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Jean-Michel Verdiguier né à Marseille en 1706, décédé à Cordoue le , est un sculpteur français.

Jean-Michel Verdiguier
Triunfo de San Rafaël (Cordoue)
Naissance
Décès

Cordoue
Nom de naissance
Jean-Michel Verdiguier
Nationalité
Activité
sculpture
Maître
Jean-Ange Maucord
Œuvres principales
Porte de l'arsenal de Toulon,
Hôtel Daviel à Marseille,
El Triunfo à Cordoue

Biographie


Jean-Michel Verdiguier, fils de Jérôme Verdiguier, négociant, et de Catherine Triq est né à Marseille en 1706. Il perd son père à l'âge de seize ans. Il se rend à Paris puis à Rome pour y étudier la sculpture[1]. De 1728 à 1748, il s'établit à Toulon comme sculpteur à l'atelier de l'arsenal sous la direction de Jean Ange Maucord, maître sculpteur de la marine. Le , il épouse la fille de ce dernier, Marie Magdeleine Maucord née à Pertuis le . Il participe à l'exécution des statues et des bas-reliefs de la porte de l'arsenal, aujourd'hui musée de la marine. Il réalise également le maître autel en marbre de l'église cathédrale Sainte-Marie-Majeure ou Notre-Dame-de-Seds.

Verdiguier quitte Toulon vers 1758 et s'installe dans sa ville natale Marseille où il crée un atelier de sculpture. Il réalise toutes les sculptures de la façade principale du palais de justice de l'époque, l'hôtel Daviel. À cette époque un évènement malheureux vient troubler sa vie : il est accusé d'avoir volé une lampe d'argent dans l'église du couvent des Minimes car il avait admiré cet objet quelques jours avant le vol. Il est emprisonné du au . Heureusement après avoir retrouvé la lampe chez un marchand juif d'Avignon, on découvrit le voleur qui était un matelot d'Agde du nom d'Élie Charmin. Verdiguier est bien entendu aussitôt libéré[2]. En 1752 une Académie de peinture et de sculpture est autorisée par lettres patentes et ouverte à Marseille sous la protection d'Honoré-Armand duc de Villard, gouverneur de Provence. L'initiative de la création de cette Académie en revient à Verdiguier et aux peintres Jean-Joseph Kapeller (1702-1790) et Michel-François Dandré-Bardon (1700-1783), ce dernier en ayant été le premier directeur perpétuel jusqu'en 1780[3]. Il y est nommé directeur-recteur à vie et professeur de sculpture[4]. Il poursuit parallèlement ses travaux : sculptures dans l'église des Bernardines (1755) et statues des quatre évangélistes (aujourd'hui disparues) pour la chapelle Notre-Dame de la paix dans l'église des Accoules.

En 1756, il se libère de ses obligations pédagogiques et voyage. Il s'installe à Cordoue en compagnie de son ami Baltasar Dreveton. Il réalise avec ce dernier un monument dédié à l'archange saint Raphaël patron de Cordoue. Ce monument appelé « El Triunfo » est situé sur une place (Plaza del Triunfo) près de l'angle sud-ouest de la cathédrale. ; il a été érigé pour exprimer les remerciements de la population pour avoir survécu à un séisme de forte intensité (le tremblement de terre de Lisbonne). Il réalise également des statues pour la cathédrale de Cordoue et celle de Grenade. Il a continué à correspondre avec l'académie de peinture et de sculpture de Marseille où il parle, entre autres choses, d'une dispute avec l'architecte Dreveton au sujet d'une commande de l'évêque de Cordoue[5]. Sa notoriété lui vaut d'être nommé en 1780 à l'Académie Saint Ferdinand de Madrid. Ayant perdu sa première femme, il se remarie avec Antonia Ocana. Il ne retourne plus en France et meurt en 1796.


Œuvres


Les œuvres de Jean-Michel Verdiguier sont essentiellement visibles dans les villes où il a durablement séjourné : Toulon, Marseille et Cordoue.


Toulon


Porte de l'arsenal
Porte de l'arsenal

Marseille


Hôtel Daviel
Hôtel Daviel

Cordoue


El Triunfo
El Triunfo

Notes et références


  1. Académie de Marseille, Dictionnaire des marseillais, Edisud, Marseille, 2001, p. 367
  2. Stanislas Lami (préf. Henry Roujon), Dictionnaire des sculpteurs de l'école française, t. II, Paris, Honoré Champion, , p. 387
  3. François-Xavier Emmanuelli, Marie-Hélène Frœschlé-Chopard, Martine Lapied, Michel Terrisse et Martine Vasselin, La Provence moderne : 1481-1800, Rennes, Ouest-France, , 528 p. (ISBN 2-7373-0952-2), p. 373
  4. Étienne Parrocel, Annales de la peinture. Discours et fragments, p. 223-356, Marseille, 1867 (lire en ligne)
  5. Les sculpteurs marseillais et la commande religieuse baroque, p. 281
  6. « Porte de l'arsenal », notice no PA00081748, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. « L'Ensevelissement de la Vierge », notice no PM83000613, base Palissy, ministère français de la Culture
  8. André Bouyala d’Arnaud, Evocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961, p. 360

Voir aussi



Bibliographie



Liens externes


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[en] Miguel Verdiguier

Miguel Verdiguier (1706 – 29 December 1796) was a French sculptor who spent much of his career in Spain.

[es] Miguel Verdiguier

Miguel Verdiguier o Jean-Michel Verdiguier (Marsella, Francia, 1706 - Córdoba, España, 1796) fue un escultor francés, afincado en España.
- [fr] Jean-Michel Verdiguier



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