Kinuajuak Asivak[1], en anglais Kenojuak Ashevak, (née le à Ikirasaq, sur la côte sud de l’île de Baffin – morte le à Kinngait, au Nunavut[2]) est une artiste inuite canadienne internationalement reconnue. Son succès lui a valu de nombreuses récompenses et plusieurs distinctions [3]. Elle fait figure de pionnière dans l’art inuit moderne.
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Elle grandit selon un mode de vie traditionnel, se déplaçant d'un camp à l'autre dans le sud de l'Île de Baffin et dans l'est de l'Arctique canadien.
À 19 ans, elle se marie avec Jonniebo Asivak, un chasseur local[4].
Entre 1952 et 1955, elle est hospitalisée à Québec pour cause de tuberculose. Au cours de cette période, elle apprend à fabriquer des poupées et des perles aux côtés d’Harold Pfeiffer; ce qui lui permet de rompre l’ennui tout en gagnant un peu d’argent[5].
Par la suite, au milieu des années 1950, ses appliqués sur peau de phoque attirent l’attention de James Houston, chargé par le gouvernement de promouvoir l’art du nord pour la vente vers le sud du Canada et à l’étranger. Il incite Kinuajuak Asivak à expérimenter le dessin ainsi que la sculpture. Son travail artistique lui permet de générer de nouveaux revenus, en dehors de la chasse[6].
En 1966, elle renonce à sa vie semi-nomade en venant s’installer à Cape Dorset, afin que ses enfants puissent être scolarisés. Elle prend part aux activités du nouvel atelier de gravure, installé dans le village afin de développer le marché de l’art inuit [7].
Ses premières œuvres sont présentées dans le cadre des Collections d'art graphique de Cape Dorset, et lancent sa carrière tant nationale qu'internationale. Reconnue comme une pionnière de la gravure à Cape Dorset[8], remarquée par ses représentations stylisées d'oiseaux, sa vie et son travail feront l'objet d'un film Kénojouak, artiste esquimau (1961)[9], produit par l'Office national du film du Canada et réalisé par John Feeney, et d'un livre intitulé Graphic Arts of the Inuits: Kenojuak, publié en 1981. Elle devient membre de l'Académie royale des arts du Canada en 1974 et de l'Ordre du Canada en 1982. Son nom figure sur l'Allée des célébrités canadiennes. Elle reçoit en 2008, le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques[10].
Kinuajuak Asivak est l'auteure d'une pièce de monnaie commémorative émise en 1999, où son nom apparait sous la forme ᑭᓄᐊᔪᐊ. C'est la première fois que l'inuktitut est inscrit sur de la monnaie en circulation.
Le , la compagnie Google rend hommage à l'artiste en modifiant temporairement le logo qui apparaît sur la page d'accueil de son moteur de recherche au Canada[11].
Style
Kinuajuak Asivak s’inspire de ses observations de la nature auxquelles se mêle son imagination[12]. En résulte des dessins captivants, représentant des créatures fantastiques – souvent des oiseaux – dans lesquels elle use d’effets de symétrie et de déploiement [4]. Les motifs sont prétextes à des recherches sur la ligne, la forme et la couleur[13]. Elle ne passe que rarement par des esquisses préliminaires[14]: elle préfère réaliser son dessin directement, en grande partie sans lever le crayon[13].
Œuvres
L'une de ses œuvres les plus célèbres[14] est son dessin The Enchanted Owl (1960), qui sera reproduit sur un timbre de la Société canadienne des Postes en 1970 pour célébrer le centenaire des Territoires du Nord-Ouest. Puis, en 1993, c’est son dessin The Owl (1969) qui figure sur un timbre de 86 cents[3].
Au cours de sa carrière, elle a répondu à de nombreuses commandes. Ainsi, le vitrail présenté ci-dessous est réalisé pour la chapelle du collège Appleby à Oakville en Ontario. Il est dédié au révérend Andrew Atagotaaluk en 2004.
Musées et collections publiques
Fenêtre de la chapelle John Bell de l'Appleby College à Oakville (Ontario) près de Toronto (Canada).
Le Répertoire historique des toponymes de la Ville de Montréal précise que son nom s'écrivait ᑭᓄᐊᔪᐊ ᐊᓯᕙ en inuktitut et qu'il est préférable de le transposer en Kinuajuak Asivak en français: «Bien qu’on orthographie son nom Kenojuak Ashevak en anglais, on préfère écrire Kinuajuak Asivak en français, graphie plus proche de la translittération de sa signature, ᑭᓄᐊᔪᐊ ᐊᓯᕙ, présente sur l’étoile de l’Allée des célébrités canadiennes qui lui est dédiée.» (Répertoire historique des toponymes, entrée «* Asivak, Kinuajuak»). Notons aussi que son nom était transposé en Kénojouak dans le titre du film Kénojouak, artiste esquimau de John Feeney (1964).
Ifri, Philippe., Mercier, Michel (1947-....)., Maille, Pierre (1947-....). et Etablissement public de coopération culturelle Chemins du patrimoine en Finistère., Grand Nord, Grand Sud: artistes inuit et aborigènes, Quimper, Editions Palantines, , 174p. (ISBN978-2-35678-034-8 et 2356780343, OCLC690471302, lire en ligne)
Bathory, Laakkuluk Williamson, 1979-, Curley, Koomuatuk, 1984-, Partridge, Taqralik, et Piirainen, Jocelyn,, Tunirrusiangit: Kenojuak Ashevak and Tim Pitsiulak, , 160p. (ISBN978-1-77310-091-3, 1773100912 et 9781988788029, OCLC1047695496, lire en ligne)
Bernard Schwartz, Jeanne C. Pond, Susan Hood et Penny Selle, «Instructional Resources: Animals in Art», Art Education, vol.41, no1, , p.25 (DOI10.2307/3194132, lire en ligne, consulté le )
(en) Marina Jimenez, «Art is my job and my love», The Globe and Mail,
Kinuajuak Asivak, sur encyclopediecanadienne.ca, 15 janvier 2016.
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