Louis Isoré, né le à Mouy et mort le à Paris, est un passementier puis caricaturiste, dessinateur humoristique et artiste peintre français.
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Fils de Marie-Louise Bachevillier (1822-1871) et de Jean-Pierre-Louis Isoré (vers 1819-18..), marchand épicier et quincaillier, Louis-Ange-Marie Isoré voit le jour le au domicile de ses parents, rue de Clermont, à Mouy, dans l'Oise[1].
Avant 1857[2], les Isoré quittent Mouy pour Paris, et s'établissent au no 129 (puis 78) de la rue du Faubourg-Saint-Martin puis au no 139 de la rue d'Aboukir (précédemment 59 de la rue de Bourbon-Villeneuve). Ils y travaillent comme passementiers[3] et se spécialisent dans les cordons de montre, articles qu'ils font fabriquer dans l'Oise, à Blincourt[4].
En 1869, Louis Isoré fils épouse une jeune fabricante de jarretières, Anne-Olympe Berthier (1852-1872)[3], mais celle-ci meurt en couches le [5]. Il se remarie l'année suivante avec Marie-Eugénie Michelot, passementière (1852-1914)[6].
D'abord associé à son père, Louis Isoré fils devient le chef de l'entreprise familiale entre 1873 et 1874[7].
En 1880, Louis Isoré cède son entreprise à Léandre Riquier[8]. Désormais établi au no 58 du boulevard de Strasbourg, il embrasse une carrière artistique après avoir pris des cours auprès de Justin Lequien[9] à l'École municipale de dessin du 10e arrondissement.
Il dessine notamment le portrait du sculpteur Mathurin Moreau et celui de Mlle Davray, artiste dramatique, qu'il expose au Salon de 1880[9].
Isoré est avant tout connu pour les dessins humoristiques et les caricatures qu'il a réalisé pour des journaux satiriques tels que La Nouvelle Lune (1881)[10] et, surtout, La Halle aux charges, qu'il a fondé en 1882 et dont il est le directeur-gérant jusqu'à la disparition de cet hebdomadaire, en . En , il a également créé La Lanterne des blagueurs, qu'il signait du pseudonyme « Luis Isor »[11], mais cette revue a cessé sa publication au bout de quelques mois.
La qualité des charges d'Isoré, incontestablement inférieure à celle de ses contemporains plus célèbres (André Gill, Alfred Le Petit, Pépin...), a quelquefois fait l'objet de commentaires railleurs. Par exemple, dans la revue Lutèce, Léo Trézenik et Georges Rall félicitaient Émile Cohl de s'adonner à la photographie plutôt qu'à la caricature « isoréique », « adjectif inconsidérément fabriqué avec un nom propre, le nom de M. Isoré, dessinateur français - qui n'a jamais su ce que c'était que dessiner »[12].
Entre 1891 et 1895, Isoré travaille toujours comme artiste peintre au no 58 (puis 62) du boulevard de Strasbourg[13].
Louis Isoré meurt à son domicile du no 7 du passage du Montenegro, le [14]. Il a probablement été enterré au cimetière des Lilas, où sa veuve sera inhumée en 1914[15].
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