Fabrice Gygi considère que ses premières gravures sont des tatouages qu'il se fait lui-même à l'âge de 13 ans. Il entre à 17 ans au Centre genevois de gravure contemporaine, où il finit par lui-même enseigner avant de parfaire sa formation à l'École des arts décoratifs puis à celle des Beaux-Arts de Genève[1],[2].
Il réalise pendant longtemps des petites estampes sur linoléum, qu'il fait tirer quand il se trouve dans un lieu où se trouve une presse. Il réalise sa première estampe de très grand format en 2002 avec Treillis[4], pour la Société suisse de gravure, puis d'autres estampes qui reprennent parfois des motifs issus de ses installations[1]. Il s'agit toujours de linogravure, technique qu'il apprécie pour « son esprit très graphique, très noir-blanc, coupé, très net »[réf.souhaitée].
Il s'essaie à la lithographie à Copenhague en 2007. Dans un premier temps peu attiré par cette technique, il se refuse à dessiner sur la pierre et préfère employer un système de pochoirs: il utilise pour cela des pièces de métal de section circulaire —utilisées dans ses installations— ce qui permet l'apparition d'un halo autour des formes reproduites[1].
Résident de l'Îlot 13[5], il a été l'auteur de nombreuses performances, projets imprimés et manifestations auto-organisées dans les années 1980 et jusqu’au milieu des années 1990, Fabrice Gygi a toujours revendiqué une dimension sociale et politique à son travail. En 1998, il a commencé à créer des structures faites de matériaux industriels, y compris les plastiques PVC et en acier inoxydable. Les motifs de son répertoire (airbags, mines, tentes…) et ses dispositifs publics (podiums, barrières, tribunes) reproduisent avec une esthétique minimaliste les instruments et les structures de contrôle social. Sobre, simple et efficace, d’aspect quasi-militaire, ses pièces offrent un langage plastique d’une cohérence remarquable non sans ambiguïté du propos. Ainsi, La Vigie (2002), présenté à la 25ebiennale de Sao Paolo est une pièce monumentale de 12 mètres de haut composée d'un mât et d’une tour de contrôle mobile, qui donne au passant l’impression d’être une cible et met en évidence la tentation totalitaire associée aux réponses sécuritaires données dans la société occidentale aux problèmes d’ordre public[6].
Il enseigne à la Haute école d'art et de design de Lausanne (ECAL)[1].
Expositions Personnelles (sélection)
2015 Pavillon Suisse, Expo 2015, Milan (Italie)
2011 Urdla, Villeurbanne
2008 les abattoirs, musée d'art contemporain de Toulouse, du 26/09 au 19/10
2007 Galerie Guy Bärtschi, Genève, BFAS Blondeau Fine Art Services, Genève
2006 Liljevalchs Konsthall, Stockholm
2005 Kunstmuseum, St Gallen
2005 Galerie de Stadt Esslingen
2001Self-Tattoos, Cabinet des Estampes & Mamco, Genève
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