Flaminio Bertoni, né le 10 janvier 1903 à Masnago, une bourgade de la ville de Varèse, en Lombardie (Italie) et mort le 7 février 1964 à Antony, est un designer industriel et sculpteur italien[1].
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Cet homme hors du commun et aux talents multiples est né le en Italie. Issu d’une famille modeste, son père est tailleur et sa mère fait les ménages. Bon élève, il grandit sans histoires, passant ses examens primaires avec succès.
À la mort de son père, Flaminio qui n'a alors que quinze ans, est recruté comme apprenti à la Carrozzeria Macchi de Varese. Il débute à l’atelier de menuiserie puis passe à celui de ferblanterie lui permettant de se familiariser ainsi le travail de la tôle.
Très vite, il se fait remarquer par ses dons de dessinateur, il occupe d'ailleurs ses loisirs à dessiner. Il se perfectionne au dessin artistique et à la sculpture à l’École des beaux-arts de Varèse sous la direction de son maître Giuseppe Talamoni. Il commence alors le modelage de la première maquette d’automobile, futuriste, qui ne verra jamais le jour. Il dépose un brevet pour la manœuvre pneumatique des vitres de voiture.
Sa grande habileté le fait remarquer à l’automne 1922, par une délégation française de techniciens, en visite à l’usine Macchi où il travaille. Bertoni se voit offrir un voyage d’étude en France, à Paris où il arriva au début de l'année 1923. Il est d'abord embauché par la carrosserie Felbert, puis la carrosserie Manessius, et enfin pour une année entière chez Rothschild où il rencontre Lucien Rosengart, un grand ami d’André Citroën.
Flaminio Bertoni est devenu un carrossier averti et accompli, sachant tout calculer et prévoir les impératifs techniques. Sa mère souffrante et le mal du pays le font repartir à Varèse où il ouvre un cabinet de consultant en design et collabore à nouveau avec la Carrozzeria Macchi.
Flaminio Bertoni est très vite contacté par André Citroën en 1932 qui lui confie la direction du service du « Style », qu’il gardera jusqu’à sa mort en 1964. Pendant plus de trente ans, il va façonner l’image des véhicules au double chevron.
Il a conçu la carrosserie de la Traction Avant, de la 2CV, de la DS et de l'Ami 6.
Il a épousé Lucienne Marodon, première danseuse à la Scala et à l'Opéra de Paris et vécut de 1960 à 1964 au 15, villa Maurice à Antony.
Flaminio Bertoni est mort d'une hépatite foudroyante en 1964, à l'âge de 61 ans, à Antony où il est enterré avec son épouse Lucienne Marodon et son deuxième enfant Serge[2].
Le a été inauguré à Varese le Museo Bertoni[3],[4].
Les événements et les conséquences de la Seconde Guerre mondiale n'ont pas épargné Flaminio Bertoni. En 1940, il est arrêté une première fois pour avoir refusé de signer un acte de loyauté à la France et de ce fait devoir renier son pays d'origine, ce qu'il refuse pour garder la nationalité italienne.
En 1944, il est de nouveau arrêté et accusé d'avoir contribué au fonctionnement de Citroën pendant la guerre. Il s'agissait en fait d'un traquenard destiné à faire endosser aux étrangers la honte de la collaboration française. Beaucoup d'étrangers travaillant en France en furent victimes, certains ont quitté le pays après leur retenue en prison. L'affaire s'est soldée par une période de prison et, en guise d'excuses, en 1961, il a été nommé Chevalier des Arts et des Lettres. La distinction lui fut remise par André Malraux, alors ministre de la Culture dans le gouvernement de Gaulle.