Atteint de phocomélie, né sans bras ni fémurs, Louis Joseph César Ducornet n'avait que quatre orteils au pied, dont il se servait pour peindre. Sa condition le rendant impropre à la marche, il se déplaçait en étant accroché au dos de son père. Il reçut les leçons de François Watteau et de Guillaume Guillon Lethière, attira l'attention par son talent en même temps qu'il excitait l'intérêt par son infirmité, fut pensionné par Louis XVIII et reçut de nombreuses commandes.
Bien que son handicap l'eut empêché de passer la deuxième étape du prix de Rome, il eut plusieurs médailles aux Salons. La critique a souvent été clémente avec lui, à l'égal d'un Maxime Du Camp qui estime que: «[ses] tableaux peints avec les pieds n'étaient guère plus mauvais que bien des tableaux peints avec la main[1].»
Il vécut et travailla de 1845 à 1856 au 14, rue Visconti à Paris[2].
Œuvres dans les collections publiques
Amiens, musée de Picardie: Édith au col du cygne retrouve le corps du roi Harold sur le champ de bataille d'Hastings en 1066, 1855.
Auxi-le-Château, église Saint-Martin: Gloria in Excelsis, Salon de 1850[3].
Condom, cathédrale Saint-Pierre: Repos de la Sainte Famille en Égypte, Salon de 1841[3].
Saint-Riquier, abbatiale de Saint-Riquier, chapelle de la Vierge: Apparition de la Sainte Vierge à sainte Philomène, Salon de 1846[3].
Œuvres de Louis Joseph César Ducornet
Autoportrait, palais des Beaux-Arts de Lille.
Repos de la Sainte Famille en Égypte (Salon de 1841), cathédrale Saint-Pierre de Condom.
Vision de sainte Philomène (1846), abbatiale de Saint-Riquier, chapelle de la Vierge.
Pierre-Hippolyte Saint-Léger commandant du bataillon des canonniers sédentaires de Lille (1849), Lille, musée des Canonniers.
Portrait du général François de Négrier sur le Champ-de-Mars à Lille, Lille, musée des Canonniers.
Réception critique
«Au milieu de la foule circulait péniblement un homme d'un certain âge, portant sur son dos un avorton bien chétif qui n'avait pas de bras, et dont les pieds très petits étaient plutôt gantés que chaussés. Lorsqu'on abordait cet embryon, il tendait le pied droit qu'on lui serrait; c'était sa façon de donner une poignée de main. Cet être incomplet était un peintre, "Ducornet né sans bras", dont les tableaux peints avec les pieds n'étaient guère plus mauvais que bien des tableaux peints avec la main.» — Maxime Du Camp, Souvenirs littéraires (1881-1882)[1]
«Ouvrage inachevé de la création, Monsieur Ducornet, qui n'a que la moitié d'un corps d'homme a suppléé par l'énergie de sa volonté à l'absence de ses bras. À force d'étude, de patience et d'art, il est devenu un peintre, dont les ouvrages à plus d'un titre, doivent inspirer de l'intérêt.» — Anonyme, Lettres sur le Salon de 1834, p. 159-160[5].
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Jean-Pierre Blin, « Louis-César-Joseph Ducornet, peintre né sans bras (1806-1856) », Histoire et archéologie du Pas-de-Calais, Tome XV, 1997, pp.245-264.
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