Charles Lorin est le fils de Nicolas Lorin (1833-1882), fondateur en 1863 des ateliers Lorin de Chartres, et de Marie-Françoise Dian (1840-1928).
Il suit notamment ses études au petit séminaire de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret)[2].
Ses premières réalisations signées datent de 1899 et il poursuivra son activité jusqu'à sa mort en 1940. Dès 1935, il réalise aussi des vitraux selon la technique de la dalle de verre[3].
Il épouse le [4] Étiennette Jeanne Piébourg (1873-?), fille d'Alfred Étienne Piébourg, architecte de la ville de Chartres.
Un premier fils, Charles Étienne François, naît en novembre 1898, et meurt en 1917, à 18 ans, sur le champ de bataille en Belgique;
En 1900, il a un second fils, François Lorin (1900-1972), qui reprendra les ateliers Lorin après la Seconde Guerre mondiale.
Il est inhumé dans la chapelle familiale du cimetière Saint-Chéron de Chartres.
Associés
Les associés cartonniers connus sont les suivants[5]:
«André P.,
Baruzier,
Bosse,
Crauck Charles,
Dano M.[6],
Delalande E.,
Fouquet,
Galoyer R.,
Gilbert,
Grillet,
Hiolle,
Jauneau,
Jondot[7],
Julian,
Loire Gabriel (cartonnier et élève),
Magne Henri-Marcel,
Michaut,
Pallu,
Piébourg Louis,
Pinta Henri,
Queynoux, Martin-Philippe,
Revel,
Royer L.,
Sauvé,
Touche,
Trément,
Virolle.»
Est également cité comme collaborateur pour l'année 1887 Gaspard Gsell.
Thèmes représentés
Représentations religieuses
Ces représentations sont empruntées très majoritairement au catholicisme, ce qui n'interdit pas à Charles Lorin de proposer ses services à des temples protestants, notamment à Moussac (Gard). La reproduction d'un vitrail de ce temple figure d'ailleurs dans sa plaquette de présentation des années 1930.
Vitraux du souvenir
Article connexe: Vitrail du souvenir.
Les vitraux du souvenir, également appelés vitraux des morts, de guerre ou patriotiques, commémorent les sacrifices des poilus lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Présents dans les églises et faisant référence aux croyances de la foi catholique, ils sont en quelque sorte les pendants des monuments aux morts civils.
Son fils aîné étant mort à 18 ans sur le champ de bataille en 1917, ce thème est manifestement cher à Charles Lorin qui le développe dans une dizaine d'édifices:
Eure-et-Loir
Église Saint-Étienne-et-Sainte-Madeleine du Puiset, 1920: verrière figurant à l'inventaire général du patrimoine culturel (baie 7)[8];
Église Notre-Dame de Chapelle-Royale, 1920: vitrail représentant Jésus, la France et ses soldats;
Église Saint-Nicolas de Brezolles[9], 1922: baie 10 «À la mémoire des enfants de Brezolles morts pour la patrie»;
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nogent-le-Phaye, 192x: «Honneur et patrie» «En souvenir de mon fils disparu en Serbie / Mort pour la France / Priez pour lui»;
Église Saint-Laumer de Luisant, 1932: «La Vierge et St Joseph ouvrent le Paradis au soldat qui là bas est mort pour le pays», «Ch. Lorin et Cie Chartres 1932»[9].
Autres départements
Église Saint-Aubin de Cernay, Calvados[9]: baies 3 et 4, inscrites à l'inventaire général du patrimoine culturel[10];
L'église Saint-Aubin de Pleines-Œuvres (Calvados) possède quatre verrières figurées commémoratives réalisées en 1920[13];
L'église Saint-Étienne de Janville (Eure-et-Loir) dispose d'un oculus de 1921 (baie 16), répertorié dans l'inventaire général du patrimoine culturel[14];
La grande verrière du mémorial des batailles de la Marne à Dormans (Jeanne d'Arc et saint Michel présentent un «poilu» au Christ glorieux) 1920-1931.
Œuvres signées Charles Lorin
1900 Le pape Jules 1° Collégiale de Milly-la-Forêt (Essonne).
1938 Église Saint-Mesmin de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret)[Note 1].
Autres œuvres référencées
En France
Grisaille de Chartres.
La liste ci-dessous n'est pas exhaustive:
Église Saint-Pierre d'Epiniac, Ille-et-Vilaine, 1904: édifiée par l'architecte Arthur Regnault de 1891 à 1904, elle est ornée de 14 verrières répertoriées dans l'inventaire général du patrimoine culturel (baies 00, 03 à 14 et 16)[15];
Cathédrale Notre-Dame de Chartres, Eure-et-Loir, 1924: réalisation dans le transept sud côté ouest d'une grisaille avec réemploi d'un fragment d'une résurrection de Lazare fin XVesiècle début XVIesiècle (baie 34)[16].
Charles Lorin publie plusieurs articles en 1906, pour le cinquantième anniversaire de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, société dont il deviendra le président de 1935 à 1938[Note 2]:
Les vitraux du moyen âge, ceux de Chartres en particulier[19];
Dans cet article, il conclut par la comparaison entre les deux époques, celle des vitraux du Moyen Âge et celle des vitraux de la Renaissance, de la manière suivante:
«Au point de vue archéologique, la première — la plus ancienne — est la plus savante, la plus religieuse, et l'emporte sur la seconde.
Au point de vue coloration, la première est également supérieure à la seconde.
Au point de vue décoratif, le XIIIesiècle l'emporte encore sur le XVIesiècle. Les artistes du moyen âge ont atteint la perfection avec les procédés les plus simples. Or, le vitrail monumental ou d'église devant être, à notre avis, de la décoration et non du tableau, nous donnerons la première place au XIIIesiècle.
Mais le XVIesiècle est supérieur au point de vue de la technique de l'art. Les artistes de la Renaissance ont atteint la perfection pour le dessin et les procédés de fabrication et d'exécution. C'est l'apogée de l'exécution sur verre. Aussi comprenons-nous parfaitement que les œuvres de cette époque satisfassent davantage la masse de nos contemporains, plutôt que les œuvres du moyen âge, au dessin hiératique et de convention.»
Médaillon du XIIesiècle dans l'église Saint-Pierre de Chartres[21].
Notes et références
Notes
La Vierge d'argent, en association avec Henri-Marcel Magne, signataire. Source: Régis Martin, architecte DPLG, architecte en chef des monuments historiques, en mars 2008: dossier d'étude préalable à la restauration et mise en valeur de l'église Saint-Mesmin. Voici ce qu'il écrit à la page 10: En 1938, Lorin père (Charles) souhaite offrir à l'église un vitrail représentant la Vierge entourée des armoiries de 4 évêques d'Orléans. Le modèle de la Vierge est celui d'une statue donnée par Mgr Dupanloup au petit séminaire de La Chapelle St-Mesmin où Lorin avait été élève. La maquette est due à HM Magne et l'exécution est le travail de Lorin père (source initiale: Médiathèque de l'architecture et du patrimoine 81-45-07-047. Lettre du 22/11/1938 de P. Sardou, architecte en chef des monuments historiques au ministre de l'Éducation nationale).
En 1906, il est à noter que Charles Lorin est le trésorier du bureau de la société.
Régis Martin, architecte DPLG, architecte en chef des MH, Eglise Saint-Mesmin, restauration et mise en valeur intérieure et extérieure: Etude préalable aux travaux de monuments historiques, , 54p., p.10
Nathalie Loire, Les Vitraux en dalle de verre en France, des origines à 1940, Paris 1989, p. 41
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии