Né dans une famille originaire de la ville d'Aix-la-Chapelle (Aachen), d'où son nom, il devient très tôt élève du peintre flamand E. Jerrigh[1].
À partir de 1574, il poursuit ses études en Italie, à Florence, où il peint divers portraits, à Rome puis à Venise[2] auprès du Tintoret pour assimiler son savoir-faire, à la source de son maniérisme.
Il retourne en Allemagne vers 1588, où il se taille une bonne réputation de portraitiste auprès des marchands de Cologne, de la maison ducale de Munich et de la famille du banquier Fugger à Augsbourg.
En 1592, il fait à Prague le portrait de l'empereur Rodolphe II et devient peintre de la cour impériale tout en menant une carrière diplomatique. En 1594, il est anobli. En 1596, il épouse la fille d'un grand musicien flamand, Roland de Lassus et à partir de 1601, il s'installe définitivement à Prague ou il meurt en 1615[3].
Il s'est spécialisé dans la peinture historique, c'est-à-dire les représentations religieuses, mythologiques et allégoriques[3],[4].
Ainsi le Triomphe de la vérité, est typique de sa peinture maniériste, à la fois par sa perfection technique et par sa composition. De plus, Aachen a plusieurs fois abordé les thèmes mythologiques et allégorique en représentant des nus féminins comme dans Bacchus, Cérès et Cupidon au Kunsthistorisches Museum de Vienne[4]. Les nus en poses élégantes, modelés comme avec désinvolture, dégagent un fort caractère érotique, caractéristique du goût de l'empereur Rodolphe[5].
Son style est une combinaison de maniérisme florentin, de chaudes couleurs vénitiennes et de naturalisme flamand.
Dessin préparatoire à la gravure d'Egidius Sadeler avec l'effigie de l'empereur Rodolphe II par Hans von Aachen, Bibliothèque nationale de Pologne[6] et l'empreinte par Sadeler de 1603, Metropolitan Museum of Art.
Œuvres
Portrait de Gaspar Rem, v. 1574, Kunsthistorisches Museum de Vienne ;
Portrait du peintre Lodewijk Toeput, v. 1586, Kunsthistorisches Museum de Vienne;
Déposition de la Croix, 1587, Bratislava, musée national;
Bacchus, Cerere et Amour, Kunsthistorisches Museum de Vienne ;
Bacchus,Vénus et Amour, Kunsthistorisches Museum de Vienne;
Betsabée au bain, Kunsthistorisches Museum de Vienne.
Galerie
Rodolphe II de Habsbourg 1606-1608, Vienne
Le Triomphe de la vérité (1598) Alte Pinakothek, Munich
Allégorie de la Paix (1602) Ermitage
Bacchus, Ceres et Cupidon
Notes et références
Gustav Friedrich Waagen, Manuel de l'histoire de la peinture: écoles allemande, flamande et hollandaise, C. Muquardt, (lire en ligne)
Michael Huber, Notices générales des graveurs divisés par nations, et des peintres rangés par écoles précédées de l'histoire de la gravure et de la peinture depuis l'origine de ces arts jusqu'à nos jours et suivies d'un catalogue raisonné d'une collection choisie d'estampes par M. Huber, chez J. G. I. Breitkopf, (lire en ligne)
Encyclopaedia Universalis, Dictionnaire de la Renaissance: Les Dictionnaires d'Universalis, Encyclopaedia Universalis, (ISBN978-2-85229-144-7)
Wolfgang Prohaska, Le Kunsthistorisches Museum de Vienne: Peinture, C.H. Beck/Scala Books, , 128p. (ISBN3-406-47459-4, lire en ligne), p. 10
Bibliographie
(it) Nicole Dacos, Spranger e i pittori rudolfini, Milan, Fratelli Fabbri, 1966.
(de) Eliška Fučíková, « Über die Tätigkeit Hans von Aachens in Bayern », Münchner Jahrbuch der bildenden Kunst / hrsg. v. d. Staatlichen Kunstsammlungen u. d. Zentralinstitut für Kunstgeschichte in München. 21.1970, p.129-142.
(de) Teréz Gerszi, « Beitrage zur Kunst des Hans von Aachen », Pantheon, 29, 1971.
Teréz Gerszi, « Contribution à l’art des peintres allemands de la cour Rodolphe II », Bull. du Mus. nat. hongrois des B.- A., 1958.
(de) Rüdiger an der Heiden, « Die Porträtmalerei des Hans von Aachen », Jahrbuch der Kunsthistorischen Sammlungen in Wien / Kunsthistorische Sammlungen des Allerhöchsten Kaiserhauses, Wien, N.F. 30=66.1970, p.135-226.
(de) Hans-Jochen Ludwig, Die Türkenkrieg-skizzen des Hans von Aachen für Rudolf I, 1977.
(it) J. Neumann, « L’arte alla corte di Rodolfo II », Emporium, no63, 1957.
(it) Rodolfo Pallucchini, La pittura veneziana del Seicento, Venezia, Alfieri ; Milan, Electa, 1981.
(en) «Hans von Aachen», extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN9780199773787)
Dictionnaire de la Renaissance: Les Dictionnaires d'Universalis, Encyclopaedia Universalis, , 2566p. (ISBN978-2-85229-144-7, lire en ligne)
(de) Julius Meyer, «Achen, Johann von», dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol.1, Leipzig, Duncker & Humblot, , p.29
(de) Allgemeines Künstlerlexikon, vol.1, (lire en ligne), p.1
(en) C. Höper, Grove Art Online, Oxford University Press, (ISBN978-1-884446-05-4, lire en ligne)
(en) Gordon Campbell, The Oxford Dictionary of the Renaissance, Oxford University Press, (ISBN978-0-19-172779-5, lire en ligne)
(en) Gordon Campbell, The Grove Encyclopedia of Northern Renaissance Art, Oxford University Press, (ISBN978-0-19-533467-8, lire en ligne)
(en) Ian Chilvers, The Oxford Dictionary of Art, Oxford University Press, (ISBN978-0-19-172762-7, lire en ligne)
(en) Kristin Lohse Belkin, The Oxford Companion to Western Art, Oxford University Press, (ISBN978-0-19-172759-7, lire en ligne)
Musée du Louvre et Louis Démonts, Inventaire général des dessins des écoles du nord, vol.2, A. Morancé, (lire en ligne)
(de) Deutsche Biographische Enzyklopädie, vol.1, (lire en ligne), p.1
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