Yosef Joseph Yaakov Dadoune, né le à Nice, est un artiste franco-israélien qui travaille à la confluence de la vidéo, de la photographie, de la performance, du dessin[1], de l’architecture et de l’action sociale[2]. Dans son travail, Joseph Dadoune s’intéresse aux tensions qui existent entre Orient et Occident, entre vie religieuse et vie laïque[3], entre pouvoir central et périphérie, entre réel et imaginaire[4]. Ses œuvres résonnent également avec les problématiques coloniales et les questions de genre et d’identité.
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Après une enfance qui le mène de Nice à Ofaqim, Joseph Dadoune se fait connaître au début des années 2000 en France et en Israël grâce à son film Sion (2006-2007), produit avec le soutien et la participation du musée du Louvre avec l’actrice Ronit Elkabetz[5].
En 2008, il développe un cycle de travaux intitulé In the Desert qui porte sur la ville de développement Ofaqim dans sa réalité économique, sociale et culturelle. Dans le cadre de ce projet, Dadoune produit des films, collecte des documents d’archives, initie des visites guidées, invite des journalistes et s’efforce de mobiliser le plus grand nombre possible de personnes pour délivrer Ofaqim de son statut de « non-lieu[6] ». À partir de 2010 il se consacre au dessin et crée des surfaces monumentales[7] recouvertes d’un goudron noir opaque, qu’il mélange à différents objets et matières. Certains de ces goudrons ont été exposés à la fondation Ricard à Paris[8] et au Musée de Petach Tikva[9].
Parmi ses autres œuvres marquantes, on retiendra notamment Impossible calendars[10] (2013) exposé au Musée de Tel-Aviv lors de la célébration du centenaire du mouvement Dada[11]; Barrière protectrice (2017), un ensemble de dessins autobiographiques de guerre, réunis dans une publication aux Éditions Arnaud Bizalion[12].
En 2017, il est fait Chevalier des Arts et des Lettres[13] et au mois de juillet de la même année, son projet Un Printemps arabe[14] (233 photos et 17 vidéos) est choisi pour intégrer les collections du Musée national d'art moderne, Centre Pompidou[15]. En , il est l’artiste invité de la ville de Versailles pour la Nuit de la Création où il présente une importante sélection de ses œuvres sous le titre «Sillons»[16].
En 2018, il est Lauréat du prix de la fondation Renée et Léonce Bernheim pour les arts, les sciences et les lettres[17] et il participe à l’exposition «To the End of Land» à la National Gallery of Modern Art de New Delhi[18].
En 2019, deux goudrons sont sélectionnés dans l’exposition «Naked Soul: Chaïm Soutine» au Musée d’Ein Harod[19] en Israël.
En 2020, son livre de dessins «Fresh Light» accompagné par le texte de Donatien Grau est publié aux Éditions Arnaud Bizalion[20].
En 2021, la Galerie Le Minotaure et la Galerie Alain Le Gaillard à Paris présentent l’exposition «IncarnaSion»[21] accompagnée d’un catalogue[22] préfacé par Ariel Schweitzer[23], historien de cinéma et critique aux Cahiers du cinéma.
En 2022, il signe l’affiche de la 26ème édition du marché de la truffe à Grasse[24]. L'Alliance française de Delhi présente ses dessins et ses videos en duo avec l’artiste Léor Grady.
Joseph Dadoune a participé à plus de 200 expositions personnelles et collectives. Son travail a été montré notamment à la FIAC[25] (Paris), à l’Espace Richaud[26] (Versailles), au Musée de Petach Tikva[27], au Plateau / FRAC Ile-de-France[28], au Tel Aviv museum of Art[29], à la Fondation Ricard[8] (Paris) et au Musée d’Israël[30] (Jérusalem). Ses vidéos ont été projetées au Musée de la Chasse et de la Nature[31], à l’Auditorium du Musée du Louvre[32], à la White Box[33] et au Palais de Tokyo[34].
Les œuvres de Joseph Dadoune se trouvent au Centre Georges Pompidou[15], au Musée du Louvre[35], au CNAP de Paris[36], au FRAC Normandie Rouen[37], au Musée d’Israël[38] et au Musée de Petach Tikva[39].
Bibliographie
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(fr) Maurey Catherine, Les valises itinérantes, Joseph Dadoune, Galerie Le Chanjour, Nice,1996-97
(en) Bienvenue au Club, Joseph Dadoune, Alon Negev Gallery LTD, Tel Aviv, 2001
(en)+(he) Drorit Gur Arie, Ktzia Alon, Fabrice Flahutez, Ruth Malul Zadka, Joseph Dadoune A Cinematic Trilogy, Petach Tikva Museum of Art, Israël, 2007 (OCLC 835945821)
(fr+en)+(he) Haviva Pedaya, Drorit Gur Arie, Dr. Yvonne Kozlovsky-Golan, Raphaël Sigal, Omri Herzog, Abdellah Taïa, Yoav Shemueli, Amnon Raz Krakotzkin, Regarding Sion / À propos de Sion, Yosef-Joseph Dadoune, Special Edition (17) Winter 2008-2009, Hakivun Mizrakh [East-Word], Bimat Kedem Publishing, Israël, 2008-2009(ISSN1565-4826)
(en)+(he) Drorit Gur Arie, Shani Bar-On, Audrey Illouz, Conversation between Yosef Joseph Dadoune & Zvi Efrat, Yitzhak Krispel, Efrat-Kowalsky Architects, Dan Hason, Dadoune | Von Beider, Ofakim (horizons), Petach Tikva Museum, Israël, 2012 (ISBN9789657461044)
(fr) Fabrice Flahutez, L’œuvre ouverte de Joseph Dadoune, Le kiosque noir, 2015, Espace d’art Le Moulin, Ville de La Valette-du-Var, 2015(ISSN1969-2625)
(fr) Lucia Sagradini, Icônes 61, Joseph Dadoune, Multitudes, 2015(ISSN0292-0107)
(fr)+(he) Isabelle Bourgeois, Yosef-Joseph-Yaakov Dadoune «Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes?», Beit Uri And Rami Nehostan Museum, Kibbutz Ashdot Ya’akov Meuhad, 2016, (ISBN978-965-92225-1-3)
(en)+(he) Doron von Beider, Yosef Joseph Yaakov Dadoune, In praise of the Sequence, The Lobby, Tel Aviv, 2016
(fr)+(he) Isabelle Bourgeois, Drorit Gur Arie, Mikel Touval, Raphaël Zagury-Orly, Doron von Beider et Joseph Dadoune, Sillons, Yosef Joseph Dadoune, Arnaud Bizalion éditeur, 2017(ISBN9782369801238)
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