Fils d’Antoine Joseph Pater, maitre sculpteur, et de Jeanne Élisabeth de Fontaine, il fut d’abord élève de son père qui lui apprit la sculpture. Il abandonna la sculpture au profit de la peinture pour entrer, en 1706, chez un peintre de la guilde de Saint-Luc à Valenciennes, Jean-Baptiste Guidé. Vers 1709-1711[1], Antoine Watteau, étant de retour à Valenciennes, son père le confie au maître dont il a réalisé un portrait. Monté à Paris, il travaille avec ce dernier, avant que le caractère difficile de Watteau ne les amène à se séparer en 1713.
Il revient à Valenciennes, et tente d’y faire carrière, mais rencontre l’opposition de la corporation de Saint-Luc de la ville qui veut l’en empêcher car il ne fait pas partie de ses membres. Il reprend donc le chemin de la capitale lorsque, en 1720, pris de remords à la toute dernière extrémité de sa vie, Watteau le réclame auprès de lui, durant le dernier mois qui lui reste à vivre, afin de lui prodiguer ses derniers conseils. Il dira plus tard avoir plus appris au cours de ces trois semaines de vie en commun que pendant ses années d’apprentissage. Il fonda donc sa carrière sur l’imitation des fêtes champêtres du maitre avec lequel il s’était réconcilié et termina même certaines commissions après sa mort.
Agréé à l’Académie le sur un portrait de Hallé[2], il fut reçu le , avec Une fête champêtre. Réjouissance de soldats comme morceau de réception, « dans le talent particulier des fêtes galantes[2]. » Comme Lancret, il a puisé ses sujets, pour ses scènes de foire, de la vie militaire ou de la comédie italienne, dans le théâtre et les fables[3].
Ses clients les plus prestigieux étaient Frédéric le Grand, qui a posé pour deux portraits de «turqueries»: Le Sultan au Harem et Le Sultan au Jardin et possédait plus de quarante tableaux de lui, et le duc de La Force.
De santé délicate, malade, il rédige son testament le , en faveur de sa sœur Marie-Marguerite Pater. Il mourut dans son logement de la rue Quincampoix à Paris. Ses funérailles eurent lieu en l’église Saint-Nicolas-des-Champs, et il fut sans doute inhumé au cimetière des Innocents.
Les Aveux indiscrets (Conte de La Fontaine), vers 1734, huile sur toile, 44 × 55 cm, Collection particulière[18]
Fête galante dans un paysage côtier, 1733-1734, huile sur toile, 53 × 64 cm, Wallace Collection, Londres[19]
Chasse chinoise, (esquisse du tableau d’Amiens), 1736, pour la Petite Galerie de Louis XV à Versailles, 55 × 46 cm[20]
en France
Autoportrait [?], huile sur toile, 80 × 62,5 cm, Valenciennes, musée des Beaux-Arts ;
Baigneuses dans un parc, huile sur toile, 66 × 82,5 cm, Grenoble, musée de Grenoble ;
Baigneuses, inachevé, huile sur toile, 66 × 82,5 cm, Grenoble, musée de Grenoble ;
Conversation galante dans un parc, huile sur toile, 48 × 39 cm, Paris, département des Peintures du musée du Louvre ;
Fête champêtre, huile sur toile, 32 × 39 cm, Rennes; musée des beaux-arts ;
Gibier mort, huile sur toile, 37,5 × 46 cm, Paris, département des Peintures du musée du Louvre ;
La Baigneuse, huile sur toile, 16,5 × 20,5 cm, Paris, département des Peintures du musée du Louvre ;
La Balançoire, huile sur toile, 88 × 135 cm, Versailles; musée national des châteaux de Versailles et de Trianon ;
La Danse, huile sur toile, cm, Versailles; musée national des châteaux de Versailles et de Trianon ;
La Pêche, huile sur toile, 100 × 149 cm, Versailles; musée national des châteaux de Versailles et de Trianon ;
La Toilette, huile sur toile, 47 × 37,5 cm, Paris, département des Peintures du musée du Louvre ;
Le Concert champêtre, huile sur toile, 86 × 134 cm, Versailles; musée national des châteaux de Versailles et de Trianon ;
Le Concert champêtre, huile sur toile, 86 × 134 cm, Valenciennes, musée des Beaux-Arts ;
Le Dénicheur de moineaux, huile sur toile, 36,5 × 43,5 cm, Valenciennes, musée des Beaux-Arts ;
Le Repas champêtre, huile sur toile, 87 × 135 cm, Versailles; musée national des châteaux de Versailles et de Trianon ;
Les Délassements de la campagne, huile sur toile, 75,5 × 100 cm, Valenciennes, musée des Beaux-Arts ;
Les Plaisirs du bal, d’après Watteau, huile sur toile, 55,3 × 70 cm, coll. privée ;
Marche de troupes, huile sur toile, 47 × 56 cm, Caen; musée des beaux-arts ;
Portrait de Marguerite-Marie Pater, huile sur toile, 79,2 × 62,9 cm, Valenciennes, musée des Beaux-Arts ;
Scène de camp militaire, 1720, 41,9 × 63,5 cm, Amiens; musée de Picardie ;
Une fête champêtre. Réjouissance de soldats, 1728, morceau de réception, huile sur toile, 32 × 39 cm, Paris, département des Peintures du musée du Louvre.
Bataille arrivée dans le tripot, qui trouble la comédie, 1729-1732, huile sur toile, 28,6 × 38,2 cm, Potsdam, Palais de Sanssouci; tableau interprété en gravure par Edme Jeaurat pour Le Roman comique de Paul Scarron[21].
Paul Lacroix, XVIIIe siècle,: Lettres, sciences et arts: France, 1700-1789, Paris, Librairie Firmin-Didot et Cie, , 2eéd. (lire en ligne), p.293-294
(en) Stephen Duffy et Jo Hedley, The Wallace Collection’s Pictures: A complete catalogue, Londres, Unicorn Press and Lindsay Fine art, , 400p. (ISBN0-906290-38-4), p.315-323
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии