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Gustave Violet, né à Thuir (Pyrénées-Orientales) le 18 juillet 1873 et mort à Perpignan (Pyrénées-Orientales) le 14 août 1952, est un sculpteur, un architecte et un écrivain français[1].

Biographie

Né dans une famille aisée de Thuir en 1873 de l'union de Pallary, François Violet (1838-1883) et de Brigitte Sors (1846-1926)[2], Gustave Violet s'installe à Paris en 1894. Il entre comme élève architecte à l’École des Beaux-Arts de Paris où il achève sa scolarité d'architecte en 1897[2].

Gustave Violet s’installe en 1903 à Prades où il crée son atelier. C’est une période féconde où il s’inspire de la vie paysanne catalane dans des sculptures en terre cuite.

Il se marie le 3 juin 1907 à Prades avec Marguerite Sors, née le 9 mai 1886. Deux enfants naitront, Pallade en 1908 et Thérèse en 1909[2].

Il réalise plusieurs commandes, comme le bas-relief du portail du collège Jean-Moulin à Perpignan ou le Monument à Jules Lax au col Rigat, ingénieur qui permit la création du Train jaune.

Gustave Violet est décoré des palmes académiques en 1907[3].

Appelé au front en 1914, il perd son ami l'écrivain Louis Codet et revient traumatisé à la vie civile. Il dénonce la guerre en publiant dans plusieurs journaux locaux, son œuvre évolue. En 1918, il obtient le premier prix de la Ville de Paris pour son immeuble de la rue de Rémusat.

À la suite de la guerre, il réalise de nombreux monuments aux morts et, aux côtés d’Aristide Maillol, renouvelle ce type de statuaire.

Il s'installa des années 1920 à 1935 en contrebas du site du couvent des Capucins de Céret où il créa le "four du Grand Pin" pour y cuire principalement sa production de céramiques estampillées durant cette époque "San-Joan", et un logement-atelier, avant de rejoindre Perpignan dans les années 1940[4].

Il découvre à Prades le tableau Le Christ en croix adoré par deux donateurs du Greco[5]. Il est considéré, après Aristide Maillol, comme le principal sculpteur moderne du Roussillon. Ses œuvres sont conservées au musée Hyacinthe-Rigaud de Perpignan, au musée d'art moderne de Barcelone, ainsi qu'à la bibliothèque-musée Víctor Balaguer à Vilanova i la Geltrú[6].

La Seconde Guerre mondiale interrompt de nouveau son œuvre. Il meurt dans la pauvreté à Perpignan en le 14 août 1952. Il est inhumé à Thuir auprès de sa famille.

Le collège de Prades, fondé en 1977, porte son nom.

Œuvres

  Œuvre de Gustave Violet 

Sculpture

Collections publiques

• Perpignan, musée Hyacinthe-Rigaud :
  • Catalane aux cruches, 1911, terre cuite[7] ;
  • Gargoulette, terre cuite[8] ;
  • Grande Jarre, terre cuite[9] ;
  • Jarre, terre cuite[10] ;
  • La Plana, terre cuite[11].
• Saint-Germain-en-Laye, musée départemental Maurice-Denis « Le Prieuré » : buste de George-Daniel de Monfreid, 1902.

Espace public

Monument aux morts

Gustave Violet est l'auteur de plusieurs monuments aux morts de la Première Guerre mondiale, dans les communes suivantes :

• En Espagne :
  • Barcelone, cimetière de Montjuïc : Monument aux morts pour la France de la Première Guerre mondiale, 1925[12].

• En France :
  • Dans les Pyrénées-Orientales essentiellement :
    • Monument aux morts d'Alénya[13] ;
    • Monument aux morts de Claira[14] ;
    • Monument aux morts de Collioure[15] ;
    • Monument aux morts d'Estagel[16] ;
    • Monument aux morts de 1914-1918 de Perpignan, 1924[17] ;
    • Monument aux morts de Prades[18] ;
    • Monument aux morts de Saint-Laurent-de-Cerdans, 1924[19] ;
    • Monument aux morts de Tautavel[20] ;
    • Monument aux morts de Thuir[21] ;
  • Monument aux morts de Mazères, Ariège, 1927[22]^,[23].

Autres monuments

• Céret : Monument aux créateurs du canal d'arrosage, 1937, fontaine[24].
• Elne : Monument à Charles Bolte, buste en bronze, envoyé à la fonte en 1942, copie réalisée par Peter Weiss en 1983[25].
• Perpignan :
  • collège Jean-Moulin : bas-relief entourant la porte d'entrée[26] , 1901;
  • Monument à Jean Jaurès, 1921[27].
• Vernet-les-Bains : Monument de l'entente cordiale, 1914[28].

Architecture

• Molitg-les-Bains : façade d'un immeuble.
• Paris :
  • façade d'un immeuble au 21, rue de Rémusat ;
  • maison de Gustave Violet, 22, rue de l'Yvette (détruite).
• Perpignan :
  • façade de la maison de Gustave Violet, 15, rue Maximilien-de-Sully, 1923 ;
  • façade de la maison Ecoiffier, place Arago, 1911.
• Palau-del-Vidre : façade de la maison ayant appartenu à Joseph-Sébastien Pons, 1914.
• Pézilla-la-Rivière : façade de la maison du docteur Bergue.
• Prades : façade de maison.
• Toulouse : bas-reliefs de l'entrée de la piscine municipale Alfred-Nakache avec la participation de Marcel Gili[2].

Publications

• Traduction en catalan de L'Arlésienne d'Alphonse Daudet.
• (ca) la Font de l’Albera (La source des Albères), pièce de théâtre en collaboration avec Joseph-Sébastien Pons sur une musique d’Enric Morera i Viura.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

• « Office du tourisme de Prades, Gustave Violet ».

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

• Barba-Cufi, Marie-Pierre, Gustave Violet : l'humain au cœur d'une œuvre, Perpignan, Editions Talaia, 2015, 126 p.

Article connexe

• Liste des œuvres d'art des Pyrénées-Orientales

Liens externes

• Ressources relatives aux beaux-arts :
  • AGORHA
  • Musée d'Orsay
  • (en) Bénézit
• Ressource relative à la recherche :
  • La France savante
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