Georges Laugée est le cadet des trois enfants nés du mariage, le , du peintre Désiré François Laugée (1823-1896) et de Célestine Marie Malézieux (1825-1909), ses aînées étant Marie Éléonore Françoise (1851-1937)[1] qui épousera en 1876 le peintre Julien Dupré (1851-1910), et Laurence (1852-1941)[2] qui épousera en 1881 son cousin Jules Malézieux (1851-1906).
Georges Laugée est initié à la peinture dans l'atelier paternel que fréquentent Philibert Léon Couturier et Julien Dupré. En 1870, il entre avec ce dernier à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers d'Isidore Pils et d'Henri Lehmann[3]. Il débute au Salon de 1877 à Paris.
Fréquentant la région de Saint-Quentin et du village de Nauroy (Aisne) où les Malézieux ont leurs racines familiales —ce sont trois mariages qui unissent alors les Laugée et les Malézieux[2]— et où, «en disciple attardé du Romantisme qui accorde à ses modèles une grande noblesse d'allure»[4], il s'attache à la peinture naturaliste de la vie paysanne aux champs, Georges Laugée épouse Évangéline Jermina Fallet (1858-1958) dans le rite protestant, le à Saint-Quentin. Le naît leur fille Désirée Françoise qui, le , épousera à Nauroy le professeur Edmond Eggli(de) (1881-1956), spécialiste de la littérature romantique.
Tombe de Georges Laugée au cimetière de Passy à Paris.
À Paris, Georges Laugée occupe successivement trois ateliers: au no20 boulevard Flandrin, en partage avec Julien Dupré jusqu'à la mort de ce dernier en 1910; puis au no23 boulevard Lannes jusqu'en 1923; enfin au no123 rue de la Tour à partir de 1923. Vers 1930, perdant progressivement la vue, Georges Laugée se retire dans le village de Boullarre (Oise) où il meurt en 1937. Il est inhumé à Paris dans le caveau familial du cimetière de Passy (1redivision)[5].
Réception critique
«Nous ne saurions trop féliciter M. Georges Laugée du progrès que marque son exposition actuelle. Nous nous rappelons avoir vu de lui l'année dernière à l'exposition de Saint-Quentin des peintures blafardes et gélatineuses qui nous faisaient fort mal augurer de son avenir. Sa Glaneuse d'aujourd'hui nous donne un démenti que nous enregistrons avec un grand plaisir. Il a peint une vieille femme qui se présente de face; elle porte une gerbe de blé et marche courbée, non sous le poids du fardeau mais sous celui des années. C'est une peinture ferme et solide; le relief est vigoureusement enlevé sur un fond de soleil couchant dont la clarté et la gaieté font contraste avec le sujet; mais ce contraste, qui aurait pu être brutal, se trouve très heureusement atténué par l'atmosphère des premiers plans, qui est sombre et triste, comme pour s'accommoder à la physionomie malheureuse et fatiguée de la pauvre femme. Il semble qu'elle entre dans la nuit, et cet effet, en accusant l'heure avancée, ajoute à l'impression générale de tristesse et de fatigue.» - Eugène Véron[6],[7]
«Des œuvres champêtres imprévues: sur un fond de paysage d'un éclairage impressionniste, des personnages sculpturaux. Un constat réaliste, sans littérature, bien ordonné plastiquement.» - Gérald Schurr[8]
Médaille de bronze, Salon de Paris, 1881 pour le Portrait du sénateur Henri Martin.
Médaille de bronze, Exposition universelle de 1889[10].
Médaille d'argent, Exposition universelle de 1900.
Hommages
L'un des tableaux sur le thème de la vie des paysans aux champs que Georges Laugée peignit à Nauroy, La Journée est finie, a été reproduit sur une lettre-carte postale éditée par La Poste dans le cadre d'une campagne sur l'environnement[16].
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии