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Jean Boullet (né le à Neuilly-sur-Seine[1] et mort en Algérie à Annaba le [2],[1]) est un peintre, dessinateur, illustrateur, critique de cinéma et écrivain français.

Jean Boullet
Biographie
Naissance

Neuilly-sur-Seine
Décès
(à 48 ans)
Annaba
Nationalité
Française
Activité
Peintre

Biographie


Jean Boullet est le fils d'un commerçant en peaux de chats de l’avenue d'Italie, Henri Boullet, qui se suicide par pendaison. Dans son enfance, très catholique, il passe ses étés à Isdes, dans une maison qu'il conservera. Il commence à peindre dès 1942, principalement des portraits[3].

Il se fait connaître comme dessinateur et illustrateur dans le Saint-Germain-des-Prés de l'immédiate après-guerre. L’artiste illustre aussi bien un livre de Daniel-Rops, l’écrivain catholique (Ce visage qui nous regarde), que l’ouvrage sulfureux  interdit par la censure  de Boris Vian, J'irai cracher sur vos tombes, des textes d'Edgar Poe, Raymond Asso, des poèmes de Villon, de Verlaine. En 1948, il est l'auteur des décors de la pièce J'irai cracher sur vos tombes que Boris Vian a tirée de son roman homonyme et qu'il a signée de son nom réel[4].

Jean Boullet est aussi un critique de cinéma vénérant les films fantastiques et d’épouvante que l’on peut voir alors au cinéma Midi-Minuit sur les Grands boulevards. Pour montrer les films encore plus rares et qu’il aime, il monte un ciné-club privé dans sa maison de la rue Bobillot : la Société des Amis de Bram Stoker. Il sera aussi avec Michel Caen, Alain Le Bris et Jean-Claude Romer, le cofondateur de la revue de cinéma Midi Minuit Fantastique (1962-1971). Ce magazine était publié par Éric Losfeld. Midi Minuit Fantastique était dédié aux films fantastiques, d’horreur et de science-fiction[5]. Jean Boullet se retire de la rédaction en 1966.

Foncièrement libertaire, anticlérical, ennemi des ordres établis et lancé personnellement dans une quête effrénée du bizarre et de l’interdit, Jean Boullet est aussi passionné par bien d'autres thèmes : la sexologie, l’illusionnisme, la magie, la démonologie, la mythologie populaire… En décembre 1965, il ouvre au 79, rue du Château une librairie, Le Kiosque, spécialisée dans ces thèmes et dans la bande dessinée de collection. Criblé de dettes, il ferme boutique début 1969, et en août, il part s'installer en Algérie, à Ouargla pour y tenir une librairie[3].

À plusieurs reprises il a voyagé au Maghreb, notamment en Algérie, au Maroc, en Mauritanie, mais aussi au Sénégal et au Soudan, d'où il rapporte de nombreux dessins.

Durant l'été 1970, il décide de quitter Ouargla pour le sud, et entreprendre un voyage, tout en conservant sa librairie. Au cours de l'une des étapes de ce voyage, fin décembre, il est découvert à Tébessa, au sud de Constantine, selon le rapport de la police algérienne, pendu à un arbre[3]. Selon les confidences de l'écrivain Roger Peyrefitte, Jean Boullet serait mort poignardé[6].

Son atelier a été dispersé le à Paris, par Guy Loudmer, Hervé Poulain et Pierre Cornette de Saint Cyr[3].


Homoérotisme


Ouvertement homosexuel, se proclamant « peintre de la beauté masculine », il a multiplié les dessins ou les tableaux d’une esthétique homoérotique passablement inspirée de celle de Jean Cocteau.

Jean Boullet, au cours de sa vie, a rencontré le Tout-Paris qui a pour noms alors : Édith Piaf, Michel Déon, Marie-Laure de Noailles, Jean Cocteau, Juliette Gréco, Jacques Chazot, Piéral (dès 1942), Sacha Guitry, Marcel Carné, Roland Lesaffre, Kenneth Anger, Félix Labisse, Lise Deharme, Michel Laclos, Elliott Stein, Jacques Courtois…

Il fut également un des amis de Max Jacob[1]. Un portrait à l'encre de chine réalisé de sa main en 1943 représentant le poète breton revêtant l'étoile jaune est aujourd'hui conservé et présenté au musée des Beaux-Arts de Quimper[7].


Illustrations et publications



Ouvrages illustrés par Jean Boullet



Ouvrages non datés


Divers prospectus annonçaient que des livres illustrés étaient en préparation[3] pour des éditions de Alice au Pays des Merveilles; Le Songe d'une Nuit d'été de Shakespeare ; Münchhausen ; Les Contes de Perrault ; Les Fables de La Fontaine ; Notre-Dame de Paris de Victor Hugo ; La Divine Comédie de Dante ; La Vie des Saints ; La Bible ; Les Pensées de Pascal…


Périodiques : articles et dessins



Expositions posthumes



Notes et références


  1. « Bibliothèque Gay: Jean Boullet et Max Jacob, un dessin et une amitié », sur Bibliothèque Gay, (consulté le )
  2. Acte de naissance à Neuilly-sur-Seine, n° 744, vue 77/116, avec mention marginale du décès à Annaba en 1970.
  3. Nicole Canet et Denis Chollet (édition), Jean Boullet. Passion et subversion, Paris, Éditions Nicole Canet, 2013, pp. 9, 11-17, 23-26.
  4. Boris Vian, D'Déé et Christelle Gonzalo, Boris Vian, œuvres, vol. 15, t. IX, Fayard, , 1150 p., p. 235.
  5. Midi-minuit fantastique, entretien avec Jean-Claude Romer, sur devildead.com.
  6. Roger Peyrefitte, Propos secrets, Albin Michel, 1977, p. 255 : « Jean Boullet, le dessinateur rencontré chez Cocteau. Il avait la manie des chaînes, avant que l'Histoire d'O les eût mises à la mode. Il allait à Tanger enchaîner de petits Arabes. Il y fut poignardé ».
  7. Jean-David Jumeau-Lafond, « Jean Boullet - Portrait de Max Jacob à l'étoile jaune » , sur Musée des Beaux-Arts de Quimper (consulté le )
  8. Il s'agit de la maison de Bernard Grasset, alors interdit d'édition.

Annexes



Bibliographie



Liens externes





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