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Louis-Victor Bougron né le à Paris et mort en 1886 est un sculpteur français.

Louis-Victor Bougron
Naissance

Paris
Décès
Nationalité
Française
Activité
Sculpteur

Il est notamment connu pour le scandale qui l'opposa au directeur-général des Musées royaux, Auguste de Forbin.


Biographie


Louis Victor Bougron est né le à Paris, rue Saint-Denis. Il est le fils de Pierre-Amable Bougron, ancien marchand de papier et magasinier de l'Imprimerie royale, et de Louise-Amélie Milandre. Il est par sa mère arrière-petit-fils de Marie-Françoise Marchand, célèbre artiste de la Comédie-Française, connue sous le nom de Mlle Dumesnil.

D'abord élève de l'École des Arts et Métiers de Châlons, il est attaché à Paris, en 1817, à l'administration des hospices. Il quitte cet emploi en 1821 pour s'adonner à la sculpture et devient élève de Charles Dupaty. Il entre à l'École des beaux-arts de Paris le et débute l'année suivante au Salon, où il remporte une deuxième médaille avec une statue en plâtre représentant le Spartiate Othryadas mourant pour sa patrie.

En 1831, il expose un groupe en plâtre figurant Le Roi Pépin descendant dans l'arène pour combattre un lion. Cette œuvre est remarquée par le roi Louis-Philippe, qui complimente l'artiste et l'engage à exécuter son groupe en marbre pour décorer une place publique. La direction des Beaux-Arts n'ayant pas donné suite à la commande faite par le roi, Bougron, qui n'avait reçu comme récompense, cette année-là, qu'une première mention honorable, réclama avec insistance et, ne pouvant obtenir satisfaction, publie en 1832 une brochure intitulée Réclamation tardive. Petit mémoire contre M. le comte de Forbin, directeur-général des Musées royaux, par L.-V. Bougron, statuaire, dans laquelle il attaque violemment le comte de Forbin[1]. Ce libelle fait scandale et Bougron est rayé de la liste des sculpteurs chargés d'entreprendre des travaux pour le gouvernement. Furieux, il provoque alors en duel le directeur général des Musées, qui s'empresse de déclarer n'avoir jamais voulu porter préjudice à l'artiste et promet de réparer le tort qu'il avait pu lui causer involontairement. Le groupe du Roi Pépin ne fut cependant jamais sculpté en marbre, mais Bougron fut gratifié, dans la suite, de quelques commandes faites par le roi.

En 1837, il habite Lille, où il enseigne le dessin au pensionnat du Sacré-Cœur. Il exécute plusieurs ouvrages destinés aux églises de la ville et travaille aussi à Cambrai, à Saint-Omer, à Arras et à Boulogne-sur-Mer[2].

En 1868, il réside à Versailles. Il y vit encore en 1875 lorsqu'il expose pour la dernière fois au Salon. Il meurt en 1886[3].


Œuvres


Les informations suivantes proviennent principalement de : Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle, T. I, « A-C », Paris, É. Champion, 1914-1921, pp. 166-169 (en ligne).
Sainte Apolline (1825), Paris, église Saint-Laurent.
Sainte Apolline (1825), Paris, église Saint-Laurent.
Charles-Louis, vicomte du Couédic de Kergoualer (1740-1780), capitaine de vaisseau (1830), Paris, musée national de la Marine.
Charles-Louis, vicomte du Couédic de Kergoualer (1740-1780), capitaine de vaisseau (1830), Paris, musée national de la Marine.

Notes et références


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  1. « On va voir », écrivait l'artiste, « qu'il a fait comme un valet qui reçoit avec humilité les ordres de son maître, et qui cependant ne craint point de lui désobéir […] J'accuse le directeur-général des Musées de partialité, car il m'a nui en n'exécutant pas la parole royale, comme c'était son devoir ; il m'a nui pour favoriser ses protégés et ceux de ses amis ; et cependant il a eu l'impudence, en faisant signer son travail, d'affirmer au roi qu'on avait suivi ponctuellement ses intentions […] Dans la dernière explication que j'eus avec M. de Forbin, il me dit qu'il ne me connaissait ni d'Ève ni d'Adam ; que l'administration n'était pas obligée de s'occuper de moi ; qu'enfin je n'avais pas obtenu un triomphe, et autres choses de cette force. Je lui répondis que, sans avoir obtenu un triomphe (on sait comment ils se font actuellement), mon ouvrage avait été remarqué par le public et commandé par le roi ; que l'administration devait s'occuper de moi, parce qu'elle s'occupe des artistes (et sans artistes, à quoi serviraient les directeurs et secrétaires-généraux, conservateurs de ceci, de cela, et tous autres mangeurs de fonds destinés aux arts ?) ; que M. le comte, en déclarant ne pas me connaître montrait toute sa partialité, car il n'est pas probable qu'il ignore que j'ai paru aux trois derniers salons avec de grands ouvrages d'étude et quelques petits travaux du gouvernement […] En dévoilant l'indigne conduite du comte de Forbin à mon égard, en mettant au grand jour sa déloyauté, il m'aurait été facile de prouver son incapacité comme administrateur, et son manque de jugement, sa mauvaise foi dans l'appréciation des productions des artistes, je n'aurais appris à personne qu'il ne connaît rien à la sculpture, mais j'aurais pu rappeler son engouement pour certains ouvrages, et les triomphes (pour me servir de son expression) qu'il a procuré à certains artistes […] ».
  2. « Palais de justice », notice no IA00059445, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle. T. I. A-C, 1914-1921 (lire en ligne), p. 165-166
  4. « Arras - l'église Saint-Nicolas-en-Cité », sur arras.catholique.fr (consulté le ).
  5. « Arras, église Saint-Nicolas en Cité », sur patrimoine-histoire.fr (consulté le ).

Liens externes





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