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Hermann Amann, est un artiste plasticien allemand, né le 30 juin 1934 à Bad Bellingen et mort le 26 avril 2020 dans l’Oise. Il résidait en France depuis plus de soixante ans. Chef de file du mouvement « Nouvelle Pigmentation », créé en 1986[1], son œuvre s’attache à percer le mystère de l’énergie de la couleur.

Hermann Amann
Biographie
Naissance

Bad Bellingen
Décès
(à 85 ans)
Nationalité
Allemande
Activités
Peintre, graveur, dessinateur

Biographie


Né en 1934 à Bad Bellingen dans le Bade-Wurtemberg en Allemagne, Hermann Amann étudie à Bâle[2]. Il s'installe à Paris dans les années 1960[2]. Il publie des ouvrages et donne de nombreuses conférences sur la peinture[3].

Tout au long de sa carrière, il refuse les mouvements dominants et les arts médiatisés. Dans des lieux et galeries d’art et d’essai il participe à de multiples expositions dont il organise souvent le commissariat et en développe le propos dans des conférences.

Il crée en 1971 le groupe « Jacob ou la Persuasion » en collaboration avec d’autres artistes de sa génération (Antonio Ballester, Jean Dupanier, Jean-Claude Marquette, Quentin Quint, Roland et Madeleine Weber et Gil Joseph Wolman) : « Jacob ou la Persuasion est le titre d’un poème de Louis Aragon. Par une coïncidence très fortuite, le peintre Amann entendit ce poème au moment où il était à la recherche d’un titre correspondant à l’état d’âme psychique des amis avec lesquels il travaillait. La substance du poème et surtout la consonance phonétique du titre furent un coup de fouet et, en accord avec Aragon, il fut décidé que ce nouveau mouvement adopterait cette euphonie pour grouper l’ensemble des manifestations à venir. »[4]

De 1971 à 1974 auront lieu de multiples manifestations du groupe, dont notamment le spectacle « Non-stop » du théâtre Le Palace, où Hermann Amann est responsable de la section peinture et de la réalisation du programme-cahier (édition de journaux d’information de ce groupe).

À partir de cette époque, faisant le bilan de toutes les rencontres picturales réalisées jusque-là, la préoccupation définitive de son travail devient celle de la couleur et de son énergie qui aboutira en 1986 à la création du mouvement Nouvelle Pigmentation. Ce mouvement étant la synthèse de la réflexion sur l'« Espace Supérieur de la Couleur », qui est un espace de la peinture '« …libéré des objets eux-mêmes en prenant comme sujet la couleur et elle seule »[5].

« Ce n’est qu’au début des années 1990, avec la découverte, auprès du groupe new-yorkais New New Painting, du gel polymère (un liant pouvant conserver sans l’altérer la propriété réfléchissante des pigments fluorescents) et l’invention de la particule (une forme ayant la capacité de contenir le fluo en imposant au regard une vision indirecte des couleurs qu’elle recouvre) qu’Amann expose l’accomplissement de ses recherches. pour la première fois en 1993, à la Städtische galerie à Göppingen (Allemagne). […] Dès lors, ayant enfin trouvé un langage unique et neuf, il s’est employé à visiter différents thèmes de la pensée avec cette technique sans précédent. Parmi ses œuvres majeures participant de la « Nouvelle Pigmentation » on peut énumérer entre autres : Architectones, Habitables, Autour de la terre, Fécondité, Les Quatre Saisons, Les particules, Glas I et Glas II (d’après les livres de Jacques Derrida), Des millions de mondes qui voyagent pour nous, Amour, Ultra pigmentation et La Montagne Sainte Victoire. »[6].

Il utilisera cette technique jusqu'à la fin de sa vie en 2020, la particule étant le signe idiosyncrasique de son écriture picturale.


Œuvre


Hermann Amann commence à peindre des paysages expressionnistes en 1952, influencé par Karl Schmidt-Rottluff, étudie les pigments et les couleurs à la Gewerbeschule à Bâle en Suisse en 1954. C'est là qu'il entre en contact avec la peinture américaine déjà présente dans le musée de Bâle, ainsi qu'avec les œuvres néo-plastiques de Piet Mondrian et Georges Vantongerloo.

Par la suite, il rencontre l'œuvre de Kazimir Malevitch et d'Ernst Wilhelm Nay, tout en continuant de se former, de peindre et d'étudier les écrits des peintres, poètes et philosophes sur la couleur, lors de ses voyages et séjours en Italie, Hollande, Suisse, France et Allemagne.

Il se confronte avec le Nouveau-réalisme, le Pop'art, le Nuagisme, le Lettrisme, l'Alphabet plastique et l'Art cinétique, faisant la connaissance des artistes de ces mouvements, lors de son installation à Paris en 1960.

Dans les années 1960, ses œuvres sont figuratives expressionnistes, composées de paysages, portraits et nus, sa première exposition personnelle dans une galerie en 1963 s'intitulant La vie champêtre des anges.

À partir des années 1970, il évolue vers l'abstraction, ses recherches se référant et s'appuyant sur le néoplasticisme donnent des œuvres telles que Le fagot sur la caisse de Rungis, Le balai, le Tuyau, Le jardin…. « J’ai besoin d’atteindre avec les moyens de la peinture l’expression pleine des éléments couleurs lumière dans leur réalité d’aujourd’hui. / Il m’a fallu une longue étude pour laquelle j’ai choisi le jardin ; juste avec le prisme et une connaissance du nombre d’or, j’ai cherché à retrouver l’unité d’une notion : mouvement du vent dans l’arbre en feuilles, par exemple, a donné le titre léger et dense, reflété picturalement par des losanges en couleur sur une surface blanche »[7].

Dans les années 1980, explorant la pensée de l'être couleur tel qu'Auguste Herbin l'a appréhendé dans son ouvrage L'art non figuratif non objectif[8], sa peinture devient définitivement non-objective. Ce qu'il nomme « L'espace supérieur de la couleur », est l'espace dans lequel La couleur est vivante[9] par le Mouvement de la lumière – Mouvement de la couleur[10] qui, comme l'écrit le critique Pierre Alibert est « …la voie royale de notre temps »[11].

À partir des années 1990 l'utilisation du Gel Polymère, (un liant permettant, sans l'altérer, de conserver la propriété réfléchissante des pigments fluorescents) inventé par le chimiste américain Golden, l'amène à concrétiser sa vision. Il utilise les pigments dans leurs trois dimensions donnant ainsi vie à la couleur dans l'immanence de sa matérialité.              

« Nous étions en accord immédiat sur la grâce et la puissance d'Alexandre Calder et de Bram Bogart, sur l'importance de Malevitch et de Mondrian, celle aussi de Herbin et de Domela qui, exemples entre tant d'autres, -au vrai, pas tellement nombreux-, se souciaient comme Van Gogh et Gauguin, le précurseur de Matisse, de la qualité des pigments qu'ils utilisaient et de l'interaction réflective que ceux-ci étaient capables de conserver…Nous étions d'accord aussi sur l'indiscutable supériorité ontologique de l'invisible sur le visible…Amann savait comment pénétrer dans l'invisible… »[12]

Les œuvres d'Amann du 3éme millénaire sont une montée en puissance de la notion du Rouge Absolu. « …Dans le centre de la matière se situe le rouge. Le rouge comme centre… »[13].

Amann « s'est libéré des objets eux-mêmes en prenant comme sujet la couleur et elle seule »[5]


Expositions principales[14]



Articles de Presse



Bibliographie



Filmographie - Interviews



Notes et références


  1. Catalogue édité en novembre 1987 par A vol d'oiseau du cercle à Paris et Carré Noir à Liège. Déposé au Ministère de la Culture
  2. « AMANN, Hermann », sur ledelarge.fr (consulté le ).
  3. (en) « Hermann Amann (peintre) », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  4. Marie-Claude Volfin, Les lettres françaises, 27 septembre 1972
  5. Marcel Paquet, p. 138.
  6. Alexis Dahan, Hermann Amann, 2004, Archives Galerie Spiess Seconde Modernité.
  7. Hermann Amann, 14 septembre 1979, Archives Galerie Spiess Seconde Modernité
  8. Auguste Herbin, 1949, L'art non figuratif non objectif, Édition Lydia Conti, Paris.
  9. Auguste Herbin, 1949, L'art non figuratif non objectif, Édition Lydia Conti, Paris, page 40.
  10. Catalogue de l'exposition, 1984, Mouvement de la lumière, mouvement de la couleur dans la peinture de 1912 à 1984, Éditions Galerie Spiess, Paris et l'Association À vol d'Oiseau du Cercle, Paris.
  11. Pierre Alibert, 4 mai 1984, Lettre à Jacques Spiess, archives Galerie Spiess Seconde Modernité.
  12. Marcel Paquet, p. 20-22.
  13. Hermann Amann, 11-07-2000, archives familiales.
  14. archives Galerie Spiess

Liens externes





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