Edmund Alleyn ( à Québec[1] - à Montréal[2]) est un artiste peintre ayant vécu en France et au Canada.
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(à 73 ans) Montréal, Québec |
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Peinture |
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Né à Québec en 1931, dans la communauté anglo-irlandaise, Edmund Alleyn étudie à l'École des beaux-arts de Québec, auprès de Jean Paul Lemieux et Jean Dallaire[3]. En 1955, il remporte le Grand Prix au concours artistique de la Province de Québec et une bourse de la Société royale. Il est choisi en 1959 pour représenter le Canada à la Biennale de Venise. Il remporte la même année la médaille de bronze à la Biennale de São Paulo.
Edmund séjourne en France de 1955 à 1970. Durant toute cette période, son travail évolue grandement: la peinture non figurative cède la place à la figuration. D'abord inspiré par l'art des Amérindiens de la côte Ouest, le peintre oblique vers une imagerie issue de l'univers de la technologie, de l'électronique. Cette démarche culmine avec la réalisation d'une sculpture-habitacle audiovisuelle, L'Introscaphe I, qui est installée pendant un mois au Musée d'art moderne de la ville de Paris. Il est également exposé à la galerie L'Art français[4].
De retour au Québec, il est frappé par les changements que les années ont opéré sur son pays et le devenir socio-politique du territoire entre dans ses préoccupations artistiques. Il se consacre de nouveau à la peinture notamment à la série de personnages peints sur plexiglas et placés devant de grands tableaux de paysages. Cette série intitulée Une belle fin de journée est exposée au Musée du Québec puis au Musée d'art contemporain de Montréal. Parallèlement, il obtient un poste de professeur à l'Université d'Ottawa, où il enseignera pendant plus de 15 ans.
Il expose régulièrement dans les musées, tant au Québec qu'en Ontario et à New York, laissant derrière lui l'Europe avec laquelle il a rompu ses liens. En 1990, fraichement retraité de l'Université, il revient en force avec la série Indigo, qu'il expose à la Galerie des Arts Lavalin ainsi qu'au 49e parallèle à New York.
Il exposera pendant ses dernières années aux musées du Québec et de Joliette sa rétrospective Les Horizons d'attentes 1955-1995. Au Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke en 2004, il présente son ultime série Les Éphémérides qui comprend douze grands formats sur toiles ainsi que des lavis. Il s'éteint le 24 décembre 2004, à l'âge de 73 ans.
En 2016, le Musée d'art contemporain de Montréal lui consacre une rétrospective majeure intitulée Dans mon atelier je suis plusieurs[5], accompagnée d'une monographie d'envergure. Le Musée des Beaux-arts de Montréal, ainsi que le Musée national des beaux-arts du Québec rendent à leur tour hommage au peintre en présentant des œuvres majeures dans leurs collections permanentes.
Il est presque impossible de ramener à un style la peinture d'Edmund Alleyn. Artiste polyvalent et en constante mutation, Alleyn produit une série de corpus, sans hésiter à changer de médium.
À ses débuts dans les années 1950, Alleyn peint des œuvres abstraites sous l'influence de Paul-Émile Borduas et Jean-Paul Riopelle, ses aînés. Sitôt maitrisée, la forme change et des défis formels plus personnels apparaissent. La période dite "indienne" vient alors incorporer à l'abstraction des symboles de la culture amérindienne. La palette de couleurs vives, incluant le rose et l'orange, confirme la force coloriste d'Alleyn.
La période dite "technologique", où l'homme et la machine ne font qu'un, témoigne de l'intérêt de l'artiste pour l'évolution de l'homme dans une société de plus en plus automatisée. L'œuvre phare des années 1970 est sans contredit L'Introscaphe, une sculpture-habitacle proposant l'immersion du spectateur.
Avec un retour à la peinture figurative - Une belle fin de journée, Indigo -, les sentiments de nostalgie et de bonheur perdu apparaissent dans des toiles qui traduisent l'état mental du peintre.
La dernière période de travail culmine avec l'exposition Les Éphémérides en 2004 qui reprend, avec une description métaphysique de l'existence, la cohabitation abstraction/figuration amorcée dans les années 1960. La vision s'est assombrie et le noir et blanc a supplanté la couleur foisonnante de la jeunesse.
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Citations issues de Edmund Alleyn: Indigo sur tous les tons / notes de l'artiste, 2000-2001, Éditions du passage.
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