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Jean Tortebat, né le 19 octobre 1652 à Paris, et mort le 10 novembre 1718 dans la même ville, est un artiste peintre et un dessinateur français.

Biographie

Jean Tortebat est né le 19 octobre 1652 à Paris[1].

Il est le vingt-neuvième enfant de François Tortebat, un peintre et graveur élève et gendre de Simon Vouet ; son père François est reçu à l'Académie royale de la peinture le 31 mars 1663 sur le portrait de S. Vouet, qui est conservé dans nos galeries de Versailles, et il est mort à Paris le 4 juin 1690 à l'âge de 74 ans[2].

Élève de son père[3], Jean Tortebat manifeste de bonne heure ses dispositions pour la peinture; en 1672 il obtient le troisième prix au concours de Rome, dont le sujet est : les Divertissements donnés au roi par la ville de Dunkerque, nous ajouterons, comme peinture des mœurs de l'époque , que ce succès lui valut un don d'instruments de peinture d'un valeur de trente livres[2].

Comme portraitiste, il est sollicité par les personnages célèbres de son époque, et devient un membre de l'Académie le 3 octobre 1699 sur les portraits de Houasse et de Jean Jouvenet ; ce dernier , qui a été gravé par Trouvain, est placé dans les galeries de Versailles; on voyait notamment de Tortebat, au salon de 1704, les portraits des personnages suivants : M. Durand; M. de Cotte, contrôleur de bâtiments; M. Cindré ; M. le Vigueur ; M. et madame Lefort, M. le marquis d'Osmont et madame la marquise sa sœur; M. et madame Perchon; M. Mornand;, l'ainé; Mgr l'évèque de Sisteron; M. Verrier et M. de la Chevalerie[2].

L'artiste fait preuve dans ses œuvres de grandes qualités comme dessinateur; il prend soin de ses accessoires, et il apporte au surplus de son exécution une conscience qui explique pourquoi il est recherché à son époque[2].

Jean Tortebat est mort le 10 novembre 1718 dans sa ville natale[1]^,[3], dans la rue de l'Écharpe[2]. Il est inhumé le lendemain au cimetière Saint Paul, sa paroisse[2].

Beaucoup de ses œuvres ont été gravées par Edelinck^[Lequel ?][4], son portrait de Charles Perrault ayant été gravé par François Robert Ingouf. Resté célibataire, l'exemple de la nombreuse famille échu en partage à son père l'avait sans doute détourné du mariage[2].

Références

Annexes

Bibliographie

Classement par ordre chronologique :

• (de) Georg Kaspar Nagler, Neues allgemeines Künstler-Lexicon : oder, Nachrichten von dem Leben und den Werken der Maler, Bildhauer, Baumeister, Kupferstecher, Formschneider, Lithographen, Zeichner, Medailleure, Elfenbeinarbeiter, vol. 21, Leipzig, Schwarzenberg & Schumann (lire en ligne), p. 221-222
• Louis-Gabriel Michaud (dir.) et Émile Bellier de La Chavignerie (auteur de la notice), Biographie universelle ancienne et moderne, t. 41, Paris, Madame C. Desplaces, 1864 (lire en ligne), p. 710
• Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Bellier et Auvray, t. 2, 1885 (lire en ligne), p. 580
• (en) Michael Bryan, Bryan's dictionary of painters and engravers, vol. 5, 1905, 425 p. (lire en ligne), p. 198
• Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, vol. 10, Librairie Larousse, 1964, 918 p. (lire en ligne), p. 390
• (en) « Jean Tortebat », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, 2011 (ISBN 9780199773787)

Liens externes

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