art.wikisort.org - Artiste

Search / Calendar

Emily Carr, née le et morte le à Victoria, au Canada, est une artiste peintre canadienne[1],[2].

Emily Carr
Emily Carr
Naissance

Victoria, Colombie-Britannique, Canada
Décès
(à 73 ans)
Victoria, Colombie-Britannique, Canada
Sépulture
Cimetière de Ross Bay (en)
Nationalité
canadienne
Activité
Peinture, écriture
Formation
San Francisco Art Institute, Académie Colarossi, École des arts de Westminster
Lieux de travail
Vancouver, Suède, Paris, Victoria, Londres
Mouvement
Modernisme
Postmodernisme
Expressionnisme
Distinctions
Prix du Gouverneur général : études et essais de langue anglaise ()
Docteur honoris causa de l'université de la Colombie-Britannique ()
Archives conservées par
Bibliothèque et Archives Canada
Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et archives (d)

Elle est une des artistes les plus reconnus du Canada. Ses peintures ont pour thèmes principaux les forêts de sa région, la Colombie-Britannique et l'art totémique des Autochtones (Premières Nations). La Galerie d'art de Vancouver conserve une importante collection de ses œuvres.


Biographie


Emily Carr naît le 13 décembre 1871 à Victoria. Emily Carr part en France en juillet 1910 avec sa sœur Alice, qui lui sert d'interprète, munie d'une lettre d'introduction que lui avait donnée Phelan Gibb (en), peintre anglais et membre du cercle de Gertrude Stein, Matisse, et Picasso afin d'y apprendre la peinture. C'est là qu'elle apprendra les techniques de Signac et des fauves, mais ne s'initie pas encore au cubisme[3],[4].

Elle s'inscrit d'abord à l'académie Colarossi à Paris, puis avec John Duncan Fergusson, à l'atelier Blanche, mais elle tombe malade, et est obligée de quitter Paris. Durant l'été 1911, elle apprend que Phelan Gibb va donner des cours de peinture de paysage en pleine nature, et s'inscrit à ses cours. Elle s'installera à Crécy en Brie, auprès de lui. Elle y réalisera de nombreuses toiles, aujourd'hui dispersées dans des collections particulières et des musées canadiens (notamment à Vancouver).

De retour au Canada en 1912, elle conçoit un projet ambitieux : faire une collection de peintures et de mâts totémiques de tous les villages autochtones de la côte nord-ouest. En fait, elle s'intéresse depuis quelque temps au sort des autochtones, dont les territoires ont été récemment occupés par des colons britanniques, notamment à la suite de l'achèvement, en 1886, du chemin de fer reliant l'ouest canadien (Canadian Pacific Railway). En 1912, elle fait un grand voyage parmi les Kwakwaka'wakw, les Haida et les Tsimshian. Cela lui permet de monter une exposition, d'à peu près deux cents toiles et esquisses, qui a pour but de faire connaitre l'héritage et les traditions des Autochtones[1],[5],[6].

Avant-gardiste, elle n'eut que très peu de succès, et gagnait sa vie dans les années suivantes en louant des chambres d'hôte, en élevant des chiens, et en confectionnant de la poterie. Sa carrière reprit en 1927, alors que la Galerie nationale du Canada s'intéressait à l'art traditionnel des Autochtones. Emily Carr fut alors invitée à participer à une exposition présentée à Ottawa, Toronto, et Montréal. L'idée était de faire apparaître des liens entre l'art autochtone et celui des peintres modernes du Canada, menés par le groupe des sept, pour établir un patrimoine national. Pendant quelques années, elle peindra des totems, dans un style cubiste, afin de rendre ce qu'elle voit comme une tragédie : la prochaine disparition de l'art autochtone totémique[5],[6],[7].

Après 1932, elle se voue aux paysages de forêt, mer et montagne avec une ligne rythmique et calligraphique. Comme son voisin et collègue américain, Mark Tobey, qui l'a beaucoup encouragée, elle s'ouvre à la stylisation de l'art autochtone et au pinceau fluide de l'art chinois. Elle reste fidèle, néanmoins, à la vision de Lawren Harris, chef du groupe des sept : la peinture de paysage est destinée à donner un sens d'identité nationale aux Canadiens, et que ce sens comprend une certaine spiritualité[4].

À 66 ans, elle subit une crise cardiaque et délaisse peu à peu ses activités de peintre. Elle se tourne alors vers l’écriture. Elle écrit plusieurs livres autobiographiques où elle revient sur ses expériences auprès des autochtones sur sa carrière d'artiste, et sur le développement rapide de la société en Colombie-Britannique. Elle obtient pour son livre Klee Wyck, publié en 1941, le Prix du Gouverneur général[4]. Plusieurs de ces livres ont été traduits en français. Emily Carr meurt le 2 mars 1945 à Victoria.

Ses œuvres sont exposées à l'occasion à la Galerie L'Art français, aujourd'hui la Galerie Valentin de Montréal[8].


Association avec le Groupe des sept (Group of Seven)


C’était en 1927, à son exposition sur le West Coast Aboriginal art, au Musée des beaux-arts du Canada, où Carr a rencontré le Groupe des sept pour la première fois.[9] Un groupe qui à cette époque était des peintres modernes prodiges du Canada. Particulièrement, Lawrence Harris a été un support important : « You are one of us » (« Tu es l'une des nôtres ») lui a-t-il dit en l’accueillant parmi les principaux modernistes du pays. Cette rencontre a mis fin à l’isolement artistique des 15 années précédentes de Carr. Cette rencontre l’a menée à l’une de ses périodes la plus prolifique de même qu’à la création de ses œuvres les plus marquantes. Par sa grande correspondance avec Harris, Carr avait aussi pris conscience du courant symbolique du Nord de l’Europe[10] de même qu’elle s’était mise à l’étude de celui-ci.  

La réalisation artistique de Carr était influencée par le Groupe des sept, plus précisément par Lawrence Harris, non seulement par ses œuvres, mais sa croyance en la Théosophie[9]. Carr avait de la difficulté à se faire à cette croyance face à sa propre conception de Dieu[11]. Sa méfiance pour l’institution religieuse a envahi son art[12]. Elle est devenue influencée par les idées théosophiques, comme plusieurs autres artistes à cette époque. Carr a commencé à se former une nouvelle vision de Dieu à travers la nature. Elle menait une vie spirituelle en rejetant l’Église et l’institution religieuse. Elle a peint des paysages bruts trouvés dans l’étendue sauvage du Canada, mystiquement animé par un esprit plus grand[12].


Biographies


Une biographie complète d’Emily Carr soulignant sa vie et le développement de son art est Emily Carr : A biography by Maria Tippett, Oxford University Press, 1979 (ISBN 9780887847561). La biographie de Tippett a gagné le Governor General’s Award for English-language non-fiction en 1979[13].

De nombreuses biographies ont été publiées sur la vie de Carr avec des spéculations non fondées. La romancière, l’œuvre de Susan Vreeland The Forest Lover de 2004, comprend des personnages qui n’ont pas existé dans la vie de Carr, de même que des faits relatant des incidents qui n’ont peut-être pas eu lieu. Ce livre est une novélisation, et non une biographie, qui est basé sur des événements de la vie de Carr en utilisant celle-ci comme personnage principal, tout en modifiant d’autres personnages et la chronologie d’événement. Chaque partie du roman est introduite par la reproduction d’une peinture de Carr[14],[15].

Une autre biographie de la représentation de la vie d’Emily Carr : Extraordinary Canadians : Emily Carr by Lewis DeSoto, Penguin Group, 2011 (ISBN 978-0143055877)[16]. Étant lui-même un peintre et en ayant étudié à l’Université d’art et design Emily Carr à Vancouver (Emily Carr University of Art + Design), dans cette biographie, DeSoto présente toutes les étapes importantes du parcours de vie de l’artiste. Cette biographie fait partie d’une série dont ce peintre et romancier a publié à propos de personnes ayant eu un impact important sur le Canada.

[style à revoir]

Signature


Emily Carr signait ses œuvres[17] « M. E. Carr ».


Œuvres



Expositions



Personnelles



Collectives



Honneurs



Musées et collections publiques



Notes et références


  1. « Emily Carr | l'Encyclopédie Canadienne », sur thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  2. (en) « Emily Carr | Canadian painter and author », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  3. Lisa Baldissera, « Emily Carr Sa vie et son œuvre », sur aci-iac.ca (consulté le )
  4. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Emily Carr : peintre de la forêt », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  5. « Vancouver Art Gallery - Emily Carr - Au sujet d'Emily Carr », sur www.museevirtuel.ca (consulté le )
  6. « Emily Carr », sur www.beaux-arts.ca (consulté le )
  7. « Biographie – CARR, EMILY – Volume XVII (1941-1950) – Dictionnaire biographique du Canada », sur www.biographi.ca (consulté le )
  8. « Dans les galeries de...» dans Vie des arts, printemps 1963, no 30, p. 40, Galerie L'Art français
  9. (en) Stephanie Kirkwood Walker et William Closson James, This woman in particular: contexts for the biographical image of Emily Carr, (ISBN 978-0-88920-565-9, OCLC 923765615, lire en ligne)
  10. « Vancouver Art Gallery - Emily Carr - About Emily Carr - Artistic Context », sur www.virtualmuseum.ca (consulté le )
  11. Doris Shadbolt, Emily Carr, Vancouver : Douglas & McIntyre ; Seattle : University of Washington Press, (ISBN 978-0-295-97003-5, lire en ligne)
  12. Walker, Stephanie Kirkwood,, This woman in particular : contexts for the biographical image of Emily Carr (ISBN 978-0-88920-565-9 et 0-88920-565-5, OCLC 923765615, lire en ligne)
  13. « PressReader - Times Colonist: 2007-11-18 - Writing other lives », sur web.archive.org, (consulté le )
  14. Vreeland, Susan., The forest lover, Viking, (ISBN 0-670-03267-0, 978-0-670-03267-9 et 0-14-303430-8, OCLC 52877694, lire en ligne)
  15. (en) Phyllis Marie Jensen, Artist Emily Carr and the Spirit of the Land : A Jungian Portrait, Routledge, (ISBN 978-1-315-72040-1, lire en ligne)
  16. (en) « Extraordinary Canadians: Emily Carr by Lewis Desoto », sur Penguin Random House Canada (consulté le )
  17. Signature de Emily Carr sur Find Art Info
  18. Œuvre exposée au musée d'Orsay en 2017 et commentée dans l'émission Les Regardeurs de France-Culture le .
  19. « Emily Carr. Trees in the Sky | AGO Art Gallery of Ontario », sur www.ago.net (consulté le )
  20. « Emily Carr | Collection Musée d'art de Joliette », sur musee.joliette.org (consulté le )

Annexes


Sur les autres projets Wikimedia :


Articles connexes



Liens externes



На других языках


[de] Emily Carr

Emily Carr (* 13. Dezember 1871 in Victoria, British Columbia; † 2. März 1945 in Victoria) war eine kanadische Malerin und Schriftstellerin, die stark von den indianischen Kulturen Westkanadas beeinflusst worden ist.

[en] Emily Carr

Emily Carr (December 13, 1871 – March 2, 1945) was a Canadian artist and writer who was inspired by the Indigenous peoples of the Pacific Northwest Coast.[1] One of the painters in Canada to adopt a Modernist and Post-Impressionist style,[2] Carr did not receive widespread recognition for her work until she changed her subject matter from Aboriginal themes to landscapes — forest scenes in particular, evoking primeval grandeur.[1] As a writer Carr was one of the earliest chroniclers of life in British Columbia. The Canadian Encyclopedia describes her as a "Canadian icon".[3]

[es] Emily Carr

Emily Carr (13 de diciembre de 1871 – 2 de marzo de 1945) fue una artista y escritora canadiense profundamente inspirada por los indígenas de la Costa Noroeste del Pacífico. La Enciclopedia Canadiense la describe como un "icono canadiense".
- [fr] Emily Carr

[it] Emily Carr

Emily Carr (Victoria, 13 dicembre 1871 – Victoria, 2 marzo 1945) è stata una pittrice canadese.

[ru] Карр, Эмили

Эмили Карр (13 декабря 1871, Виктория — 2 марта 1945, там же) — канадская художница и писательница . Более всего известна своими картинами быта индейцев западного побережья Канады и местных пейзажей.



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2025
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии