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Gustave-Adolphe Mossa, connu également sous le nom germanisé de Gustav-Adolf Mossa qu'il utilisa jusqu'à la Première Guerre mondiale, est un peintre symboliste français et illustrateur, né le à Nice, où il est mort le .

Gustave-Adolphe Mossa
Naissance

Nice
Décès
(à 88 ans)
Nice
Autres noms
Gustav-Adolf Mossa, Karl Joël, Karl Joris
Nationalité
Française
Activités
Peintre, illustrateur, conservateur de musée
Autres activités
Carnavalier, auteur, metteur en scène
Formation
Lycée Masséna
Lieux de travail
Nice (-), Paris (), Padoue (), Venise (), Mantoue (), Belgique ()
Mouvement
Symbolisme, expressionnisme
Influencé par
Préraphaélites
Père

Il est le fils du peintre Alexis Mossa (1844-1926), auteur de nombreuses affiches pour le carnaval de Nice, qui l'influença dans sa carrière d'artiste-peintre et à qui il succéda au poste de conservateur du Musée des Beaux-Arts Jules Chéret de Nice qu'il dirigea de 1926 à 1971.

Gustave-Adolphe Mossa est un peintre symboliste tardif dans la mouvance de Gustave Moreau, Lucien Lévy-Dhurmer, Edgard Maxence ou Émile-René Ménard. Imprégné de ses lectures, Mallarmé, Baudelaire, Huysmans, il s'inspire des maîtres du Quattrocento, des préraphaélites et de l'art nouveau. Il a produit environ cinquante huiles, quatre-cents aquarelles et quelques œuvres gravées symbolistes.

Mais son œuvre ne peut se résumer à sa seule peinture symboliste :

Il produit l'essentiel de son œuvre symboliste peint jusqu'en 1918. Il n'a exposé ses œuvres symbolistes que dans sa jeunesse puis les a gardées par devers lui sans jamais plus les exposer, et elles n'ont été redécouvertes qu'après son décès. C'est le conservateur et professeur d'histoire de l'art Jean-Roger Soubiran[6] qui est à l'origine de cette redécouverte.


Biographie


(sources : voir Jean-Roger Soubiran, Ediriviera-Alligator 1985)

Né en 1883 d'une mère italienne, Marguerite Alfieri, et du peintre Alexis Mossa, Gustave-Adolphe est très tôt intéressé par la peinture. Un tableau de son père le représente d'ailleurs peignant à l'âge de neuf ans. Son père, paysagiste et imagier du carnaval de Nice depuis 1873, va être son professeur. Jusqu'en 1900, Gustav-Adolf étudie à l'École des arts décoratifs de Nice où il se familiarise avec l'Art nouveau. Parallèlement, son père l'initie à l'art du paysage à l'aquarelle aux alentours de Nice et dans l'arrière-pays.

Dès 1900, après la visite de l'Exposition universelle[7], il est porté par le mouvement symboliste finissant et l'Art nouveau. Alors qu'il quitte l'École des arts décoratifs, il se lance également dans l'écriture de pièces de théâtre et de poèmes.

En 1901, Mossa crée sa première grande toile symboliste : Salomé ou prologue du Christianisme [8].

1902 Il fait une série de voyages en compagnie de son père en Italie, où il visite Gênes, Pise, Sienne et surtout Florence[9]. Dans la lignée de son père, il réalise alors ses premières œuvres pour le carnaval de Nice.

Fin 1902, Gustave-Adolphe Mossa retourne à Nice, où il présente son premier projet de char au concours Carnaval. En 1903, il entame un nouveau voyage avec son père à Mantoue, Padoue et Venise[10].

Au début des années 1900, Gustave-Adolphe Mossa germanise son prénom en "Gustav-Adolf" pour s’inscrire dans la lignée des artistes qu’il admirait comme Heinrich Heine et Goethe ou encore Wagner et Schumann.

De 1904 à 1911, il connaît une période féconde : peinture symboliste, scènes de carnaval, paysages à l'aquarelle, poèmes, pièces de théâtre.

En 1908 il épouse Charlotte-Andrée Naudin. En 1911, il connaît un certain succès à l'occasion d'une exposition à la galerie Georges Petit à Paris. Il découvre alors les Primitifs flamands, puis les Primitifs niçois, lors de L'Exposition rétrospective d'Art régional Niçois des XVe et XVIe siècles[11].

Au cours de l'année 1913, Gustave-Adolphe Mossa expose à Nice et à Paris une série d'œuvres inspirées par Robert Schumann[12].

Il est mobilisé lors de la Première Guerre mondiale en 1914, où il est gravement blessé. De cette expérience de la guerre, il tire une toile achevée en 1916 : Les tristes heures de la guerre.

Il renie alors l'orthographe germanisée de son prénom pour reprendre l'usage de son prénom d’origine, Gustave-Adolphe. Il ne signera ainsi ses oeuvres du nom de Gustav-Adolf Mossa que durant une quinzaine d'années, sur un demi-siècle de création artistique.

Il rompt avec sa femme en 1918 et sa mère meurt l'année suivante. Gustave-Adolphe Mossa poursuit alors son œuvre avec moins d'intensité, en produisant des paysages, des illustrations et des écrits. Il se remarie en 1925 avec Lucrèce Roux qui meurt en 1955.

À la mort de son père en 1926, il prend sa succession comme conservateur du musée des beaux-arts de Nice. La même année, il fonde avec Barthélémy Marengo la compagnie théâtrale Barba Martin, pour laquelle il écrira et mettra en scène plusieurs pièces.

Après le décès de sa seconde épouse, il se marie à nouveau en 1956 avec Marie-Marcelle Butteli, qu'il surnomme « Violette ».

Lorsque Gustave-Adolphe Mossa meurt le , son œuvre symboliste est redécouverte par son biographe, Jean-René Soubiran, occultée par lui-même à ses proches et au public qui le connaissait essentiellement par son travail d'imagier du carnaval de Nice.


Œuvre


Artiste à la production polymorphe, Gustav-Adolf Mossa laisse derrière lui, outre son œuvre picturale, un grand nombre de textes parmi lesquels des livrets d'opéras ou autres pièces lyriques. Il faut considérer son œuvre dans ses rapports avec la musique, la peinture et la littérature. Il a puisé son inspiration dans l'œuvre des grands écrivains dont il était un lecteur assidu et en particulier Baudelaire[13] .

Ses œuvres aux compositions souvent dramatiques, aux dessins fouillés, souvent caricaturaux, analysent des situations de vie en font preuve d'une certaine lucidité psychologique.

L'œuvre de Gustave-Adolphe Mossa est un ensemble de références à des mythes, des fables qu'il manie tel un psychanalyste : conflits des pulsions de vie et des pulsions de morts, Éros et Thanatos et plus particulièrement dans la représentation de Salomé qui hante presque tous les symbolistes, mais aussi dans celles de Sapho et Dalila.

Gustave-Adolphe Mossa est également l'auteur des dessins des jetons métalliques de nécessité ainsi que des esquisses des bons consulaires de 0,50 F et 0,25 F émis en 1920 et 1922 par la Chambre de commerce de Nice et des Alpes-Maritimes. Ses dessins originaux ont été retrouvés en 2003 dans une vente publique et acquis par la Chambre de commerce de Nice pour être versés dans ses archives[14]. Ils sont présentés en 2022 à l'occasion de l'exposition intitulée "Gustave-Adolphe Mossa, Niciensis Pinxit" au Musée des Beaux-Arts Jules Chéret de Nice [15].

Les listes d'œuvres qui suivent ne sont pas exhaustives ; le seul catalogue exhaustif qui existe est celui des œuvres symbolistes (voir éditions Somogy, 2010, dans la bibliographie).


Œuvres symbolistes


(sources : voir Jean-Roger Soubiran, Ediriviera-Alligator, 1985 et Catalogue raisonné des œuvres symbolistes, 2010)


Œuvres expressionnistes (1903 - 1904)


(sources : voir Jean-Roger Soubiran, Ediriviera-Alligator, 1985)


Maquettes, dessins, affiches de Carnaval


(sources : voir Annie Sidro 1979, coffret Carnaval Cent 1984 et Catalogue raisonné des œuvres symbolistes 2010)


Illustrations


(sources : voir Jean-Roger Soubiran, Ediriviera-Alligator, catalogue BMVR Nice, catalogue BNF, vialibri et recherches internet).


Œuvres dont la localisation est inconnue


(sources : voir Jean-Roger Soubiran, Ediriviera-Alligator, 1985 et Catalogue raisonné des œuvres symbolistes, 2010)

On connaît l'existence de plusieurs œuvres de G. A. Mossa dont on a perdu la trace depuis plusieurs décennies.


Œuvres théâtrales et livrets lyriques


(sources : catalogue BMVR Nice, catalogue BNF, catalogue de l'exposition "Gustave-Adolphe Mossa Niciensis Pinxit")


Musées et expositions


La Ville de Nice, à travers le Musée des Beaux-Arts Jules Chéret, le Musée Masséna et le Comité des Fêtes, possède une importante collection d'œuvres de G. A. Mossa (œuvres symbolistes, maquettes de chars et dessins sur le thème de Carnaval, aquarelles de paysage). Le Musée des Beaux-Arts Jules Chéret dédie une salle de son exposition permanente à ses œuvres symbolistes.

Les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique conservent au Musée Fin de siècle quatre œuvres symbolistes (en 2021).

Le Catalogue raisonné des œuvres symbolistes (Somogy, 2010), contient une liste exhaustive des expositions des œuvres symbolistes de G. A. Mossa, de 1902 jusqu'à 2010.

Ce qui suit est une sélection partielle, élargie aux thèmes autres que le symbolisme.


Bibliographie


La plupart de ces ouvrages sont consultables dans les établissements de la Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale de la Ville de Nice ; son catalogue est accessible en ligne, BMVR de Nice.

Les articles de Nice Historique sont en outre consultables en ligne depuis la Base de données Nice Historique


Notes et références


  1. Voir "Alexis et Gustav-Adolf Mossa, catalogue de l'exposition Aquarelles du Pays Niçois, 1985"
  2. Voir "Gustav Adolf Mossa, de Jean-Roger Soubiran, chez Ediriviera-Alligator 1985" et "Gustav-Adolf Mossa. Catalogue raisonné des œuvres symbolistes, de l'Association Symbolique Mossa 2010"
  3. Voir "Annie Sidro 1979", "Coffret Carnaval Cent 1984" et "Catalogue raisonné des œuvres symbolistes 2010"
  4. Voir "Œuvres théâtrales et livrets lyriques"
  5. Voir "Illustrations"
  6. Voir les ouvrages de Jean-Roger Soubiran consacrés à Mossa dans "Bibliographie"
  7. Soubiran, 1985, page 28
  8. Voir "Œuvres symbolistes"
  9. Soubiran, 1985, page 34
  10. Soubiran, 1985, page 40
  11. Dont il écrit un compte-rendu dans L'Art et les Artistes, N° 86, mai 1912
  12. Schumann, catalogue de l'exposition Ymages sur son œuvre par G. A. Mossa, Galerie Georges Petit, 1913
  13. (sources: voir "Le Carnaval de Nice et ses fous, de Annie Sidro, chez Serre, 1979", "Carnaval Cent, coffret du centenaire de Carnaval, collectif, Ville de Nice, 1984", "Jean-Roger Soubiran, Ediriviera-Alligator, 1985", "Catalogue raisonné des œuvres symbolistes, 2010").
  14. Yves Brugière, « Des dessins originaux des monnaies de nécessité de la Chambre de commerce de Nice et des Alpes-Maritimes enfin retrouvés ! », in Annales du Cercle numismatique de Nice, 2003, p. 117 et s.
  15. https://www.nice.fr/fr/l-agenda/gustave-adolphe-mossa-niciensis-pinxit/decouvrir?type=events

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[de] Gustav-Adolf Mossa

Gustav-Adolf Mossa (* 28. Januar 1883 in Nizza; † 25. Mai 1971 ebenda) war ein französischer Maler des Symbolismus. Er war der Sohn des Malers Alexis Mossa, der viele Plakate für den Karneval von Nizza entwarf und die Karriere seines Sohns sehr beeinflusste.

[en] Gustav-Adolf Mossa

Gustav-Adolf Mossa (28 January 1883 – 25 May 1971) was a French illustrator, playwright, essayist, curator and late Symbolist painter.
- [fr] Gustave-Adolphe Mossa

[ru] Мосса, Гюстав-Адольф

Гюстав-Адольф Мосса (фр. Gustav-Adolf Mossa; 28 января 1883, Ницца — 25 мая 1971, Ницца) — французский художник и иллюстратор, представитель позднего символизма и модерна.



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