Jeanne Champillou est une artiste française, musicienne, peintre, graveur et céramiste, née le à Saint-Jean-le-Blanc, dans le Loiret, et morte le à Orléans.
Jeanne Champillou
Autoportrait de Jeanne Champillou vers 1935 à Saint-Denis-en-Val
L'artiste oriente son œuvre autour de la tradition de l’imagerie populaire dans l'Orléanais. Elle est l'auteure d'objets usuels et décoratifs, de décors architecturaux pour des bâtiments publics, des édifices religieux et des demeures privées[2].
La majeure partie de sa création se trouve dans le Loiret et, dans une moindre mesure, dans les départements limitrophes, en région parisienne, dans le Nord et à l’étranger[3].
Biographie
La céramique représentant Jeanne d'Arc dans l'église Saint-Étienne de Jargeau (1962)
Jeanne Champillou nait le à Saint-Jean-le-Blanc, commune située au Sud est d'Orléans[4]. Elle est issue d’une famille de vignerons de l’Orléanais, du côté paternel, et d'artisans menuisiers tourangeaux, du côté maternel.
Jeanne suit sa scolarité dans une école dirigée par la communauté religieuse des Sœurs de Saint-Denis-en-Val (commune limitrophe de Saint-Jean-de-Blanc). En 1904, la France et le Vatican rompent leurs relations diplomatiques dans le contexte de la préparation de la loi de séparation des Églises et de l'État. L'école où Jeanne est scolarisée est fermée et transférée dans la commune belge de Comines. La famille Champillou choisit d'y placer Jeanne et sa sœur cadette en pension[5]. Jeanne y apprend notamment le piano[4].
Elle obtient son brevet à Lille peu avant la Première Guerre mondiale en 1913[4],[5].
Jeanne perfectionne son apprentissage du piano à son retour dans le Loiret à l’École de musique d’Orléans. Cette compétence lui permet de vivre de leçons particulières de piano données à son domicile à partir de 1916[4],[1].
Malgré son attirance pour le dessin, elle renonce à l’École des Beaux-arts d'Orléans pour des raisons économiques et entreprend de se former seule[4].
En 1916, elle est initiée à la gravure par Kralicek, un artiste d’origine tchèque blessé de guerre et, dans les années suivantes, elle se perfectionne avec un graveur solognot domicilié à Jouy-le-Potier, Maurice Bastide du Lude, qui lui apprend la technique de l’eau-forte dans son atelier au château du Lude et met sa presse à sa disposition[6].
Pendant les années 1920 et 1930, elle parcourt à bicyclette les campagnes orléanaises, réalisant des portraits de paysans et des scènes de moisson ou de vendange. Elle expose régulièrement à Orléans et grave, au cours de sa vie, plus de 400 planches.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Jeanne Champillou s'exile dans la région naturelle de la Sologne à Sennely[7]. Elle regagne sa maison orléanaise lors de l'occupation allemande[8].
En 1947, elle se lance dans la céramique, art qui va désormais occuper l'essentiel de son temps[9]. Elle ouvre à cet effet l'atelier du Clos de Joÿe dans le faubourg Bannier à Orléans avec Aimé Henry, un décorateur de théâtre avec qui elle collabore durant huit ans[2],[4].
Elle meurt le à Orléans à l'âge de 81 ans.
La plupart des œuvres de Jeanne Champillou sont conservées à Orléans. Certaines, cependant, appartiennent à des musées de Paris, Chartres (France) et Milan (Italie)[10].
Liste des œuvres
Peintures
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Estampes
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Céramiques
Jeanne Champillou - La Loire à la Chapelle Saint Mesmin
La Loire à La Chapelle-Saint-Mesmin, plaques de douze carreaux de faïence peints à l'oxyde[11];
Allégories de la commune, mairie de Saint-Jean-de-Braye (Loiret), 1952[12];
Plaques décoratives dans les escaliers du magasin des Galeries Lafayette à Orléans (Loiret), 1953[13];
La vinaigrerie Dessaux Fils passe plusieurs commandes pour le marché international à Aimé Henry et Jeanne Champillou: entre 1948 et 1952, 30 000 pièces d'un moutardier (modèle 1789)[14]; entre 1951 et 1955, un nombre indéterminé d'un autre modèle de moutardier (modèle 1830)[15]. Certains de ces pots à moutarde sont exposés au musée de la marine de Loire à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret)[16] et au musée historique et archéologique de l'Orléanais à Orléans.;
Jeanne d'Arc, église Saint-Étienne de Jargeau (Loiret), 1962[17].
Yves Marchaux, «Jeanne Champillou 1897 1978. Classique et marginale», Mémoires de l'Académie d'Orléans: agriculture, sciences, belles-lettres et arts, Académie d'Orléans, vI, t.18, , p.159-171 (lire en ligne, consulté le )
Éric Moinet, Jeanne Champillou: l'œuvre gravée, Orléans, Le Clos de Joÿe, , 332p. (ISBN978-2-9508942-0-5)
Françoise Jouanneaux et Hubert Bouvet, Jeanne Champillou, céramiques: Orléans et sa région; centre, vol.372, Lyon, Lieux dits, coll.«Parcours du patrimoine», , 80p. (ISBN978-2-36219-000-1)
Serge Vannier, Les hommes célèbres du XXesiècle dans le Loiret, Romorantin-Lanthenay, C.P.E. (Communication presse édition); La République du Centre, , 127p. (ISBN978-2-84503-158-6),?-?
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