Laure Prouvost est une plasticienne et vidéaste française née à Croix en 1978. Elle s'installe à Londres en 1999 et étudie au Central Saint Martins College of Art and Design, puis au Goldsmiths College. En 2011, elle remporte le prix Max-Mara. Le prix Turner lui est attribué en 2013.
Naissance | Croix, Nord |
---|---|
Nationalité |
Française |
Activité |
Vidéaste |
Formation |
Central Saint Martins College of Art and DesignGoldsmiths, University of London |
Représentée par | |
Lieux de travail | |
Distinctions |
MaxMara Art Prize for Women in association with the WhitechapelPrix Turner |
Site web |
Installations artistiques |
modifier - modifier le code - modifier Wikidata
Laure Prouvost est née à Croix, près de Lille, en 1978[1],[2]. Après son baccalauréat, elle décide d'étudier les arts plastiques et intègre une école d'art, l'institut Saint Luc de Tournai, en Belgique[3],[4]. En 1999, elle part à Londres afin d'étudier au Central Saint Martins College of Art and Design (CSM), et s'établit dans la capitale britannique. Elle devient l'assistante de l'artiste conceptuel John Latham (en), qui a lui-même enseigné à Saint Martins jusqu'en 1966, et poursuit ses études au Goldsmiths College[3],[5].
Ses œuvres ont été exposées à l'Institute of Contemporary Arts et à la Tate Britain. En 2011, elle remporte le prix Max Mara, grâce auquel elle effectue une résidence à la British School at Rome et à la fondation Pistoletto de Biella[6],[7]. Peu connue en France[8], elle expose en 2013 à la Biennale d'art contemporain de Lyon[3].
Son installation Wantee, présentée dans le cadre de l'exposition « Schwitters in Britain », est sélectionnée par le jury du prix Turner[9]. Celui-ci est organisé par la Tate Britain et récompense chaque année un artiste contemporain de moins de cinquante ans, né ou travaillant au Royaume-Uni[1]. À la surprise des critiques, il lui est décerné en [4],[9]. En 2014, le New Museum of Contemporary Art de New York accueille l'exposition « Laure Prouvost: For Forgetting », présentant une œuvre inédite, qui mêle un collage mural, des sculptures, des installations vidéo et un film, intitulé How to Make Money Religiously[10].
En 2015, le musée départemental d'art contemporain de Rochechouart accueille sa première exposition monographique française, "On ira loin"[11]. Elle y présente notamment une création The Smoking Image où elle met en scène des adolescents de la région confrontés au désœuvrement, à l'âge des premiers désirs et au souhait d'indépendance. En 2018, une exposition monographique lui est consacrée au Palais de Tokyo[12].
En 2019, elle représente la France à la Biennale de Venise[13] avec l'installation Vois ce bleu profond te fondre (Deep See Blue Surrounding You). Au centre d'un espace sculptural, liquide et tentaculaire, un film de fiction retrace le voyage d'un groupe de personnes à travers la France, en passant par Nanterre, Roubaix et le Palais idéal du facteur Cheval, pour aboutir au pavillon français de la Biennale de Venise. L'artiste illustre la quête sensorielle d'un ailleurs idéal, d'un monde globalisé et une réflexion sur qui nous sommes à travers des personnages aux profils diversifiés[14].
En 2021, Laure Prouvost crée Touching To Sea You Through Our Extremities, exposée sur la plage de La Panne, en Belgique, lors de la triennale Beaufort[15].