Buste de Ménandre, copie romaine de ce qui fut peut-être l'original de Céphisodote le Jeune et de son frère Timarchos, musée Chiaramonti (Vatican).
Biographie
Il est le fils aîné de Praxitèle et le frère de Timarchos[1] et très probablement le petit-fils de Céphisodote l'Ancien: l'usage grec est que le fils aîné porte le nom de son grand-père paternel[2]. Tous trois sont des sculpteurs athéniens. Pline l'Ancien situe son apogée (floruit) dans la 121e olympiade, c'est-à-dire 296-293 av. J.-C.[3] Il signe en 344-343 av. J.-C. une base de statue à l'Asclépieion d'Athènes[4], ce qui pose un problème de chronologie: la date semble trop précoce pour désigner le fils de Praxitèle, mais trop tardive pour désigner Céphisodote l'Ancien[5].
Céphisodote se consacre essentiellement à des portraits, qu'il fait payer fort cher: 1000 drachmes par client, soit l'équivalent de plus de 600 journées de travail d'un ouvrier de travaux publics[6]. À partir de 335 av. J.-C., le nom de «Céphisodote, fils de Praxitèle» apparaît dans les listes officielles d'Athènes en tant que syntriérarque[7]: il doit financer l'équipement complet d'une trière avec d'autres Athéniens qui, comme lui, appartiennent aux 300 plus riches de la cité. En tout, il prend part à six triérarchies, dont deux seul[8].
Œuvre
Les textes anciens et les inscriptions lui attribuent, avec son frère Timarchos:
des portraits: de l'orateur Lycurgue et de ses fils[9], de Théoxénidas, son grand-oncle[10], du poète Ménandre[11] (que l'on a pensé reconnaître dans une série de copies romaines[12]), d'une prêtresse d'Athéna Polias[13];
des effigies divines: Ényo (la Discorde) dans le temple d'Arès à Athènes[14], le héros Cadmos à Thèbes[15].
Seul, il réalise:
un symplegma[16] (groupe représentant un satyre poursuivant une ménade);
des effigies divines: une Léto, une Aphrodite, une Héra, un Asclépios et une Artémis que Pline voit rassemblés à Rome[16];
des portraits: les courtisanes Myrô de Byzance et Anytè de Tégée[17];
diverses offrandes.
Notes
Pline l'Ancien,Histoire naturelle[détail des éditions][lire en ligne] (XXXVI, 24); Plutarque, Vie des dix orateurs (Lycurgue, 38).
Sarah B. Pomeroy, Families in Classical and Hellenistic Greece. Representations and Realities, Oxford University Press, 1997, p.72-73.
Histoire naturelle (XXXIV, 51).
«Œuvre de Céphisodote / sous la prêtrise de Lysithéos de Tricorythos», Inscriptiones Græcæ II-III², 4390.
Andrew Stewart, «Skopas et Praxitèle: confrères ou rivaux?».
Vie des dix orateurs (Lycurgue, 38).
Inscriptiones Græcæ II-III², 3876.
Inscriptiones Græcæ II-III², 3777.
R. R. R. Smith, La Sculpture hellénistique, Thames & Hudson, Paris, 1996, p.39; Andrew Stewart, Greek Sculpture: an Exploration, Yale University Press, 1990, fig.610-613.
Inscriptiones Græcæ II-III², 3455.
Pausanias,Description de la Grèce[détail des éditions][lire en ligne] (I, 8, 4).
Pausanias (IX, 12, 4).
Pline (XXXVI, 24).
Tatien, Contre les Grecs.
Bibliographie
Marion Muller-Dufeu, La Sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques, Paris, éditions de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, coll.«Beaux-Arts histoire», (ISBN2-84056-087-9), nos1570 à 1589, p.539-543.
Alain Pasquier, «Éléments de biographie», Praxitèle, catalogue de l'exposition au musée du Louvre, 23 mars-18 juin 2007, éditions du Louvre & Somogy, 2007 (ISBN978-2-35031-111-1), p.30-31.
Claude Rolley, La Sculpture grecque, vol.II: La période classique, Manuels d'art et d'archéologie antiques, Picard, (ISBN2-7084-0506-3), p.243.
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