Sophie de Bouteiller, dit Henriette Browne, est une peintre de genre française, née en 1829[1] à Paris et morte en 1901. Elle est également connue sous le nom de Mme de Saux[2] de par son mariage le avec le diplomate Jules Henry de Saux (†1879), ministre plénipotentiaire et secrétaire du comte Walewski.
Fille de Guillaume Bouteiller et nièce de Louise Bouteiller, Sophie de Bouteiller se forma à partir de l'année 1851 auprès de Charles Chaplin (peintre) et fut l'élève d'Émile Perrin. Elle est considérée par l'historiographie comme l'une des pionnières dans la peinture orientaliste [3],[4]. L'historiographie a par la suite relevé cette spécificité à l'intérieur de la masse importante de la peinture de genre au XIXe siècle[5]. Au demeurant, peu de femmes faisaient partie de cet ensemble de peintres dits de harem. Elle exposa au Salon de 1853 à 1878. Elle y reçut une médaille de 3e classe dans la section Peinture en 1855[6]. La même année, elle participe à l'Exposition universelle. Egalement peintre graveur, elle reçut une médaille de 3e classe dans la section Gravure en 1863[7] pour ses gravures d'après Alexandre Bida, lui-même connu pour ses sujets orientalistes.
Ses peintures de harem, telles Une visite (intérieur de harem ; Constantinople, 1860) et Une joueuse de flûte (intérieur de harem ; Constantinople, 1860) du Salon de 1861 qui ont connu un grand succès et ont été abondamment commentées notamment par Théophile Gautier, sont alimentées de ce que l'artiste a pu voir lors de ses voyages. En 1860, elle se rend à Constantinople où elle accompagne son mari, diplomate. En 1865, elle entreprend en outre un voyage au Maroc. Puis elle se rend en Syrie en passant par l'Egypte durant les années 1868 et 1869.
Ayant atteint une reconnaissance critique et professionnelle conséquente, elle est désignée en 1862 comme l’un des membres fondateurs de la Société Nationale des Beaux-Arts de Paris. A titre posthume, en 1894, elle sera également membre honoraire de l’Institut royal des Aquarellistes (Royal Institute of Painters in Watercolours) de Londres.
Alors âgée de cinquante ans, elle n'expose plus à partir de 1879. Elle s'éteindra dans sa demeure du 39, rue Jean-Goujon à Paris, le [8].
Œuvres
v.1870 - Enfant écrivant, Victoria and Albert Museum[9]
1859 (vers) - La Religieuse, National Museums Liverpool[10]
1861 - Une Beauté Orientale, collection privée[11]
1863 - La captive grecque, National Gallery de Londres[12]
(en) Reina Lewis, «“Only Women should go to Turkey”: Henriette Browne and Women’s Orientalism», Third Text, nos7-22, , p.53-64 (lire en ligne)
(en) Reina Lewis, Gendering orientalism: Race, Femininity and Representation, New York, Routledge, , 267p.
Michaël Vottero, La peinture de genre en France, après 1850, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012., Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 390p., "Henriette Browne […] s’aventure dans le domaine de la scène de genre orientaliste, demeure [alors] l’une des véritables peintres du harem.", p. 191-192.
Pierre Sanchez, Xavier Seydoux, Les catalogues des Salons, t.6, 1852-1857, Dijon, L’Échelle de Jacob, , 543p.
Pierre Sanchez, Xavier Seydoux, Les catalogues des Salons, t.7, 1859-1863,, Dijon, L’Échelle de Jacob, , 471p.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии