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Jean Chalette est un peintre français qui fut baptisé le en l'église Saint-Jacques de Troyes (Aube). Il était fils de Nicolas Chalette né vers 1545 décédé avant juin 1616, maître maçon, et de Claude Jehanninet décédée avant juin 1616. Il meurt le à Toulouse (Haute-Garonne).

Jean Chalette
Portrait d'un chanoine
Jean Chalette
Toulouse, musée des Augustins
Naissance

Troyes
Décès

Toulouse
Activité
Peintre
Maître
Élève
Enfant

Biographie


Il avait une sœur Marguerite Chalette, mariée à Troyes à Jehan Jehanson, marchand lanternier et bourgeois de Troyes, d'où descendance Jeanson et de Jeanson fixée à Troyes (Aube), Châlons-en-Champagne (Marne), Armentières (Nord), etc.


Apprentissage et formation


Jean Chalette apprit l'art de la peinture dans sa ville natale, avant de compléter sa formation en Italie, dans les villes de Gênes, Milan, Turin et Mantoue. En cette dernière ville, il fut élève de Frans Pourbus le Jeune, de qui il subit une large influence.

Jean Chalette rentra en France vers 1605 et exerça son art à Avignon (Vaucluse) et Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) où il réalisa plusieurs toiles pour Nicolas-Claude Fabri de Pereisc, célèbre docteur en droit et savant qui fut élève de Galilée. Au profit de Pereisc, Jean Chalette peignit entre autres les Astra Medicea[1] en 1611.


Installation à Toulouse


Détail d'une miniature des Annales manuscrites de la ville de Toulouse, les capitouls de l'année 1617-1618.
Détail d'une miniature des Annales manuscrites de la ville de Toulouse, les capitouls de l'année 1617-1618.

Jean Chalette s'installa à Toulouse, aux alentours de l'année 1611, en une hôtellerie de la paroisse du Taur, rue Villeneuve, tenue par un certain Jacques Sudonis, qui devint un ami et familier de Jean Chalette et permit à ce dernier de s'initier à la connaissance du monde toulousain[2]. Le Chalette et sa famille déménagèrent pour un logement, toujours rue Villeneuve, mais appartenant à la ville de Toulouse. Le il déménagea de nouveau avec sa famille pour venir habiter, aux frais et deniers de la ville, une maison rue Villeneuve appartenant à Jean Filhol, marchand de Toulouse. Enfin, en 1625, il déménagea une dernière fois pour venir loger en une demeure dépendante de l'Hôtel de Ville de Toulouse, près de l'auberge de L'Escu, dans la rue du Poids-de-l'Huile, avec jouissance privée d'un atelier permanent dans une des galeries supérieures de l'Hôtel de Ville, vers le cousté du Collège Saint-Martial, par devant le Corps de garde de la Maison commune de Ville - c'est l'actuelle salle des séances du Conseil Municipal[3]. Les capitouls de Toulouse de l'an 1611-1612 commandèrent une première œuvre à Chalette. Selon l'usage du temps et de cette cité, un portrait collectif des huit capitouls devait être effectué de deux façons, le premier de grandeur réelle et sur toile pour la salle du Consistoire du Capitole, le second en miniature sur parchemin pour le livre des Annales de la ville de Toulouse[4]. Chalette inaugura en 1612 l'usage des portraits individuels en plus des collectifs, au grand profit des capitouls. Ce fut la première commande officielle de la ville de Toulouse.


Jean Chalette, peintre officiel de l'hôtel de ville de Toulouse


Détail d'une miniature des Annales manuscrites, les capitouls de l'année 1631-1632.
Détail d'une miniature des Annales manuscrites, les capitouls de l'année 1631-1632.

Le Jean Chalette reçut par sentence des lettres de maîtrise dans l'art de la peinture délivrées par les capitouls. Jean Chalette contrevenait en cela, et sans le vouloir, aux règles de la corporation des peintres toulousains qui stipulaient que pour recevoir des lettres de maîtrise, il fallait présenter un chef-d'œuvre racontant une histoire dont les qualités graphiques et esthétiques étaient soumises à l'appréciation des membres - maîtres déjà reçus - de la corporation des peintres et verriers toulousains. D'ailleurs, les membres de la corporation se plaignirent, sans succès, que Chalette avait été illégalement reçu, car les capitouls passèrent outre les reproches des peintres et verriers toulousains, dispensant même Jean Chalette des droits de réception obligatoires le afin d'occasionner d'autant plus à servir la ville[4]. Dès lors, les capitouls s'attachèrent définitivement et durablement les services de Jean Chalette et en firent le peintre officiel de la maison de ville de Toulouse par lettres de provisions de charge reçues du greffier capitulaire le par Jean Chalette pour en jouir et user sa vie durant[5].

Jean Chalette a rempli dans cette fonction le désir des capitouls de se concilier la faveur du roi Louis XIII en lui commandant la réalisation glorifiant les actions du roi, comme Le Mariage de Louis XIII et d’Anne d’Autriche, en 1615, La Victoire de Leucate, en 1637, La Prise d’Arras, en 1640.


Les élèves de Jean Chalette


Jean Chalette a ouvert son atelier au Capitole à des élèves dès 1612.Ces disciples (ou élèves) en l'art de la peinture qui nous sont connus sont :


Œuvres connues de Jean Chalette


Le Mariage de Louis XIII, Roi de France et de Navarre, et d'Anne d'Autriche, commande de 1615, musée des Augustins, Toulouse.
Le Mariage de Louis XIII, Roi de France et de Navarre, et d'Anne d'Autriche, commande de 1615, musée des Augustins, Toulouse.

Peintre et décorateur, Jean Chalette réalisa pour la ville de Toulouse nombre de compositions historiques comme La Victoire de Leucate, La Prise d'Arras, Le Siège de Perpignan (achevé fin 1643). En 1621, pour la visite du roi Louis XIII à Toulouse, Jean Chalette décora de ses dessins et tableaux toute la partie de la ville traversée par le roi : sept arcs de triomphes représentant les sept planètes alors connues et vingt et un tableaux allégoriques. En 1632, Jean Chalette créa la Maison navale pour la reine de France Anne d'Autriche[11]. Miniaturiste, il exécuta de 1612 à 1644 les portraits de 264 capitouls en tout, en trois expéditions, dont deux collectives et une individuelle - soit un total de 792 figurations. D'autres de ces peintures se trouvent exposées dans des musées ou des églises, citons par exemple :

Mais Chalette peignit également pour son propre plaisir, en témoignent :

On trouve également dans les manuscrits astronomiques de Peiresc se trouvant à la bibliothèque Inguimbertine de Carpentras une esquisse faite par Jean Chalette pour un projet de frontispice devant servir à une publication des tables des satellites de Jupiter qui ne vit jamais le jour.


Épouse et descendances


De son épouse Françoise Parier (née le au Puy-en-Velay (Haute-Loire) et fille du peintre Josué Parier[17] et de Françoise de Beaux de Borne) avec laquelle il était marié avant le [18] il eut au moins :

  1. Claude-Françoise Chalette née vers 1619 et décédée après 1673. Elle épousa le à la paroisse Saint-Michel (Toulouse) Jean Depeyre, maître greffier de la maison de ville de Toulouse, qui était administrateur des enfants de feu Chalette, maître peinctre, selon un mandement du fait au trésorier municipal de Toulouse Pierre Ségade[19]. Elle en eut Alexandre Peyre né en 1651.
  2. Jean-Guilhaume Chalette baptisé le à la paroisse du Taur (Toulouse), parrain : messire Guilhaume Parier, peintre et oncle, marraine : Claude-Françoise Chalette, sœur.
  3. Marguerite Chalette baptisée le à la paroisse du Taur (Toulouse), parrain : messire Guilhaume de Cominhan, trésorier général de la ville de Toulouse, marraine : Marguerite de Saint-Paul, femme de Guillaume de Fieubet, avocat-général en la cour de Toulouse. Marguerite Chalette fut à son tour peintre, comme en témoigne le peintre Hilaire Pader, dans son ouvrage Songe énigmatique sur la peinture universelle, paru à Toulouse, chez Arnaud Colomiez, libraire en 1658 : Jeanne de Tailhasson et Marguerite Chalette, filles vertueuses qui se sont rendues recommandables par leurs ouvrages de peinture. Elle se maria en 1646 à Toulouse avec Michel Coste de qui elle eut une fille Françoise Coste née en 1649 et un fils Jean-Bernard Coste né en 1650.
  4. Jean-Bernard Chalette baptisé le à la paroisse du Taur (Toulouse), parrain : Jean-Bernard Samaran, prêtre et régent de l'Esquile, marraine : damoiselle Jeanne de Lalé, femme d'André Delabet, maître chirurgien.
  5. Alexandre Chalette baptisé le à la paroisse du Taur (Toulouse), parrain : Alexandre de Cominhan, fils de Guilhaume, marraine : Anne de Ribaudy, femme de M. Massot.
  6. Marie Chalette baptisée le à la paroisse du Taur (Toulouse), parrain : Jean-Bernard Chalette, frère, marraine : Marguerite Chalette, sœur. Mariée en 1651 à Toulouse à Arnaud Coste.

Chalette et la religion


Jean Chalette semble avoir eu la vie d'un pieux homme. Il était même marguillier de la table de Notre-Dame du Taur, à Toulouse en 1620.


Notes et références


  1. référence Encyclopédie Larousse - article sur Jean Chalette
  2. référence ouvrage La famille de Jean Chalette, peintre de l'hôtel de ville de Toulouse, par le baron Desazars de Montgailhard, imprimerie Edouard Privat, Toulouse, 1916, page 5.
  3. référence ouvrage La famille de Jean Chalette, peintre de l'hôtel de ville de Toulouse, par le baron Desazars de Montgailhard, imprimerie Edouard Privat, Toulouse, 1916, page 8.
  4. référence ouvrage La famille de Jean Chalette, peintre de l'hôtel de ville de Toulouse, par le baron Desazars de Montgailhard, imprimerie Édouard Privat, Toulouse, 1916, page 6.
  5. référence ouvrage La famille de Jean Chalette, peintre de l'hôtel de ville de Toulouse, par le baron Desazars de Montgailhard, imprimerie Edouard Privat, Toulouse, 1916, page 7.
  6. baptême de sa fille Jeanne Parier le 8 août 1633, folio 56 du registre de la paroisse Notre-Dame du Taur, à Toulouse
  7. Archistra no 2 de mars 1972 article Autour de Jean Chalette par Pierre Salies
  8. Cahiers de la Haute-Loire de 1966, article sur Deux œuvres d'un peintre vellave du XVIIe siècle Guillaume Parier (sic), pages 117 à 122, par Marie-Félicie Perez
  9. Peintres et sculpteurs du Velay par Émile Gautheron, 1927, pages 19 à 34 - chapitre sur les peintres PARIER
  10. Desazars de Montgailhard 1924, p. 122-123
  11. référence revue Mémoire de la Société Archéologique du Midi de la France, article sur Deux dessins de Jean Chalette pour les fastes et solennités consulaires, par Pascal Julien, 1993.
  12. lien musée des Augustins
  13. lien musée des Augustins
  14. lien musée des Augustins
  15. lien musée des Augustins
  16. Guide Mayer - 38e année, 2001, page 768
  17. Josué Parier est un peintre exerçant au Puy-en-Velay où il est mort le . Les Parier ont d'abord été peyroliers à Pradelles avant de s'établir comme peintres au Puy-en-Velay, vers 1538. Le premier connu est Vital Parier, mort après 1544, père d'Antoine, peintre vivant en 1551, et aïeul de Josué Parier, marié vers 1595 avec Françoise de Beaux de Borne, père du peintre Guillaume Parier et de Françoise Parier (Albert Boudon-Lashermes, « Les parsonniers vellaves, dynasties d'artistes et de lettrés », Bulletin philologique et historique (jusqu'à 1715) du Comité des travaux historiques et scientifiques années 1930 et 1931, Paris, Imprimerie nationale, 1933, p. 205 (lire en ligne)).
  18. Un document du 2 juillet 1612 précise que Jean Chalette se maria près de Toulouse avec la fille d'un autre peintre
  19. référence ouvrage La famille de Jean Chalette, peintre de l'hôtel de ville de Toulouse, par le baron Desazars de Montgailhard, imprimerie Edouard Privat, Toulouse, 1916, page 11.

Annexes



Bibliographie



Articles connexes



Liens externes



На других языках


[en] Jean Chalette

Jean Chalette (27 December 1581 (baptised) – 2 October 1643) was a French miniature and portrait painter.
- [fr] Jean Chalette



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