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Ignacio Zuloaga y Zabaleta, né le à Eibar (Guipuscoa), et mort le à Madrid, fut l'un des plus importants peintres espagnols de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Portraitiste très prisé en son temps, il a également donné des images puissantes de tauromachie en Andalousie et de l'Espagne noire en Castille, notamment à Ségovie.

Ignacio Zuloaga
Autoportrait au fond bleu (1942)
Biographie
Naissance

Eibar
Décès
(à 75 ans)
Madrid
Sépulture
Cimetière de Polloe
Nom de naissance
Ignacio Zuloaga y Zabaleta
Nationalité
Espagnole
Formation
Académie de la Palette
Activité
Peintre
Période d'activité
-
Père
Plazido Zuloaga
Autres informations
Membre de
Kurding Club (d)
Asociación de Artistas Vascos (d)
Mouvement
costumbrismo, Espagne noire
Représenté par
Artists Rights Society
Genre artistique
Portrait
Distinction
Grand-croix de l'ordre d'Alphonse X le Sage‎ ()
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 8949, 11504-11505, 3 pièces, , -)[1]
Œuvres principales

Biographie


Son père Plácido Zuloaga, remarquable damasquineur, l'initie au dessin et à la gravure et lui fait découvrir la peinture espagnole au musée du Prado[2]. Sa formation scolaire se fait en France chez les jésuites.

En 1889, après un séjour de 6 mois à Rome, il s’installe pour une décennie à Paris. Il y côtoie Santiago Rusiñol, fait connaître la peinture espagnole (notamment Le Greco[3]) aux artistes français, reçoit l'influence déterminante d'Édouard Manet, et expose avec les postimpressionnistes à la galerie Le Barc de Boutteville[4]. Il s'intéresse déjà aux personnages humbles (balayeurs, vagabonds, prostituées...) qu'il représente dans des harmonies froides[5].

En 1898, il découvre à Ségovie un univers qui marquera profondément et durablement son œuvre : une terre inhospitalière, aux types et coutumes archaïques. Il installe un atelier dans la ville, et achète en 1925 le château de Los Velasco dans le village médiéval de Pedraza[6].

Il était un grand aficionado des courses de taureaux, sujet qu'il représenta dans ses tableaux, réussissant même une fois à entrer dans l'arène. Son modèle favori était Agustina, la mère du matador Ignacio Rafael García Escudero « Albaicín »[7]. Il a également eu pour modèle La Niña de los Peines (en 1910).

Ses thématiques typiquement espagnoles, frisant souvent la caricature (paysages arides, processions rurales, portraits de manolas séductrices, toreros arrogants et pícaros misérables), ont connu beaucoup de succès dans une Europe avide d'exotisme, avant d'être récupérés par les nationalistes.


Évolution politique du peintre


D'un naturel indépendant, Zuloaga n'adhérait à aucune idéologie particulière et conservait jalousement son indépendance. Il avait pour ami Camille Mauclair, Paul Fort, Maurice Barrès, Charles Morice, puis José Ortega y Gasset, ainsi que Miguel de Unamuno. Mais après son séjour à Paris où il réside jusqu'au début de la fin de la Première Guerre mondiale[8], Ghislaine Plessier note un rapprochement avec une idéologie nationaliste dans les années 1920-1930 [9] notamment dans sa correspondance avec Émile Bernard.

Les nationalistes ont utilisé son prestige international pour faire la propagande de l'Espagne franquiste, diffusant son œuvre dans des expositions à l'étranger : Venise en 1938, Londres en 1939[5]. Malgré les bouleversements politiques, Zuloaga continue de représenter les figures marquantes de son époque[10] et, entre avril et mai 1940, il passe 20 jours avec Francisco Franco à l'Hôtel Ritz de Madrid pour réaliser son portrait[11].

Il s'éloigne ensuite progressivement de la scène publique pour se consacrer à la peinture de natures mortes[5].


Œuvres et style


La peinture de Zuloaga fut parfois des plus discutées en Espagne en raison de son caractère cru et dramatique, paradigmatique de l'« Espagne noire ». Le tableau Veille de course de taureau fut refusé par le jury espagnol de l'Exposition universelle de 1900[12]. Mais La Victime de la fiesta connut un grand succès au Salon des artistes français en 1911, avec un article élogieux de l'historien d'art Camille Mauclair[13].

« On peut dire sans exagération qu'un cinquième de l'œuvre de Zuloaga est consacré à la tauromachie avec principalement des portraits individuels ou collectifs de toreros célèbres ou inconnus : La Famille du torero gitan, Portrait de Domingo Ortega, Portrait de Belmonte , et plus rarement de scènes de corrida : La Victime de la fiesta, Corrida à Eibar[14]. »

Parmi les portraits de toreros les plus importants, on compte celui de son filleul, le fils d'Agustina, Albaicín qu'il fit poser en habit de lumières alors que le jeune garçon n'avait pas encore songé à être torero[14].

Il est l'auteur du portrait du collectionneur d'art Carlos de Beistegui. Ce portrait est exposé au Louvre, dans la "Salle Beistegui" au deuxième étage du pavillon Sully ; selon les volontés de son commanditaire ce portrait doit y être exposé en permanence au sein de l'importante et indissociable collection de tableaux de sa donation au Louvre. Zuloaga figure également aux musées d'Orsay[15] ou de Castres.

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Critiques


Portrait de la comtesse Mathieu de Noailles, 1913.
Portrait de la comtesse Mathieu de Noailles, 1913.

Le Portrait de la comtesse Mathieu de Noailles, réalisé vers 1913, est présent dans le livre Les 1001 tableaux qu'il faut avoir vus dans sa vie ; la critique Lucinda Hawksley l'y qualifie de « merveilleusement décadent »[16].

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Musées et hommages


Dans sa ville natale d'Eibar, il existe un institut qui porte son nom et où on peut passer le baccalauréat et faire un cycle d'études.

Il existe des musées Zuloaga à Zumaia, Ségovie (dans l'ancienne église de San Juan de los Caballeros) et Pedraza (dans le château où le peintre avait installé son atelier).

Une exposition est présentée en 1990-1991 à Bilbao (Musée des Beaux-Arts), puis à Paris (Pavillon des Arts), Dallas (Meadows Museum), New York (Galerie Wildenstein) et Madrid (Bibliothèque nationale d'Espagne).

Le Musée des Beaux-Arts de Bilbao lui a consacré une importante rétrospective en 2019[5].


Galerie



Notes et références


  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom ZUOLAGA Ignacio (consulté le )
  2. Notice biographique de l'Académie royale d'histoire
  3. Rusiñol, Zuloaga et la redécouverte du Greco
  4. La Fraternité : journal hebdomadaire, 19 juin 1895.
  5. Rétrospective à Bilbao
  6. Site du château, aujourd'hui musée Zuloaga
  7. Bérard 2003, p. 510
  8. Larousse 1989, p. 306
  9. Ghislaine Plessier, p. 234
  10. Le Musée de la Légion de Ceuta expose par exemple un portrait de José Millán-Astray : Site de l'Armée de terre espagnole.
  11. (es) Peio H. Riaño, « Le tabou de l'alliance entre Zuloaga et Franco, à nu », El País, (lire en ligne).
  12. Sophie Monneret, p. 191
  13. Sophie Monneret, p. 192
  14. Alvaro Martinez-Novillo, p. 150
  15. Tableaux de Zuloaga au musée d'Orsay., site musee-orsay.fr
  16. Lucinda Hawkley, Portrait de la comtesse Mathieu de Noailles, page 604, in Les 1001 tableaux qu'il faut avoir vus dans sa vie, traduit de l'anglais par Amandine de Chastaing, Cécile Giroldi et Anne Marcy-Benitez, Flammarion, 2007, (ISBN 9782081202603).

Annexes


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Bibliographie



    Liens externes



    На других языках


    [de] Ignacio Zuloaga

    Ignacio Zuloaga y Zabaleta (* 26. Juli 1870 in Éibar; † 31. Oktober 1945 in Madrid) war ein spanischer Maler, des beginnenden zwanzigsten Jahrhunderts, dessen Frühwerke teilweise Züge des sozialen Realismus, teilweise des Impressionismus aufweisen, während sein Hauptwerk der Tradition der spanischen Klassik folgt und der Ästhetik der España Negra zuzurechnen ist.

    [en] Ignacio Zuloaga

    Ignacio Zuloaga y Zabaleta (July 26, 1870 – October 31, 1945) was a Spanish painter, born in Eibar (Guipuzcoa), near the monastery of Loyola.

    [es] Ignacio Zuloaga

    Ignacio Zuloaga Zabaleta (Éibar, 26 de julio de 1870-Madrid, 31 de octubre de 1945) fue un pintor español, de los más destacados del siglo XX. Obtuvo grandes premios y distinciones tanto a nivel nacional como internacional. La crítica de París lo denominó «el último gran maestro de la Escuela Española de pintura».
    - [fr] Ignacio Zuloaga

    [it] Ignacio Zuloaga

    Ignacio Zuloaga (Eibar, 26 luglio 1870 – Madrid, 31 ottobre 1945) è stato un pittore spagnolo.

    [ru] Сулоага, Игнасио

    Игнáсио Сулоáга (исп. Ignacio Zuloaga y Zabaleta; 26 июля 1870 (1870-07-26), Эйбар — 31 октября 1945, Мадрид) — испанский художник, чрезвычайно популярный в конце XIX — начале XX вв., широко известный на родине и за рубежом. Его манере присущи острота рисунка и декоративность колорита, эффектная театрализация мотивов.



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