Giandomenico Tiepolo (Giovanni Domenico Tiepolo), né le à Venise où il est mort le (à 76 ans), est un peintre et graveur italien rococo de la famille d'artistes italiens des Tiepolo.
Formé dans l'atelier de son père, il est remarqué pour ses prouesses en dessin à l'âge de seize ans, et devient bientôt l'un de ses plus proches collaborateurs. Il se consacre à la gravure (1748-1749) et reproduit des peintures de son père;
Sa première œuvre connue de peintre est un Chemin de Croix exécutée au cours de sa vingtième année pour l'église San Polo de Venise (série Via Crucis). Sa Guérison d'un possédé de 1748 pour San Francesco di Paola, est toujours très proche du style de Giambattista[1]. En 1750, il signe le retable Saint Oswald implore de la Sainte famille la guérison d'un enfant de l'église paroissiale de Merlengo (Trévise)[2].
À l'âge de vingt-trois ans, il accompagne son père auprès du Prince-évêque Carl Philipp von Greiffenklau, pour travailler à la résidence de Würzburg entre 1750 et 1753. Il impressionne le prince-évêque qui lui commande deux dessus de porte pour Kaiseraal, puis une série de tableaux historiques et religieux.
Rentré à Venise, il travaille auprès de Pietro Longhi dans son atelier et de son oncle Francesco Guardi. Entre 1753 et 1754, il esquisse son Menuet et sur les projets de son père, et entre 1754 et 1755, il peint les fresques du presbytère de l'église Saint-Faustin-et-Saint-Jovite de Brescia(it) dont Giambattista avait fourni le projet et l’esquisse[2]. Il peint également vers 1754-1755 Le Charlatan, ou L'Arracheur de dents (81 × 110 cm), autrefois attribué à son père Giambattista Tiepolo.
En 1757, il réalise les fresques de la villa Valmarana Ai Nani à Vicence, avec son père. Il se consacre en particulier dans la représentation des forêts dans un style plus illuministe que lui, plus classique. Deux ans plus tard dans l'Oratoire de la Pureté d'Udine, il achève huit grandes fresques en clair-obscur, technique à laquelle il excelle toute sa vie. Il l'accompagne dans la réalisation de fresques dans plusieurs villas (1759 et 1761).
Entre 1761 et 1762 il réalise huit fresques monochromes en trompe-l’œil à la villa Pisani (Stra)[2].
En 1762, il accompagne son père à Madrid auprès de Charles de Bourbon, roi d'Espagne, pour peindre la Gloria di Spagna au palais royal, et commence les sept stations de la Via Crucis pour l'église du couvent San Felipe Neri de Madrid (1768-1770). Il les finira à Venise. Elles sont à présent conservées au Prado[3].
À la mort de son père en 1770, il retourne seul à Venise, laissant son frère Lorenzo à Madrid. En 1772 il est nommé maître de l'Académie de Venise dont il avait été un membre fondateur en 1756, et en devient le président en 1783.
Il publie, en 1774, en hommage à son père, la première édition du Catalogue de diverses œuvres inventées par le célèbre Giambattista Tiepolo [...] et gravées par lui ainsi que celles gravées par ses fils Giandomenico et Lorenzo.
En 1783 il est engagé dans la décoration du palais ducal à Gênes, où il peint la fresque de La Gloire de saint Jacques Giustiniani, aujourd'hui perdue, mais dont il subsiste l'esquisse au Metropolitan Museum de New York.
En 1791, retourné dans la villa familiale à Zianigo (frazione de Mirano), il en reprend les fresques commencées en 1759 et terminées en 1797[2], qui, détachées en 1906, sont conservées aujourd'hui à la Ca' Rezzonico de Venise.
Œuvres
Tableaux
Venise Église San Polo de 1747 à 1749
Saint Philippe Neri en prière.
Le martyre de Jean Népomucène.
La découverte de la vraie croix par Hélène et Macaire
Via Crucis quatorze tableaux (130 × 149 cm) pour l'oratoire de l'Église San Polo de 1747 à 1749: Jésus reçoit la Croix, Jésus tombe pour la première fois, Jésus et Véronique, Jésus tombe pour la seconde fois, Jésus tombe pour la troisième fois...
Le Christ et la femme adultère (1751), huile sur toile, 84 × 105 cm, Musée du Louvre, Paris[4]
Rébecca au puits, pendant du Christ et la femme adultère (1751), huile sur toile, 84 × 105 cm, Musée du Louvre, Paris[5]
Le Christ et la femme adultère , huile sur toile, 112 × 179 cm, Musée du Louvre, Paris[6]
Scène de carnaval, ou Le Menuet, (1754-55), huile sur toile, 81 × 110 cm, Musée du Louvre, Paris[7]
Le Charlatan, ou L'Arracheur de dents, pendant du Menuet, (1754-55), huile sur toile, 81 × 110 cm, Musée du Louvre, Paris[8]
Le Charlatan, (1756), huile sur toile, 80 × 109 cm, Musée national d'Art de Catalogne[9]
Jésus enfant discute avec les docteurs (1759), Oratorio de la Purità, Udine
Vierge à l'enfant avec trois saints (1759-62), huile sur toile, 135 × 78 cm, Musée national de l'art occidental, Tokyo[10]
Le Triomphe d'Hercule (1760-62), modello pour le Palais d'Hiver, huile sur toile, 88 × 61 cm[1], Fondation Bemberg, Toulouse
Il Mondo nuovo (vers 1765), huile sur toile, 32 × 56 cm, Musée des Arts décoratifs (Paris)[12]
Les Sept stations de la Via Crucis pour le couvent San Filippo Neri (1768-1770), à présent au Prado[3]: La Prière au jardin, Le Christ à la colonne, Couronnement d'épines, Chute sur le chemin du Calvaire, Le Christ dévêtu, La Crucifixion, La Descente de Croix et L'Enterrement du Christ.
La Procession du cheval de Troie à Troie (1773).
L'Apparition des trois anges à Abraham (1773-1774), huile sur toile, 200 × 281 cm, Gallerie dell'Accademia de Venise
L'Institution de l'Eucharistie (1778), huile sur toile, 138 × 100 cm, Gallerie dell'Accademia de Venise[13]
Le Triomphe de la Religion, Esquisse pour un plafond (1780 - 1790), huile sur toile, 150 × 112 cm, Musée du Louvre, Paris[14]
Dates non documentées
Jésus guérissant le paralytique de Bethesda, huile sur toile, 112 × 179 cm, Musée du Louvre, Paris[15]
Portrait d'un sculpteur, musée des beaux-arts de Lyon, inv. noB 1026
Fresques du Palazzo Contarini (1789), dans le style et les thèmes de son père
Villa Zianigo (1749-1791), conservées à la Ca' Rezzonico: Mondo Nuovo, La Balançoire des polichinelles, Villégiature, Polichinelle et let les acrobates, Polichinelle amoureux
San Leone in gloria, l'Esaltazione della Croce, Angeli e Virtù Cardinali, plafond à Fresque pour l'Église San Lio à Venise (1783)
Divertimento per le ragazzi (1797), cent quatre planches dessinées à l'encre, à la plume et au lavis, avec le personnage de Pulcinella, (souvent utilisé par son père) dans des tableaux qui parodient la société vénitienne.
Philippe Cros, «Giandomenico Tiepolo, Le Triomphe d’Hercule», L’Objet d’Art, no318, , p.83
Tiziana Zennaro, «Notices biographiques», dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN2-84459-006-3), p.669
Yannick Lintz, Le Musée des Beaux-Arts, Agen, Réunion des Musées nationaux, , 128p. (ISBN2-7118-4018-2), p.10
Cette fresque fait l'objet d'un récit de Philippe Delerm: La bulle de Tiepolo
Annexes
Bibliographie
Giovanni Muneratti, Mario Esposito, Luca Luise, Mirano Terra dei Tiepolo. I Tiepolo nel territorio di Mirano, Centro Studi Documentazione Tiepolo, Comune di Mirano, 2007.
Jean Cailleux, Peintures, dessins et pastels de Giambattista Tiepolo, Domenico Tiepolo et Lorenzo Tiepolo, catalogue de l'exposition de la Galerie Cailleux, 1974.
Exposition en 2005 au Cabinet cantonal des estampes: Une Venise de papier, La cité des Doges à l’époque de Canaletto et Tiepolo, Musée Jenisch, Vevey, Suisse, (ISBN88 7439 231 1).
Harry Matthews, Giandomenico Tiepolo et Harry Matthews, Flohic Editions, , 79p. (ISBN2-908958-65-1).
Articles connexes
Les familles d'artistes italiens dont celle des Tiepolo.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии