].
En 1828, il réalise la décoration de la nouvelle salle des concerts du théâtre d'Arras[6].
Il fut l'un des décorateurs ayant servi le plus longtemps à l'Opéra de Paris, de 1833 à 1873, à une époque où les productions étaient élaborées et spectaculaires. En effet, jusqu'à sept décorateurs étaient parfois employés pour une production; Cambon était spécialisé dans les décors architecturaux.
Parmi ses réalisations figurent Faust, Le Prophète, la Reine de Saba, L'Africaine, Don Sébastien, Don Carlos, La Favorite, Guillaume Tell, Jeanne d’Arc, Robert le Diable, Hamlet, Les Huguenots, Don Juan, La Coupe du roi de Thulé, Les Sept merveilles du monde, La Reine de Chypre, La Fiancée d'Abydos d'Adrien Barthe…
Il travaille également avec des architectes pour les décors intérieurs de l'opéra de Gand[7] avec l’architecte Louis Roelandt, également le Théâtre de Montbéliard[8], le théâtre Déjazet, le théâtre de Beaune[9], celui d'Angoulème[10] ou le théâtre de la Halle-au-Blé (La Flèche)[11]. Ses réalisations au grand théâtre du Liceu de Barcelone ont malheureusement disparu dans un incendie[12].
Il était ami de Balzac.
Il a également enseigné. Parmi ses élèves figurent Chéret, Daran, Germain, Carpezat[13] ou encore Francesc Soler Rovirosa.
Charles-Antoine Cambon travaille jusqu'à sa mort en 1875; il repose au cimetière de Montmartre.
L'Africaine, 1865.
Le Vaisseau fantôme.
La Magicienne, Acte 2.
Robert Bruce, de Gioachino Rossini, Act III, Scene 3 (La draperie s'ouvre découvrant le rempart de la forteresse), une étude de Charles-Antoine Cambon en 1846.
Archives de Paris, état-civil numérisé du 3e arrondissement, acte de décès No200 de l'année 1875. L'artiste meurt à son domicile situé 95 rue de Turenne
Nouveau Larousse illustré - Dictionnaire universel encyclopédique, tome 2, p.424.
Wild, Nicole (1993), Décors et costumes du XIXe siècle. Tome II. Théâtres et Décorateurs. Collections de la Bibliothèque-Musée de l'Opéra, pp. 286–291. Paris: Bibliothèque nationale. (ISBN9782717718881).
(en) The New Grove Dictionary of Opera, 3: 1147. London: Macmillan. (ISBN9781561592289).
(en) Beudert, Peter (2006), Stage painters at the Paris Opéra in the nineteenth century, Research Center for Music Iconography of the City University of New York Graduate School, New York, NY openbibart.fr
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии