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Jean-Claude Meynard, né le dans le 4e arrondissement de Paris[1],[2][source insuffisante] et mort à Mougins (Alpes-Maritimes) le [3],[2], est un peintre et plasticien français dont l'œuvre va de l'hyperréalisme à la géométrie fractale et à l'art numérique.

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Jean-Claude Meynard
Jean-Claude Meynard en 2013.
Biographie
Naissance

4e arrondissement de Paris
Décès
(à 67 ans)
Mougins (Alpes-Maritimes)
Nationalité
Française
Activités
Peintre, sculpteur, plasticien
Autres informations
Mouvement
Hyperréalisme (années 70), Géométrie fractale
Influencé par
Benoît Mandelbrot, Maurits Cornelis Escher
Site web

Il est l'un des signataires du manifeste fractaliste. Son œuvre est axée sur l'exploration de la complexité du réel et la mise à jour d'univers géométriques.


Biographie



Les débuts : l'Hyperréalisme


Dans les années 1970, Jean Claude Meynard s'inscrit dans le courant de l'hyperréalisme : sa peinture met en scène les figures emblématiques de la société (métro, motos, bars, flippers, etc.) et le monde urbain. C'est le cas dans son œuvre Hyper Street, une rue virtuelle de Paris sous la forme d'un quadriptyque de 7 mètres de long, exposé pour la première fois en 1975 à la FIAC. La critique reconnaît alors que sa peinture "développe les figures de rites de passages et que sa force est de ne pas en donner des images métaphoriques"[4].

Ses toiles hyperréalistes sont des constructions géométriques foisonnantes qui interrogent les habitudes de perception. La composition est dépourvue de hiérarchie et de centre focal. Comme l’écrit André Giordan « Le projet de Meynard est de sortir du monde euclidien pour capter de façon antagoniste au même instant l'ensemble et le détail, le macro et le micro, le premier et le dernier plan »[5]. « Un hyper-œil pour une hyper-réalité, une hyper-géométrie »[6].


Les années 1975 et les Grandes Séries sur la complexité du réel


À partir des années 1975, J-C.Meynard évolue vers des effets de cadrage et de composition proches de l'art cinématographique. Ses expositions de l'époque, à Bâle et New York, s'intitulent alors "Série noire"[n 1], "Schizophrénie" "Le Jeu" dont la toile emblématique est le portrait de " Marcel Duchamp en Joueur d'Echec ". Les catalogues décrivent son travail comme proche du mouvement de la Figuration Narrative : les thèmes de ses œuvres se rattachent le plus souvent aux scènes du quotidien et de la société de consommation. Il participera ainsi à l'exposition " Le Mythe de la société Moderne vue à travers la Machine" à la galerie Passerelle Saint Louis Paris, en janvier 75, exposition qui regroupa des nombreux artistes issus de la Figuration Narrative comme Babou, Messac, ou Morteyrol, jusqu'à la "Coopérative des Malassis". J-C. Meynard se distingue cependant du mouvement de la Figuration Narrative par un travail plus analytique. Meynard utilisera alors l'expression "la Géométrie des Enigmes" pour désigner son travail d'exploration de l'ambiguïté du réel [7].

À partir des années 1980, Meynard abandonne progressivement toute narration ou arrière-plan descriptif. Pour organiser ses toiles, l'artiste crée une géométrie de droites, de courbes et de lignes indéterminées comme dans ses séries "Corps et Graphiques" ou " Héros-Dynamisme". Dans ce deux séries, les présences humaines, sont signalées par des rayonnements, des lignes et courbes luminescentes. Meynard poursuit ce travail sur les corps lumineux jusqu'à sa grande série du Radeau des Muses avec sa toile éponyme " Le Radeau des Muses".

En 1990, J-C.Meynard expose sa série Corps et Âmes consacrée à la fragilité de l'identité humaine représentée par des corps qui perdent leurs contours, leur ligne organique ou bien se dédoublent, le dessin et couleur étant dissociés. À la suite de cette série, de nombreux critiques d'art tels Gérard Barrière, Nicolas Bourriaud, Henri François Debailleux et Giovanni Lista, sont invités à s'exprimer sur l'œuvre de Meynard dans le cadre du catalogue Un voisinage Corps et Âmes, de la Peinture à l'Encre[8]. Les compositions de Meynard se font de plus en plus fragmentées, annonçant une nouvelle géométrie.


La Dimension Fractale - Une nouvelle géométrie de l'homme


Le est organisée à Paris l'exposition "Tohu Bohu, Esthétiques de la Complexité Fractale", sous l’impulsion du critique d’art Henri-François Debailleux. Elle réunit des artistes du Groupe Fractaliste, dont Meynard. Ce dernier a abandonné la perspective euclidienne pour la géométrie fractale, qui repose sur l'expansion, la saturation, les entrelacs et les réseaux à l'infini. Il entérine l'utilisation de la géométrie fractale en devenant l'un des cosignataires du Manifeste Fractaliste en 1997, aux côtés d'artistes tels que Miguel Chevalier, Carlos Ginzburg, Nachume Miller, Pascal Dombis, Joseph Nechvatal, et Pierre Zarcate.

Après avoir exploré les composantes fractales avec les outils classiques de la peinture Meynard construit des œuvres en reliefs et volumes. En , lors de l'exposition Les Infinis avec Joël Stein à Paris à la galerie Lavignes-Bastille, Meynard présente des œuvres qui montrent la genèse des objets fractals. Prenant, comme matrice, son propre visage, il en fait un traitement fractal[réf. souhaitée].

Dans les années 2000, Meynard crée des installations qui reconfigurent l'espace. Lydia Harambourg écrit à ce sujet qu'« entrer dans l'univers fractal de Jean Claude Meynard piège nos certitudes. Ces images illusoires et cependant bien réelles des composantes géométriques sont orchestrées(…). Les œuvres de JC Meynard nous font vivre l'espace physiquement. Sous la pression d'une fragmentation géométrique, une chorégraphie de plis, spirales, droites, diagonales et courbes, nous emporte dans un mouvement giratoire dont l'issue est le vertige de l'espace-temps »[9].


Les Demeures Fractales

À partir de 2006 Meynard entreprend de vastes installations qu’il nomme : « Demeures Fractales ». Investissant un lieu dans sa totalité [10],[11], il en rompt la géométrie et, selon le processus de réplication fractale, démultiplie les perspectives, les plans, les espaces. Au cœur de cette déstructuration organisée, il insère des tableaux, des sculptures, des reliefs et architectures numériques.

M.Pierre Paulicevich écrit à propos de la Demeure Fractale de Brignoles : «(…) faire entrer l’art contemporain et la géométrie fractale dans un enceinte moyenâgeuse était risqué «(…) « Jean-Claude Meynard a passé trois mois à installer ses œuvres autour et dans le fameux escalier, sur les plafonds, par terre mais aussi au sous-sol (…) le bâtiment lui-même se transformant peu à peu en une brillante œuvre d’art, pièce unique que l’on ne reverra jamais. »[12]


Les Babels

Dans la série des Demeures Fractales, en 2007 il travaille particulièrement sur une des figures de la complexité : « Babel » du nom de la tour mythique[13]. Les Babels seront exposées de 2008 à 2009 à Venise, Shenzhen (Chine), Istanbul (Turquie), Paris (Grand Palais - France)[réf. souhaitée].

Appartenant à la série des Babels, la sculpture " World " en est la représentation la plus emblématique: sphère monumentale, son corps est entièrement constitué de silhouettes humaines solidaires. Elle évoque, dans son concept et sa construction, une immense boussole dont le seul et unique point cardinal est l'Homme. La World a été acquise par plusieurs villes (France).


Les Hybrides

En 2010, à la Villa Tamaris (Var, France) est organisée une exposition regroupant 35 années de créations de l’artiste[14]. Les grands cycles de l’artiste sont présentés en dehors de toute chronologie sous l’intitulé : «  Babel, la Géométrie des Enigmes - De l’Hyperréalisme au Fractal - », de façon à mettre en lumière les correspondances et les échos visuels qui parcourent toute l’œuvre. Lydia Harambourg note : « la proximité d’œuvres réalisées à plusieurs années d’intervalle met en résonance une démarche plastique enracinée dans la complexité du réel (…) »[15]. Des effets d’hybridations entre les œuvres elles-mêmes sont repérées par Jean-Pierre Frimbois : « (…) c’est une expérience d'une telle désintégration, reconstitution, que là, chaque œuvre est à la fois dans la même histoire et en même temps sans cesse en train d'être refaite »[16].

Ces hybridations, virtuelles dans l’exposition, ont été matérialisées par l’artiste dans sa série : « Les Hybrides », selon un des principes du Manifeste fractaliste: « Dans la spirale ordre-désordre, l'œuvre est l'émergence éphémère d'une hybridation : un passage »[n 2]. Elisabeth Préault remarque dans l'ouvrage consacré à l'exposition : « (…) entre hyper réalité et géométrie fractale, Meynard a montré qu’une forme était toujours en devenir, en transformation et renouvellement. C’est pourquoi ses hybridations sont possibles, et fulgurantes, parce déjà en germes dans son parcours »[17].


Les années 2010

En 2015, J-C. Meynard conçoit un «Bestiaire Fractal» à partir d'algorithmes de silhouettes humaines déjà présentes dans son œuvre : Meynard compose une œuvre qui s'auto-ressource, et se métamorphose. Ce Bestiaire Fractal, sujet de nombreuses expositions[18][source insuffisante] a donné lieu à deux films L'Animal fractal que Je suis et Infinies Métamorphoses. Ces films, pour la première fois, traitent «visuellement» de l'œuvre de J-C. Meynard en tant que métamorphose permanente. En 2018 parait l'ouvrage L'Animal fractal que Je suis, sous-titré, l'homme et la complexité du réel, aux éditions Connaissances et Savoirs. On y trouve notamment les différents écrits critiques et analytiques qui, depuis 30 ans, ont jalonné son parcours de plasticien avec des textes, entre autres, de Nicolas Bourriaud, Christine Buci-Glucksmann, André Campana, Giovanni Lista, Giancarlo Pagliasso, Gilles Plazy.

En novembre 2018, Jean- Claude Meynard présente Les Chants Fractals,une nouvelle série d'œuvres conçues en «correspondance» avec des partitions musicales de Bach, Bartok, Debussy, Mozart. Les œuvres ne sont plus limitées à leur seule forme plastique, mais augmentées d'une musique, et d'un film qui, réalisé par l'artiste, dévoile leur processus de création[19].

En 2019, dans le cadre des nouveaux programmes de l’éducation nationale, deux œuvres de Jean Claude Meynard, L’Escalier Up and Down - 2012 et Génèse - 2014, illustrent le concept de géométrie fractale dans le manuel de mathématiques des classes de première[20][source insuffisante].


Sélection d'œuvres



Œuvres majeures



Installations



Demeures Fractales



Sélection d'expositions



Bibliographie



Livres




Catalogues d'exposition



Filmographie



Notes et références



Notes


  1. "Série noire" Galerie Actual -Bâle 1978 et "Games/ La vie en Jeu - Zoma Gallery - New York 1981
  2. Extrait du Manifeste fractaliste, 1997

Références


  1. « Biographie de Jean-Claude Meynard », sur jeanclaudemeynard.com (consulté le )
  2. « Fichiers des décès | Insee », sur insee.fr (consulté le )
  3. Jean-Pierre Largillet, « Sophia : le décès de J-C Meynard, l'artiste du monde numérique », sur WebTimeMedias, (consulté le )
  4. Gilles Plazy, catalogue Meynard - 1979
  5. Jean-Claude Meynard ou Une Certaine Approche de la Complexité, Art Côte d’Azur, André Giordan, 19 décembre 2012
  6. Gilles Bastianelli, film Meynard ou la complexité des apparences réalisé pour le colloque de Mouans-Sartoux (Art, Science, Pensée -septembre 2009)
  7. "celle de l'homme aux prises avec sa propre [identité]" Fiona Dunlop, Arts Review, 1982
  8. Gérard Barrière/ Nicolas Bourriaud/ Philippe Carteron/ Pierre Corcos/ Nathalie Darzac/ H.F. Debailleux/ Giovanni Lista, catalogue exposition Corps et Ames, 1990
  9. Lydia Harambourg, La Gazette de l'Hôtel Drouot, décembre 2006
  10. [vidéo] Demeure Fractale à Sauve, film
  11. Dossier de l’exposition «  Les Demeure Fractales » à Valbonne Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes, France – Février-Mars 2013
  12. Brignoles : l’art fractal de J-C Meynard à l’assaut du Palais , Var matin, 30 juillet 2011
  13. Robert Bonaccorsi - préface du livre Babel, la Géométrie des Enigmes, septembre 2010.
  14. «Le Regard sur l’Infini de Jean-Claude Meynard », Var-Matin, Sonia Bonnin - 16 septembre 2010.
  15. Lydia Harambourg, Gazette de l’Hôtel Drouot, octobre 2010
  16. Jean-Pierre Frimbois, extrait d’une interview dans le film de Gilles Bastianelli sur Jean-Claude Meynard, Babel, la Géométrie des Enigmes 2010
  17. Elisabeth Préault, Les Hybrides, extrait du livre, Babel, la Géométrie des Enigmes, Fragments International, septembre 2010
  18. « Palazzo Tagliaferro », sur http://www.palazzotagliaferro.it/?p=1851
  19. Zacharie Nadar, « Jean-Claude Meynard, la part fractale du cinétisme ou l'œuvre fait son cinéma », Connaissance des Arts, (lire en ligne)
  20. « Fractal au lycée », sur http://jcmeynard-actualites.blogspot.com (consulté le )
  21. Sonia Bonin, « Le regard sur l'infini de Jean-Claude Meynard », Var-Matin, 16 septembre 2010.
  22. Var Matin
  23. Lien brisé Agenda de Nice Matin
  24. Catherine Rigollet, « Jean Claude Meynard. Chants Fractals », L'Agora des Arts, (lire en ligne)
  25. Article : Site officiel de la Ville de brignoles
  26. Extraits d’interviews Alain Lamaignère, Jean-Pierre Frimbois, André Campana, André Brahic, Isabelle Grenier, dossier de l’exposition Le Livre, le Film et l’Hybride, Paris – Novembre 2010
  27. Sur le site web de la Villa Tamaris
  28. Note de blog de Jean-Claude Chirollet
  29. Extrait de la monographie sur le site documentaire

Annexes



Documentation



Liens externes





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