Jean-Pierre Augier est un sculpteur français né le dans le hameau de Saint-Antoine-de-Siga, à Levens, dans l’arrière-pays niçois (France).
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Jean-Pierre Augier naît le dans le hameau de Saint-Antoine-de-Siga[1], que se partagent les communes de Levens et de Saint-Blaise, dans les Alpes-Maritimes, arrondissement niçois, dans le Sud-Est de la France[2].
Jean-Pierre Augier, se rendant à l’école, découvre au quotidien la nature, qui le fascine. Celle-ci est à l’origine de ses créations artistiques. Au cours de sa jeunesse, il parcourt de nombreuses églises, cathédrales et musées tels que le musée du Louvre. Enfant, il crée déjà avec des matériaux divers comme des écailles de pommes de pin, du bois d’olivier ou encore du typha.
En 1956, il commercialise ses premières créations grâce à l’aide du sculpteur Marcel Maury[3]. De 1961 à 1963, lors de son service militaire en Algérie, il continue son travail inspiré par des gravures rupestres. Ce n’est qu’en 1963 qu’il s’intéresse aux outils abandonnés et qu’il leur offre une seconde vie en tant qu’œuvre d’art. Il installe son atelier en 1964 dans l’écurie et la pression de la maison de ses parents. Il y confectionne des pièces en bois et en métal qu’il présente lors de sa première exposition à la mairie de Levens en 1965 en compagnie de Marcel Maury.
De son premier mariage avec Marie-Hélène Paviller en 1967 naissent Laurence (en 1968) et Emmanuel (en 1970). En 1970 il ne travaille plus que le fer et est surnommé le « magicien du fer »[4]. En 1973 s’ouvre la Maison du Portal, acquise et restaurée par la municipalité de Levens pour y abriter diverses activités culturelles. À partir de cette année, Jean-Pierre Augier y exposera chaque été ses œuvres. Sa collection personnelle, composée d’une centaine de pièces, est exposée en permanence dans cette maison dès 1990. C’est durant cette année que Jean-Pierre et sa première épouse se séparent. En 1995, il est élu président de l’Association de la Maison du Portal à Levens, créée en 1994[5].
En 1997, Jean-Pierre épouse Monika Jocham, qui illustrera par ses photographies les livres consacrés au sculpteur. Il est nommé chevalier des Arts et des Lettres en 2003.
Jean-Pierre Augier commence vraiment la sculpture dans les années 1970, en s'inspirant d'artistes et créateurs modifiant les vieux outils pour en faire des œuvres d'art. Il nomme ses œuvres « mes enfants de fer ». Il trouve son inspiration dans de vieux outils et objets de fer qu'il transforme, par assemblages, en personnages ou animaux en mouvement[6]. Son travail transfigure des objets qui étaient promis à la destruction pour leur donner une autre vie, celle d’une œuvre d’art. Il pratique donc l’art de la transfiguration. C'est-à-dire qu’à la vue d’un objet, son premier coup d’œil lui permet de les transfigurer pour leur donner une autre vie, celle d’une œuvre d’art. Son imaginaire sépare l’objet de sa réalité ordinaire. L’objet cesse d’être ce qu’il est pour devenir un personnage, un animal, une partie de costume, etc. Les outils sont principalement ceux d’ancêtres paysans ou artisans. On trouve également des pièces mécaniques qui entrent dans la composition d’engins (agricoles ou non). Le nombre de ces objets, comme leur combinaison, est indéfini. Jean-Pierre Augier collectionne les outils dans son grenier, soigneusement classés et entretenus.
Les thèmes favoris du sculpteur sont la femme, la maternité, le couple, l’homme, les animaux, les fables et les contes, la mythologie et les sujets religieux. Ses œuvres poétiques reflètent la grâce, le mouvement, la tendresse et l’humour. Ses œuvres portent des noms tels que La Vache folle, L’Échographie d’un chat, La Maternité louche, Madame Seguin, Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre, Le Couple de marteau....