Jack Beder né le à Opatów et mort le à Montréal[2], est un artiste juif montréalais d’origine polonaise, connu comme un précurseur de l’art moderne[3] grâce à ses scènes des rues et des cafés de la métropole dans les années 1930 et 1940[4].
Cet article est une ébauche concernant un peintre polonais, un peintre canadien et Montréal.
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Site web |
(en) www.jackbeder.com ![]() |
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Archives conservées par |
Musée national des beaux-arts du Québec (P17)[1] ![]() |
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Jack Beder est né à Opatów, un petit village polonais constitué d’une importante communauté juive, aujourd’hui disparu. Ses parents, Moishe Melech et Chana Pearl, sont propriétaires d’une boulangerie et logent leur famille de cinq enfants dans un appartement situé à l’arrière du commerce. Le jeune homme développe très tôt un goût pour l’art en observant les décorations de sa synagogue.
En 1925, Moishe Melech immigre au Canada et obtient pour son fils avant de partir un poste d’apprenti chez un fabricant d’affiches à Varsovie. L’année suivante, alors que Beder est âgé de 16 ans, il rejoint son père à Montréal, où il va à l'école secondaire Baron Byng[5].
Il débute en 1929 une formation à temps partiel en dessin à l’École des beaux-arts de Montréal[6], en suivant des cours de soir. Il fréquente l’établissement pendant cinq ans, au cours desquels il s’inscrit aussi à des classes matinales, ce qui lui permet de continuer de travailler le jour comme affichiste pour supporter sa famille[2].
Les rues de Montréal et les œuvres de peintres canadiens, tels que James Wilson Morrice, vont influencer l’ensemble de la carrière artistique de Beder. S’intéressant au départ aux paysages urbains de sa ville d’adoption, il ajoute dans son portfolio des scènes de la vie quotidienne des quartiers populaires de Montréal, puisées à même ses longues soirées passées dans les cafés du boulevard Saint-Laurent et des rues avoisinantes[7]. Outre ses sujets de prédilection, il s’aventure dans la création de paysages, jardins, natures mortes et portraits.
À partir de 1931, Jack Beder participe régulièrement aux expositions de l'Art Association of Montreal et à plusieurs expositions à travers le Canada, incluant Montréal, Halifax, Fredericton, Charlottetown, Ottawa, Toronto, Winnipeg, Calgary, Edmonton, Victoria et Vancouver.
En 1939, il expose à l’Exposition universelle de New York et amorce sa participation aux expositions de la Société d’art contemporain de Montréal[2].
En plus des scènes montréalaises, il présente dans les expositions des œuvres créées lors de ses excursions à Québec, au Lac-Saint-Jean, en Gaspésie et dans les Maritimes. Le peintre utilise diverses techniques artistiques dans ses tableaux, notamment l’huile, l’acrylique, la gouache, l’aquarelle, les pastelles et la sérigraphie[8].
Jack Beder fait partie du groupe d’artistes des Peintres juifs de Montréal, un groupe se dédiant à illustrer le réalisme social de la ville durant les années 1930 à 1940[9].
Dans les années 1960, Beder se lance dans la sculpture, motivé par sa visite au Symposium international de sculpture (en) au parc du Mont-Royal en 1964. Il expose ses œuvres à deux reprises à la Galerie Martin de Montréal, en 1966 et 1967. Il fabrique entre autres ses œuvres avec du bois, du marbre, du plâtre, du calcaire et de la serpentine[8].
En 2004, son œuvre a fait l’objet d’une rétrospective à la Galerie Leonard & Bina Ellen de l’Université Concordia[2],[10].
Le fonds d’archive de l’artiste est conservé au Musée national des beaux-arts du Québec depuis [11].