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Georg Nees, né le à Nuremberg et mort le à Erlangen, est un universitaire allemand et un pionnier de l'art numérique et de l'art génératif depuis le milieu des années 1960. Il a étudié les mathématiques, la physique et la philosophie et il a été un mathématicien industriel à Siemens en Erlangen[1]. Nees est considéré comme étant un des trois "3N" de l'art informatique. 3N est une abréviation pour Frieder Nake, Georg Nees et A. Michael Noll qui ont créé des infographies avec des ordinateurs numériques. Il était aussi un des premiers artistes à exposer des œuvres numériques au studio galerie de Technische Hochschule à Stuttgart en [2]. De 1969 à 1973, il collabore avec Ludwig Rase, un architecte[3].En 1977, il était un professeur d'honoraire en informatique appliquée à l'Université d'Erlangen-Nuremberg[3].

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Georg Nees
Georg Nees en 1986, Photographie d'Alex Kempkens
Biographie
Naissance

Nuremberg
Décès
(à 89 ans)
Erlangen
Nationalité
Allemande
Activités
Mathématicien, professeur d'université, informaticien, artiste numérique, artiste graphique, peintre, philosophe
Autres informations
A travaillé pour
Université Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg
Genres artistiques
Computer art (en), art génératif

Sa vie et Ses études


Georg Nees est né à Nuremberg en 1926. Depuis sa jeunesse, Nees s'était intéressé au dessin, aux instruments d'optique et à l'art[4]. Nees lui-même a affirmé en 2004 qu'il se voyait comme un amoureux de l'art qui n'avait jamais peur de l'art abstrait et qui était intéressé par la philosophie[4].

De 1945 à 1951, Nees a étudié les mathématiques et la physique à l'Université d'Erlangen-Nuremberg et a travaillé comme un mathématicien industriel à Siemens en Erlangen[1].

Son rencontre avec Max Bense, son superviseur de doctorat, est un moment vital de sa carrière et de ses études. En 1964, Nees écrit dans le journal Grundlagenstudien aus Kybernetic und Geistenwissenschaft un article sur l'«agitation esthétique», une notion élaborée dans le livre Aestherica III de Bense[5]. À la suite de la lecture de l'article, Helmar Frank, un autre doctorant que Bense a supervisé, a introduit Nees à Bense. C'est ainsi qu'il a étudié la philosophie à partir de 1965 et en 1969, sous la supervision de Max Bense, et il a reçu son doctorat portant sur la thèse de Générateur d'images génératives[2]. Son thèse est considéré comme étant la première thèse sur l'art numérique[3]. En 1969, sa thèse de doctorat a été publiée sous forme d'un livre intitulé Generative Computergraphik[6]. Son thèse peut être décrit comme étant une preuve prouvant la notion d'Esthétique de Bense. En effet, l'ordinateur devient chez Nees un «laboratoire esthétique[5]» qui permet de tester les théories de Bense[5].


L'art numérique


Nees fait un premier pas vers l'art numérique à travers son rôle dans l'achat de ZUSE graphomat. Le ZUSE graphomat est une machine à dessiner. Elle était capable de créer des motifs géométriques. La langue de programmation que cette machine utilise est ALGOL, une langage de programmation initialement créée pour des ordinateurs scientifiques. Nees utilise ALGOL comme un médium pour créer des images artistiques[2]. À l'aide de ALGOL, il réalise notamment des graphiques comme G1, G2 et G3[7]. C'est, entre autres, avec la machine ZUSE graphomat et un Siemens 2002 qu'il réalise sa première infographie durant l'automne 1964[1]. Quand il voit le premier dessin qu'il a créé à l'aide d'une machine, il est dit qu'il se s'est dit : « Quelque chose émerge ici qui ne disparaîtra jamais »[4]. À partir de cette première expérimentation il établit une relation entre ses dessins et les pensées philosophiques de Max Bense présentées dans son livre intitulé Aestherica III. Asthetik und Zivilisation[1]. L'influence de la pensée de Bense est notamment présente dans une de ses premières œuvres, Schotter. En effet, dans cette œuvre, la disposition de ses carrées se transforme d'un état d'ordre à un état de chaos. Ceci représente un fondement de la pensée de Bense, la néguentropie[5].

En , Max Bense a exposé les dessins de Nees à l'Institut de Philosophie et de théorie de science à l'université de Technische Hochschule à Stuttgart[1]. Cette toute première exposition sur l'art numérique n'a pas bien reçue ni appréciée par le public. Toutefois, Bense défend les dessins de Nees en les qualifiant comme de «l'art artificiel»[5]. En effet, l'anecdote se veut que lorsque Nees expose ses premiers dessins réalisés à partir d'une machine, un artiste lui a posé la question si Nees serait capable de faire en sorte que son machine dessine comme un vrai artiste. Après une courte réflexion, Nees lui répond que oui il serait capable si l'artiste lui définit sa manière de dessiner. Les artistes de l'Académie de Beaux-Arts étaient choqués et insultés de la réponse de Nees et quittent la salle en claquant les portes. Bense, face à cette réaction, tente de les calmer en leur disant: "S'il vous plaît, chers amis, ce que voyez ici n'est que de l'art artificiel"[4].Cette critique, à première vue, peut paraître comme étant une «excuse»[5], mais à la suite d'une analyse, il est possible d'affirmer que Bense faisait ici référence à l'intelligence artificielle[5].

En 1965, Nees organise avec Frieder Nake et A.Michael Noll la toute première exposition sur l'infographie qu'ils intitulent Art informatique (Computerkunst)[8].


Architecture conçue par ordinateur


Le premier infographie produit en architecture par Nees est celui du motif du couloir (Flur) en 1968[9]. L'année 1968 marque aussi le début de sa collaboration avec l'architecte Ludwig Rase pour le pavillon Siemens à la foire industrielle de Hanovre en 1970. Les dessins du toit en treillis, produit pour la foire industrielle de Hanovre, ont d'abord été calculés avec le système 2002 et, par la suite, dessinés avec le Graphomat Z64. Pour la foire de Hanovre en 1970, les dessins ont été créés avec le système moderne 4004. L'un des dessins a été imprimé comme affiche pour la Foire de Hanovre et pour la 35e Biennale de Venise en 1970[9]. Au foire, il y avait aussi des dessins d'ordinateur réalisés pour les pavillons de la Siemens AG, comme le "Salon de l'industrie allemande" à São Paulo en 1971[9].


À partir de 1985


Nees a pris sa retraite en 1985 et a recommencé ses recherches et expériences. Il a consacré son temps uniquement à la sémiotique et à l'esthétique pour les médias et le design. Il a publié les résultats, à partir de 1995, dans plusieurs livres et articles[10],[11].

En 1985, Alex Kempkens demande à Nees s'il souhaite participer à l'exposition Bilder Images Digital prévue en à la "Galerie de l'artiste" à Munich[12],[13]. Il a accepté l'invitation et a créé une nouvelle série d'infographie. Ces graphismes occupent une place particulière dans les œuvres de Nees. Pour générer ces graphiques, il a donné au moteur AI des commandes simples, philosophiques et mythiques. Il a écrit les programmes dans le langage Lisp et le système 7000 a réalisé ces graphiques.

Nees meurt le à l'âge de 89 ans.


Ses œuvres



Expositions



Expositions seuls



Expositions en groupe



Notes et références


  1. Rosen, Margit, 1974-, Weibel, Peter., Fritz, Darko, 1966- et Gattin, Marija., A Little Known Story about a Movement, a Magazine and the Computer's Arrival in Art : New Tendencies and Bit International, 1961-1973, ZKM/Center for Art and Media, , 576 p. (ISBN 978-0-262-51581-8, OCLC 676725801, lire en ligne)
  2. (en) « Werkstatt Edition Kroll | Nees, Georg | V&A Search the Collections », sur collections.vam.ac.uk (consulté le )
  3. (en) « Georg Nees | ZKM », sur zkm.de (consulté le )
  4. Frieder Nake, « The Semiotic Engine: Notes on the History of Algorithmic Images in Europe », Art Journal, vol. 68, no 1, , p. 76–89 (DOI 10.2307/40598954, lire en ligne, consulté le )
  5. Christoph Klütsch, « Computer Graphic—Aesthetic Experiments between Two Cultures », Leonardo, vol. 40, no 5, , p. 421–425 (ISSN 0024-094X, DOI 10.1162/leon.2007.40.5.421, lire en ligne, consulté le )
  6. Generative Computergraphik, Berlin, Siemens AG,
  7. Frank Dietrich, « Visual Intelligence: The First Decade of Computer Art (1965-1975) », Leonardo, vol. 19, no 2, , p. 159–169 (DOI 10.2307/1578284, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Media Art Net, « Media Art Net | Nees, Georg: Biography », sur www.medienkunstnetz.de, (consulté le )
  9. Herzogenrath, Wulf., Nierhoff, Barbara., Franke, Herbert W., 1927- et Kunsthalle Bremen., Ex Machina--frühe Computergrafik bis 1979 : die Sammlungen Franke und weitere Stiftungen in der Kunsthalle Bremen : Herbert W. Franke zum 80. Geburtstag : Kunsthalle Bremen, 17. Juni bis 26. Juli 2007 = Ex Machina--early computer graphics up to 1979 : the Franke collections and other foundations at the Kunsthalle Bremen : for the 80th birthday of Herbert W. Franke, Deutscher Kunstverlag, , 503 p. (ISBN 978-3-422-06689-2, OCLC 150414561, lire en ligne)
  10. (de) Formel, Farbe, Form : Computerästhetik für Medien und Design, Berlin, Springer,
  11. Grenzzeichen. Bilder und Gedanken zu einer constraint-orientierten Ästhetik, Deutscher Wissenschaftsverlag,
  12. Copper Giloth et Lynn Pocock-Williams, « A Selected Chronology of Computer Art: Exhibitions, Publications, and Technology », Art Journal, vol. 49, no 3, , p. 283–297 (DOI 10.2307/777121, lire en ligne, consulté le )
  13. « Berufsverband Bildender Künstler entdeckt Computer als Handwerkszeug. Ausstellung: Digital belebte Kunstwelt. »

Liens externes



На других языках


[de] Georg Nees

Georg Nees (* 23. Juni 1926 in Nürnberg; † 3. Januar 2016 in Baiersdorf) war ein deutscher Grafiker und Informatiker. Er war Pionier der Computerkunst und der Generativen Grafik. Nees studierte Mathematik, Physik und Philosophie in Erlangen und Stuttgart. Er war wissenschaftlicher Beirat von SEMIOSIS, Internationale Zeitschrift für Semiotik und Ästhetik. 1977 wurde er Honorarprofessor für Angewandte Informatik an der Universität Erlangen.[1] Nees gehörte zu den 3N Computerpionieren – diese Abkürzung hat sich für Frieder Nake, Georg Nees und A. Michael Noll etabliert, deren Grafiken mit „digitalen Großrechnern“ kreiert wurden.[2][3]
- [fr] Georg Nees



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