Jean de Beaumetz, né à une date inconnue (vers 1335 ?) à Beaumetz-les-Loges ou à Beaumetz les Cambrai, mort en 1396 à Dijon, est un peintre français du XIVe siècle, qui a travaillé pour le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi.
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Il est actif à Paris et Valenciennes, puis devient le peintre du duc de Bourgogne (vers 1376), succédant à Jean d'Arbois. Il travaille au palais ducal et à la Sainte-Chapelle de Dijon, avant de se voir confier la direction de l'atelier de peinture sur le prestigieux chantier de la chartreuse de Champmol[1]. Sur une commande du duc de Bourgogne datée de 1386, il réalise plusieurs retables destinés à l'église et une série de panneaux sur bois à la tempera qui devaient servir à la décoration des vingt-six cellules du grand cloître[2]. De cette série ne restent que deux panneaux conservés aux musées de Cleveland et du Louvre à Paris, attribués parfois au peintre[2], parfois à des membres de son atelier[3].
Avec l'architecte Drouet de Dammartin et le sculpteur Claus Sluter, également impliqués dans la construction de la chartreuse, il participe à la décoration d'autres bâtiments ducaux : les châteaux de Germolles[4], Rouvres et d'Argilly.
À sa mort, en 1396, il est remplacé dans ses fonctions par Jean Malouel[2].
Peinture au « lyrisme délicat », exemple de l' « art aristocratique » de son époque[2], l'œuvre de Beaumetz témoigne à la fois de la splendeur du mécénat bourguignon et du degré de sophistication atteint par la peinture du nord de l'Europe au XIVe siècle.