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Huguette Arthur Bertrand[2], née [3] à Écouen et morte le à Paris 7e[4], est une peintre française non figurative de l'après-guerre, liée à l’aventure de l’abstraction lyrique.

Huguette Arthur Bertrand
Huguette Arthur Bertrand en 1995 devant son œuvre J'ai dit noir puis rouge, puis noir encore (1975).
Naissance

Écouen
Décès
(à 83 ans)
7e arrondissement de Paris
Sépulture
Cimetière du Montparnasse
Nationalité
Française
Activité
Peintre
Lieux de travail
Prague, Paris (-)
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, C.P.C 963, 3 pièces, date inconnue)[1]

Une peinture au fil de l'abstraction


Rare femme peintre de l’abstraction lyrique d’après-guerre, Huguette Arthur Bertrand participe activement à la scène artistique parisienne, côtoyant Pierre Soulages et Hans Hartung, Zao Wou-Ki et Chu Teh-Chun, entre autres.

Huguette Arthur Bertrand s’est illustrée très tôt parmi les premiers représentants de l’art abstrait français d’après-guerre, désignés sous l’appellation de la jeune, puis de la nouvelle école de Paris.

Née en 1922 et après une enfance passée dans la région de Saint-Étienne au contact de la tradition textile, elle s’installe à Paris dans l’immédiat après-guerre, se lie d’amitié avec les artistes gravitant autour de la galerie Denise René et voyage (bourse à Prague).

Sa sensibilité et sa fougue la tiennent cependant à distance de la géométrie lisse et froide développée par son entourage et l’encouragent à suivre son énergie picturale propre. Présente au Salon de mai en 1949, elle participe au groupe « Les Mains éblouies » exposé par la galerie Maeght en 1949-1950 et connaît ses premières expositions personnelles à la galerie Niepce en 1951, puis à la galerie Arnaud de 1953 à 1959. Prix Fénéon en 1955, elle expose l’année suivante à New York (galerie Meltzer) à Copenhague (galerie Birch) puis en Angleterre, en Belgique en Allemagne et au Japon.

En 1956, elle participe à l'exposition « L'Aventure de l'art abstrait » présentée par Michel Ragon.

Des années 1950 aux années 1990, son œuvre évolue de compositions très construites, organisant masses colorées et lignes en faisceaux, à des champs plus fluides parcourus de fulgurances et envahis d’ombres. Son univers pictural s’élargit d’une œuvre raisonnée à une liberté gagnée et mûrie, perceptible dans l’effacement du trait et la diffusion chromatique. La matière s’allège et les formes s’estompent pour laisser place à des nuées transparentes véhiculées par les solvants, comme pour atteindre l’essence même de la peinture dans un déploiement hors champs.

La transition s’effectue sur plusieurs années de manière progressive, dans une lente et patiente recherche. Si la progression est douce, l’énergie se libère et le geste s’affirme avec force. La construction et l’organisation des valeurs priment toujours sur la couleur utilisée dans des registres restreints, le plus souvent à dominantes de bruns, rouges et orangés, ses couleurs de prédilection.

« Ni géométrisme, ni paysagisme abstrait. Une belle abstraction lyrique qui prend sa source dans les années cinquante et n’a jamais cessé de gonfler ses eaux (…) ; de solides convictions qu’aucune mode n’ébranle », écrit Michel Ragon dans le catalogue de l’une des dernières expositions du peintre, en 1987[5].

Huguette Arthur Bertrand est également l’auteur de nombreux cartons de tapisseries réalisées à Aubusson, une forme de fidélité à sa filiation et ses origines (galerie La Demeure, Paris, 1975).


Collections


Les œuvres d’Huguette Arthur Bertrand sont collectionnées à travers le monde, dans de grands musées internationaux dont le Centre Pompidou à Paris, le musée national des beaux-arts du Québec[6], le Walker Art Center à Minneapolis, ainsi que dans des collections privées et des fondations de renom telles la Fondation Gandur pour l'Art à Genève.


Expositions majeures 



Références


  1. « ark:/36937/s006071d438048c4 », sous le nom BERTRAND Huguette (consulté le )
  2. Insee, « Acte de décès de Huguette Aimée Mathias Suzanne Régine Bertrand », sur MatchID
  3. Malgré le fait que la BnF indique 1922, plusieurs autres sources, notamment familiales, donnent 1920.
  4. (BNF 12136111).
  5. Galerie Galarté, Paris, 1987.
  6. « Huguette-Arthur Bertrand | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le ).
  7. Publication d'un catalogue monographique.

Voir aussi



Principales mentions bibliographiques



Filmographie



Liens externes





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