Jinks Kunst est né en 1976 à Vevey, dans le canton de Vaud, en Suisse.
Il passe son enfance dans l’Ouest de la France, à Pornic (Loire-Atlantique), où il découvre l'art grâce à son grand-père, Paul Urfer, céramiste d’art élu meilleur ouvrier de France en 1972[1].
Pendant toute son adolescence Jinks Kunst s’imprègne de la culture hip-hop et de celle du skate-board. À 14 ans, il commence par s’essayer au lettrage graffiti. Les magazines, fanzines, pochettes de disques l’amènent à découvrir les graffs et les illustrations d’artistes urbains comme Lazoo ou Mode2.
En 2002, sous le pseudonyme Jinks Kunst Stencil, il démarre le projet: «T.A.N.K: tout artiste Nantais Konfondus», qui a pour but de photographier tous les artistes nantais et d’exposer leurs œuvres sur un site internet dédié[2].
En 2005, il fonde le fanzine trimestriel «Apocalypse Nantes», qui reprend les actualités du monde des arts, de la musique hip-hop, et présente le travail des graffeurs nantais.
En 2006, il découvre le travail au pochoir de Jef Aérosol et de Logan Hicks. Il se met à travailler le pochoir sur différents supports: murs, bois, papiers, toiles, planches de skate-board et disques vinyle.
En 2008, il commence à détourner les panneaux de signalisation de Nantes, puis dans le reste du monde.
En 2011, pour commémorer les 20 ans de la mort de Serge Gainsbourg, il réalise un portrait du chanteur avec plus de 20 000 filtres de cigarettes qu’il a collecté pendant trois ans[3].
En 2013, il réalise un portrait de Nelson Mandela, constitué d'environ 10 000 briques Lego[4].
En 2015, il se rend dans le bidonville de Sidi Moumen à Casablanca avec l’association Street Art Sans Frontières. Il y réalise une peinture relatant la vie quotidienne des habitants du lieu. Puis, à la demande de l’association Art Lab de Katmandu, il gagne le Népal pour y organiser des ateliers autour du street art. Cette série d’ateliers se clôture dans la ville de Béni. Jinks Kunst participe à la réalisation d’une fresque en hommage à Mahabir Pun, un enseignant népalais ayant équipé en wi-fi des zones très reculées de l’Himalaya. Jinks Kunst peint son portrait. Une œuvre de 2,5 × 4,3 m[5].
En 2016, Jinks Kunst voyage au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Bénin. Avec le soutien d’associations locales, il organise des ateliers de découverte des techniques du pochoir, et réalise des peintures dans des écoles. Dans chaque pays visité, il choisit de rendre hommage à des hommes et des femmes pour leurs engagements en faveur de causes sociales ou culturelles. Ces hommages se matérialisent sous la forme de fresques peintes sur les murs des villes où ces acteurs locaux agissent.
En 2017, il participe au Cambodia Urban Art de Phnom Penh (Cambodge), et y peint une fresque inspirée par le film documentaire de Xavier de Lauzanne, Les Pépites (sorti en 2016).
En 2018, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), il peint au pochoir sur les murs des quartiers populaires de Penhouët et Méan des scènes de vie ouvrière[3].
En 2019, Jinks Kunst et Vincent Prieur organisent le projet Alibi (réalisations de peintures dans les camps de réfugiés) au Kurdistan Irakien (Erbil) et au Liban (camps de Chatila, Najr et Bar Elias) avec l'association Solid'Art International.
En plus de ses peintures au pochoir, Jinks Kunst détourne à l’aide de stickers les panneaux signalisation de tous les pays qu’il visite.
En 2021, Jinks Kunst est sélectionné avec 76 autres artistes parmi 2 700 candidats pour participer au Prix du graffiti et du street art 2021 de Paris.
Á Nantes, et dans toute la région nantaise, ses pochoirs sont visibles sur de nombreux murs et des devantures de magasins, tout comme ses stickers sur les panneaux de signalisation.
Techniques
Artiste multidisciplinaire, Jinks Kunst travaille en particulier le détournement de panneaux et le pochoir.
À l'aide d'autocollants découpés à la main, les panneaux se transforment: un panneau sens interdit devient une baignoire, un dos d’âne se transforme en skate parc ou un sens interdit en crucifix moderne. Jinks Kunst a customisé plus de 1000 panneaux, dans 29 pays différents[6].
Jinks Kunst pratique également le pochoir. Armé d’un cutter, il découpe à la main des œuvres grandeur nature s’inspirant de l’actualité, de la politique, de la littérature, des cultures urbaines, du monde ouvrier ou de la vie animale.
Expositions personnelles
2022: Atelier de la Gobinière - Orvault
2021: Rue du château - Tarascon
2019: Cité des congrès - Nantes
2018: Radisson Blu - Nantes
2018: Galerie l’Artichaut - Nantes
2018: Château de la Gobinière - Orvault
2017: Galerie 18 - Nantes
2015: Brooklyn Bar - Casablanca (Maroc)
2015: L'Uzine - Casablanca (Maroc)
2015: Le Vème - Vevey (Suisse)
2014: Galeria Al Xaraf - Albaida (Espagne)
2014: Galerie Républiqu’Art - Hyères
2014: Château De La Baliniere - Rezé
2012: Château De La Gournerie - St Herblain
Expositions collectives
2022: RoadMap - Paris
2022: Galerie Amarrage "Prix du Graffiti" - Saint-Ouen
2021: Urban Signature "Street vs Wild" - Paris
2021: Grande serre des docks "Prix du Graffiti" - Saint-Ouen
2021: Galerie La Graffiti Compagnie - Le Pouliguen
2021: Street Art Postal - Sassenage
2021: Centre Culturel Maurice Genevoix "Aux Arts Citoyens" - Saint-Denis-de-l'Hôtel
Sarah Guilbaud, Nantes Balades Urbaines, Saint-Pierre-d'Oléron, Editions Matin, Midi et Soir, (ISBN1093876018)
Magali Grandet & Anne-Lyse Thomine, Nantes est un musée, Nantes, Editions d'Orbestier, , 192p., 15,1 × 15,1 cm (ISBN2842383621)
Claude Degoutte, Paris Street Art, Éditions Omniscience, 24 mai 2018, 318 p., 16 x 16 cm (ISBN 979-1097502027)
Stéphanie Martin-Petit & Christian Omodeo, Street Art & Cinéma, Paris, Pyramyd, , 240p., 24,5 × 29,1 cm (ISBN2350174158)
G. James Daichendt, The Urban Canvas: Street Art Around the World, Weldon Owen Edition, 17 octobre 2017, 240p., 28 x 25.5 cm (ISBN 978-1681882987)
Stéphane Pajot & Romain Boulanger, Nantes, la ville aux mille visages, Editions Orbestier, 13 octobre 2017, 224 p., 24.3 x 30 cm (ISBN 978-2842383565)
Sophie Pujas, Street Art, Poésie Urbaine, Paris, Editions Tana, , 192p., 10,8 × 14,8 cm (ISBN1030100675)
Stéphane Pajot, Nantes insolite, Éditions D’orbestier, 19 juin 2015, 192 p., 12 x 21.7 cm (ISBN 978-2842381783)
Epsylon Point, Marie Eddo & Nathalie Roger, Ma gueule par mes potes, Paris, Editions Omniscience, , 128p., 16 × 24 cm (ISBN2916097643)
Brigitte Silhol & Nath Oxygène, Vitry ville street art, l'aventure continue, Éditions Critères, 23 septembre 2013, 144 p., 22.3 x 21.9 cm (ISBN 978-2917829899)
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