Jean-Baptiste-François Jehannin de Chamblanc, né à Dijon en 1722 et mort à Dompierre le est un juriste, conseiller du Parlement de Bourgogne et collectionneur d'objets d'art français.
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Jean-Baptiste-François Jehannin de Chamblanc naît à Dijon en 1722[1].
Sa première formation se déroule au collège Jésuite des Godrans de Dijon puis à la faculté de droit[1].
Fils et petit-fils de conseillers au Parlement de Bourgogne, il exerce à son tour la charge de conseiller de 1741 à 1762[1]. En 1762, il renonce à cette charge pour se consacrer à ses activités de collectionneur. Dans ce but, il vend une partie de ses domaines. Il transforme son hôtel particulier pour accueillir au mieux ses livres et objets d'art.
En 1789, malade, Jehannin de Chamblanc se rend en cure sur les conseils de son médecin. Il prend d'abord les eaux en Auvergne, avant de gagner, en 1790, Fribourg en Suisse. En son absence, sa collection et ses biens sont saisis.
Depuis la Suisse, il entame des démarches pour se faire retirer de la liste des émigrés. Il y meurt le sans avoir pu revenir à Dijon ni récupérer ses biens[1].
À partir de 1750 environ, Jehannin de Chamblanc se lance dans la constitution d'une collection de type encyclopédique[2]. En quelques décennies, il rassemble 284 tableaux, 3000 empreintes et moulages d'intailles, 10 000 estampes, ainsi que des dessins. Son goût ne s'arrête pas au dessin occidental : il acquiert également des dessins indiens et chinois. Sa collection comporte un cabinet de chinoiseries, des armes, des émaux et des bronze. Sa bibliothèque compte près de 20 000 ouvrages. Cet ensemble est complété par un cabinet d'histoire naturelle et un cabinet de physique de plus de 800 instruments[2].
Le contenu de la collection et de la bibliothèque sont précisément connus grâce à un inventaire, probablement tenu par Jehannin de Chamblanc lui-même. Le collectionneur annotait par ailleurs chaque estampe, livre, dessin en sa possession à l'aide d'un système de cotation renvoyant à l'inventaire. Il marquait enfin chaque feuille du prix qu'il avait consacré à son acquisition.
Durant la Révolution, ses biens sont saisis, Jehannin de Chamblanc étant considéré comme émigré. Le mobilier et les tapisseries sont vendus. L'essentiel des collections est cependant sauvegardé par la Convention de 1792, qui les « réserve pour l’instruction publique ». François Devosges est chargé d'en dresser l'inventaire[2].
Les différentes pièces de la collection sont versées aux institutions patrimoniales dijonnaises, pour la plupart tout juste fondées : 58 tableaux, ainsi que de nombreux dessins rejoignent le Musée des Beaux-Arts. Le cabinet d'histoire naturelle est versé au muséum d’Histoire naturelle de Dijon, tandis que la plupart de ses livres et estampes intègrent la Bibliothèque de Dijon[2].