Fernand Toupin nait à Montréal le 12 novembre 1930. Il commence sa formation artistique par des cours de dessin au Collège Mont-Saint-Louis à Montréal. En 1949, il étudie à l’École des beaux-arts de Montréal. De 1949 à 1953, il travaille dans l’atelier de Stanley Cosgrove tout en étudiant la peinture avec Jean-Paul Jérôme. La carrière artistique de Toupin prend son envol en 1954. Avec Louis Belzile, Jean-Paul Jérôme et Rodolphe de Repentigny (Jauran), il lance à Montréal, le 15 février 1955 le Manifeste des plasticiens[1]. Les Plasticiens s'opposent à l'art spontané et expressif des Automatistes en prônant un art inspiré par Mondrian et participent à l'émergence d'un nouveau mouvement pictural au Québec: l'abstraction géométrique[2]. Le tableau est dorénavant considéré comme un objet bidimensionnel qui rejette tout effet de profondeur sur la toile. La révolution de Toupin dans ce mouvement est la forme irrégulière de ses tableaux[3].
En 1959, l'artiste s'engage sur un nouveau chemin. Tout en gardant un intérêt sur l'abstraction, il décide d'explorer la texture avec une matière plus présente sur la toile. Ses pigments se mélangent à de la poussière de marbre. Toupin cherche à exprimer le paysage québécois[4],[5].
Toupin est directeur des expositions pour l’Association des artistes non-figuratifs de Montréal, de 1963 à 1974. En 1977, il est élu membre de l’Académie royale des arts du Canada. La même année, il créera une œuvre murale intitulée Hochelaga pour la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts[6].
En 1992, Fernand Toupin produit une série de petits tableaux qui viennent matérialiser sa théorie. Les Écorces sous la neige sont de très petites œuvres composées de matières dans lesquelles le peintre incorpore des morceaux d’écorces à d'autres éléments naturels[7],[8],[9].
À partir de 1993 et jusqu'à son dernier tableau peint en 2001, il revisite l'abstraction géométrique.
Fernand Toupin meurt le 5 octobre 2009 à l'âge de 78 ans[10].
Citation
«J’aime bien qu’on sente le bouillonnement des choses en train de se faire. Le soulèvement de la vague. La fraîcheur de la neige. L’omniprésence des minéraux[7]».
Œuvres
Aire avec blanc différentiel, 1956, huile sur masonite, collé sur masonite, 108 x 140.6 x 2.2 cm, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa[11].
Dialogue, 1957, huile sur panneau de fibre de bois, 76,2 x 60,9 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[2].
Circuit bleu et rouge, 1958, huile sur toile, 91.3 x 76.1 cm, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa[12].
Rencontre, 1959, huile sur panneau de fibre de bois, 38,2 x 30,7 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[3].
Chant d'automne, 1963, huile sur toile, 100 x 100 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[4].
Saguenay, 1976, huile sur toile, 130,3 x 162,2 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[5].
Le cinéaste André Desrochers, dans son film L'Intuition intuitionnée[20], réalisé en 2005 à l'occasion du 50eanniversaire du Manifeste des plasticiens, laisse la parole aux quatre artistes qui ont fondé le mouvement.
Paul Martin-Dubost, «Fernand Toupin et la peinture tectonique», Vie des arts, no30, , p.20–25 (ISSN0042-5435 et 1923-3183, lire en ligne, consulté le )
Les plasticiens et les années 1950/60, Musée national des beaux-arts du Québec, (ISBN978-2-550-66741-4 et 2550667417, OCLC830024393, lire en ligne), p.159
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