Fritz Osswald ( – ) est un peintre postimpressionniste, membre de la Sécession de Munich et de la colonie d'artistes de Darmstadt.
Naissance | Zurich, Suisse |
---|---|
Décès |
(à 88 ans) Starnberg, Allemagne |
Nom de naissance |
Friedrich Osswald |
Nationalité |
Suisse |
Activité |
Peintre |
Formation | |
Maître |
Wilhelm von Diez Nikolaos Gysis |
Mouvement |
Postimpressionnisme Sécession de Munich |
Mécènes |
Ernst Ludwig |
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Fritz Osswald naît à Hottingen (Zurich) en 1878. Fils du sculpteur Albert Osswald, il passe son enfance entre Zurich et Winterthour, où il fréquente l'école primaire. Après quelques années dans un collège de la Suisse romande, il s'inscrit aux écoles d'arts plastiques de Zurich et Munich. En 1897, Osswald fréquente les cours de Wilhelm von Diez et Nikolaos Gysis[1] auprès de l'Académie des beaux-arts de Munich. À partir de 1904, il participe aux expositions de la Sécession de Munich, où il remporte un discret succès et vend ses premières toiles.
Apprécié par la critique et comparé à des artistes déjà célèbres[2], Fritz Osswald se marie en 1907 avec Elsbeth Leopold, qui mettra au monde Agnes Hildegard, surnommée Hilla, en mai de l'année suivante. L'artiste voyage beaucoup (Italie, Autriche, Pays-Bas, Mer du Nord) jusqu'en 1913, lorsqu'il reçoit l'invitation du grand-duc Ernst Ludwig à joindre la colonie d'artistes de Darmstadt[3], berceau et bastion du Jugendstil. En haut de l'affiche, l'artiste décore les salons de la haute bourgeoisie et dispose d'un atelier à l'intérieur de la Mathildenhöhe où il peint des vues urbaines, des usines sur le Rhin, des pots de fleurs et de grands paysages d'hiver ; ses tableaux sont désormais vendus par les grandes galeries de Munich, Berlin, Hambourg, Stuttgart, Dresde.
Quand la Grande Guerre éclate, Osswald est rappelé en Suisse, mais il est bientôt libéré de ses obligations militaires ayant atteint l'âge de 37 ans ; il rentre donc à Darmstadt où, entretemps, il a obtenu le titre de Professeur d'art. Il quitte la colonie en 1919 pour aller vivre près de Zurich jusqu'en 1922, lorsqu'il achète la grande maison de Starnberg (Bavière), où il vivra avec sa famille et peindra jusqu'à sa mort, le .
« Je sais qu'en hiver, derrière l'Hofgarten, dans le parc de Nymphenburg ou quelque part dans les alentours de Munich, les mains gantées d'épaisses mitaines, il peint, notamment dans les journées glaciales, et il a fait du paysage hivernal, du symbole de notre existence qui devient l'allégorie de la vie qui se fane sous le soleil et le givre, un domaine de son art. »
(Extrait de l'article du critique d'art Georg Biermann dans le magazine Velhagen & Klasings Monatshefte, 1909)[4]
Peintre postimpressionniste, Fritz Osswald a peint une grande quantité de paysages d'hiver, de scènes enneigées en milieu urbain, de natures mortes. Grâce à une intense collaboration avec les principaux marchands d'art tels qu'Ernst Arnold[5] et les galeries Heinemann[6], Thannhauser et Brakl[7], il a atteint un certain succès autant commercial que chez les critiques jusqu'au milieu des années 1930.
En 2016, à l'occasion du cinquantenaire de sa mort, l'association culturelle « L'école des Italiens - Museo Immaginario » et la Fondazione Poscio ont réalisé l'exposition « Fritz Osswald - Il senso della neve » (Le sens de la neige) d'environ 70 tableaux à Domodossola (Italie)[8],[9] ; par la même occasion, les éditeurs d'art Umberto Allemandi & C. et Mme Webb ont publié un catalogue en italien, allemand et anglais. L'exposition « Fritz Osswald - Il senso della neve »[10] a eu lieu également du 1er juillet au près du Palazzo Assessorile de Cles (Province autonome de Trente, Italie).
Les œuvres du peintre suisse sont également exposées près du Hessisches Landesmuseum de Darmstadt[11], du Museum Starnberger See[12] et de la Fundaziun Capauliana de Coire (Grisons, Suisse)[13].