Lambert Lombard, né à Liège en 1505 ou en 1506 et mort dans la même ville en août 1566, est un artiste de la Renaissance, à la fois peintre, architecte, archéologue, collectionneur, numismate, mythographe, homme de lettres, historien de l'art et maître d'une académie de grande réputation.
Il effectue quelques voyages en Allemagne, en France et à Middelbourg aux Pays-Bas.
En 1537, il est envoyé à Rome par le prince-évêque de Liège Érard de La Marck pour y acheter des œuvres d'art et parfaire ses connaissances. Il y découvre les grands maîtres de la renaissance.
À son retour, il fonde la première académie d'art à voir le jour en Europe du Nord.
Il participe aux chantiers de reconstruction de la ville de Liège et contribue à introduire dans la principauté de Liège l'architecture de la «Renaissance classique».
Œuvre
Architecture
L'hôtel Torrentius, édifié pour le compte de Lieven van der Beke, chanoine de la cathédrale Saint-Lambert de Liège, puis évêque d'Anvers. Le bâtiment a été restauré dans les années 1980 par l'architecte Charles Vandenhove;
Le portail de style Renaissance de l'église Saint-Jacques à Liège, en (1558).
Peinture
Une trentaine de tableaux sont connus:
Les Femmes vertueuses, série de 8 tableaux 4 sont exposés au Grand Curtius et les quatre autres se trouvent dans l’église de Stokrooie
Le retable de la Collégiale Saint-Denis de Liège
Saint Denis refusant de sacrifier au dieu inconnu (avers), huile sur bois, au Musée des beaux-arts de Liège.
La multiplication des pains;
Le triptyque de la Collégiale Saint-Pierre de Douai.
Autoportrait (voir l'infobox);
Dessin
Plus de 800 dessins; dont les albums dits d'Arenberg et de Clérembault[1], qui rassemblent 738 dessins[2].
Estampe
De nombreuses estampes ont été réalisées d'après les compositions de Lambert Lombard.
Le lavement des pieds, Hans I Collaert, d'après Lambert Lombard, burin, 1557-1564, Musée Wittert, Liège, inv. 1725[3]
La Cène, Giorgio Ghisi, d'après Lambert Lombard, burin, 1551, Musée Wittert, Liège, inv. 1719[3]
Vitraux
Les vitraux de l'ancienne cathédrale Saint-Lambert de Liège;
Galerie
La vestale Claudia tirant le bateau de Cybèle, peinture du cycle Les Femmes vertueuses
Triptyque Naissance du Christ (ca 1533)
Inhumation de Saint-Denis (ca 1533)
Le Miracle des Pains
L'église Saint-Jacques-le-Mineur en 1792 avec, au centre, le portail de Lambert Lombard
Hôtel Torrentius, Liège
Hommages
Autoportrait de Lambert Lombart sur un billet de 100 francs belges.
On trouve son effigie dans Les effigies des peintres célèbres des Pays-Bas de Dominique Lampson.
Le nom de Lambert Lombard avait été donné à l'Institut supérieur d'architecture intercommunal de Liège, fusionné à partir de 2010 avec l'Institut supérieur d'architecture Saint-Luc de Wallonie, pour constituer la faculté d'Architecture de l'université de Liège[4].
L'autoportrait de Lambert Lombard figure sur l'antépénultième série des billets-monnaie de 100 francs belge.
La rue Lambert Lombard située au centre de Liège lui rend hommage.
Lambert Lombard et son temps, catalogue d'exposition, Liège, Musée de l'Art wallon, - .
Godelieve Denhaene, Lambert Lombard, album de Clerembault 1505-1565/6, Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, , 40p. (ISBN2-87212-356-3 et 9782872123568, OCLC738688742)
Godelieve Denhaene (dir.) et al., Lambert Lombard. Peintre de la Renaissance. Liège 1505/06-1566. Essais interdisciplinaires et catalogue de l'exposition, Bruxelles, Institut royal du patrimoine artistique, coll.«Scientia Artis» (no3), , 534p. (OCLC74142947).
Articles
Stanislas Bormans, «Privilèges des marchands lombards au pays de Liège, en 1548», Bulletin de l'institut archéologique liégeois, Liège, t.VII, , p.523-529 (ISSN0776-1260, lire en ligne).
Ulysse Capitaine, «Étude sur Lambert Lombard, peintre liégeois, 1506-1566», Bulletin de l'institut archéologique liégeois, Liège, t.III, , p.167-189 (ISSN0776-1260, lire en ligne).
René Jans, «Une œuvre architecturale authentique de Lambert Lombard identifiée à Liège: l'hôtel Torrentius», Bulletin de la société royale Le Vieux-Liège, t.VII, no159, , p.213-219 (ISSN0776-1309).
Marthe Küntziger, «Un dessin de Lambert Lombard au British Museum», Chronique archéologique du pays de Liège, t.XII, no4, , p.50-51 (lire en ligne).
Marylène Laffineur-Crepin, «Le «Repas chez Simon» de Lambert Lombard», Bulletin de l'institut archéologique liégeois, Liège, t.XCVIII, , p.351-357 (ISSN0776-1260).
Cécile Oger et Dominique Allart, «La copie chez Lambert Lombard: procédés et fonctions», dans La peinture ancienne et ses procédés: copies, répliques, pastiches, Peeters Publishers, , 326p. (ISBN9042917768 et 9789042917767, lire en ligne), p.249-257.
Joseph Philippe, «Lambert Lombard et son école. À propos d'une pièce d'argenterie inédite de 1564», Chronique archéologique du pays de Liège, t.LVII, no1, , p.22 (lire en ligne).
Jean Yernaux, «Lambert Lombard», Bulletin de l'institut archéologique liégeois, Liège, t.LXXII, 1957-1958, p.267-372 (ISSN0776-1260, lire en ligne [PDF]).
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