Georges Adéagbo a fait des études de droit à Abidjan, Côte d’Ivoire. En 1967 il part pour la France où il fait un stage chez Pechiney. À la suite du décès de son père, il retourne au Bénin en 1971 pour assumer les affaires paternelles. C'est alors que débute son activité artistique, il commence à faire des écrits philosophiques et à collecter, dans les rues ou proche de la lagune, de nombreux objets abandonnés ou perdus. Il recueille tout: vêtements, tissus, chaussures, disques, livres, jouets, coupures de journaux, notes écrites, cailloux, paquets de cigarettes, morceaux de plastique. Tous ces objets, chargés d’une mémoire, d’une histoire et tombés dans l’oubli, Georges Adéagbo les organise dans un ordre précis. Georges ne s'approprie pas les objets, ce sont les objets qui le sollicitent. Il dit de lui-même «Je marche, je pense, je vois, je passe, je reviens, je ramasse les objets qui m'attirent, je rentre, je le lis, j'écris des notes. J'apprends[1]. » La démarche artistique de Georges Adéagbo n’est pas comprise par ses proches. Critiqué, incompris, il est pris pour un fou et sera même interné.
Parcours artistique
En 1993 Georges Adéagbo rencontre Jean-Michel Rousset, un commissaire d'exposition, alors collaborateur du marchand d’art français André Magnin également directeur artistique de la Contemporary African Art Collection. Débute ainsi sa carrière artistique, il peut enfin présenter ses «installations» ailleurs que dans sa cour. L’année suivante, il expose à la Saline royale d'Arc-et-Senans. Puis s’ensuivra d’autres expositions en Europe et partout dans le monde. En 1999, c’est la consécration: il expose à la Biennale de Venise et il devient le premier artiste africain à recevoir le prix du jury de la Biennale de Venise[2]. Il rencontre alors Stephan Köhler, qui deviendra le coordinateur de ses futures expositions[3]. Trois ans plus tard, il participe à la documenta de Cassel orchestrée par Okwui Enwezor[4].
Avec le temps, ses œuvres sont plus soignées mais elles restent conformes aux codes de l’art conceptuel. Georges Adéagbo se saisit des éléments clés des sociétés qu’il croise pour construire un libre langage. Observateur implacable de la marche du monde, ses œuvres pointent les constantes de l’Histoire (le racisme, la pauvreté, la crise, les guerres) et creusent un dialogue souterrain entre sa culture africaine et celles des pays où il est invité à exposer[5].
2014: La Naissance de Stockholm, Moderna Museet, Stockholm, Suède
2014: Bois Sacré, Dakar Biennale, curated by Martine Boucher, Dakar, Senegal
2012: Triennale de Paris “Intense Proximity”, Palais de Tokyo, France, sous le commissariat de Okwui Enwezor
2012: Biennale Regard Benin 2012, Porto Novo et Togbin Plage, Cotonou, Benin
2008: La rencontre..!, Palazzo Vecchio, Florence, Italie
2007: Créer le monde en faisant des collections- hommage a Christoph Weickmann, in "Weickmann’s Wunderkammer", Museum Ulm, Ulm, Allemagne;
2005: La colonisation belge en Afrique noire, version modifiée pour Belgique Visionnaire, Bozar, Bruxelles, sous le commissariat de Harald Szeemann
2005: African Art Now: Masterpieces from the Jean Pigozzi Collection, Musée des beaux-arts de Houston, Texas
2004-2005: DC: Georges Adéagbo, Musée Ludwig, Cologne
2004-2005: Georges Adéagbo: Le Socialisme Africain, Ikon Gallery, Birmingham
2004: L’explorateur et les explorateurs devant l’histoire de l’exploration..!-Le théâtre du monde..!, Museum Ludwig, Cologne, Allemagne
2002: L’explorateur et les explorateurs devant l’histoire de l’exploration..!-Le théâtre du monde..!, Dokumenta 11_Platform 5, documenta, Cassel
2001-2002: The Short Century: Independence and Liberation Movements in Africa 1945-1994, Museum Villa Stuck, Munich; Haus der Kulturen der Welt, Berlin et Museum of Modern Art, New-York
2001: Ein Raum ist eine Welt, Kunsthalle Zurich, Zurich
2001: Georges Adeagbo. The Pytgagorean Age, Taxipalais Gallery, Innsbruck
2000-2001: Georges Adeagbo, Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut, France
2000: La rencontre de l’Afrique et du Japon, Toyota Municipal Museum of Art, Toyoto, Japon
2000: Voilà. Le Monde dans la tête, Musée d'art moderne de la ville de Paris, France
2000: Partaged exotismes, 5ème Biennale d'art contemporain de Lyon, France
1999-2000: Kunst Welten Im Dialogue, Musée Ludwig, Cologne
1998: Veilleurs du Monde, Palais de la Porte Dorée, Paris
1998: Les Ecole philosophiques, 7ème Triennale de la petite Sculpture, Stuttgart
1998: Roteiros. Roteiros. Roteiros. Roteiros..., 24ème Biennale de São Paulo, Brésil
1997: Alternating Currents, 2ème Biennale de Johannesbourg, Afrique du Sud
1997: Georges Adeagbo. La mort et la Résurrection, Galerie Nathalie Obadia, Paris
1997: Les autres modernités, Haus der Kulturen der Welt, Berlin
1996: African Art Towards the Year 2000 Images of Africa, Round Tower, Copenhague
1995: BIG CITY, The Serpentine Gallery, London
1994-1998: La Route de l'Art sur la Route de l'Esclave, Musée Claude-Nicolas Ledoux d'Arc-et-Senans; Museum of Modern Art, São Paulo, Brésil et Cultural Center, Sainte-Marie (Martinique)
The Short Century – Independence and Liberation Movements in Africa (catalogue d’exposition), Munich: Prestel, 2001
Voilà: le monde dans la tête, Paris: Paris Musées, 2000
Georges Adéagbo: conversation with Muriel Bloch, Paris: Éd. au figuré; [Quimper]: le Quartier, 1998
Roteiros. Roteiros. Roteiros. Roteiros...: 24th Sao Paulo Biennal, Brasil, 1998
Georges Adeagbo par Régine Cuzin, (catalogue d’exposition), 7ème Triennale de la petite sculpture, Stuttgart, 1998
Veilleurs du Monde par Anaïd Demir, CQFD/AFAA/ Ministry of Foreign Affairs, France, 1998
Georges Adeagbo: la mort et la Résurrection (catalogue d’exposition), Paris: Galerie Nathalie Obadia, 1997
Exposition à FRI-ART, Fribourg: Georges Adéagbo et Honoré D'o, Lausanne: Espace 2 (Radio Suisse Romande), 1997 (enregistrement sonore)
Georges Adeagbo, le Petit Poucet fractal par Sam Cambio, Paris: Galerie Nathalie Obadia, 1997
Entretiens avec Georges Adeagbo par Caroline Pouzolles, Paris: l'Harmattan, 1997
Contemporary Art of Africa: World: Georges Adeagbo par Régine Cuzin et Jean-Michel Rousset, édité par André Magnin et Jacques Soulillou, New York: Harry N. Abraams, 1996
Big City. Georges Adeagbo par Régine Cuzin (catalogue d’exposition), Londres: The Serpentine Gallery, 1995
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