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Luce Guilbaud, née à Jard-sur-Mer le [1], est une poétesse et peintre française.

Luce Guilbaud
Biographie
Naissance
(81 ans)
Jard-sur-Mer
Nationalité
Française
Domiciles
Guyane, Loiret
Activités
Poétesse, peintre, enseignante, écrivaine

Elle a vécu en Guyane avant de mener une vie d'enseignante dans le Loiret. Depuis 2002, elle est revenue dans le sud de la Vendée, où elle se consacre à l'écriture, à la peinture et à la gravure. Elle a écrit ou illustré en cinquante ans d’ouvrages.


Biographie


Née à Jard-sur-Mer (Vendée), Luce Guilbaud garde parmi les images de son enfance cette région de mer et de marais, près des Sables-d’Olonne. À l’adolescence, elle part vivre près de son père, dans la forêt tropicale guyanaise. Revenue en France, en 1960, elle obtient le CAPES d’arts plastiques, puis l’agrégation et mène ensuite une carrière d'enseignante à la lisière de la forêt de Montargis (elle enseigne en collège et lycée), tout en faisant régulièrement des séjours en Vendée. En 2002, elle revient vers les paysages de son enfance. Sa maison, présente dans ses poèmes, est à la limite du marais du sud de la Vendée. Elle partage son temps entre écriture et gravure. Sa peinture a fait l’objet d'expositions. Le collage y tient une place importante.

Elle travaille seule ou en dialogue avec d’autres artistes, par affinités ou rencontres. Paris ses auteurs favoris, elle évoque volontiers Jean-Paul Goux, Maria Gabriela Llansol, Friederike Mayröcker, John Cowper Powys, Pierre Reverdy, Rainer Maria Rilke, James Sacré, Claude Simon ou Virginia Woolf.

Son premier recueil de poèmes paraît en 1975, La Mutation des racines. Depuis, elle signe des poèmes et des livres d'artiste, en France mais aussi au Québec où elle a été invitée au Festival international du Québec, à Trois-Rivières, en 2000 et 2013, et au Festival de la poésie de Montréal, en 2009. Elle aime à alterner les rôles : elle écrit ou illustre, seule ou en collaboration avec d’autres artistes, peintres ou écrivains. Ainsi dans Renouées, en 2014, elle associe ses textes à ceux d’Amandine Marembert et enlumine le livre de monotypes.

Elle a illustré plusieurs de ses propres recueils, en particulier aux éditions du Dé bleu (Les Moustaches vertes est le premier livre publié dans la collection Farfadet de cette maison). Elle a publié plusieurs livres d’artiste dans lesquels elle est intervenue en poète ou en plasticienne. Plusieurs de ses livres ont été également illustrés par d’autres artistes dont Christian Bonnefoi, Nelly Buret, Claudine Gabin, Bernard Joubert, Cristina de Melo, Fanny Millard ou Sylvie Turpin.

Elle écrit pour les adultes ou les enfants, souvent sur les mêmes thèmes, en particulier la nature dont la mer, les arbres (Feuillée de vert avec retouches), les oiseaux (Ici Rouge-gorge). Elle creuse aussi, d’un livre à l’autre, les liens de filiation (L’enfant sur la branche, Mère ou l’autre) ou la mémoire. Mais l’écriture est différente[2], selon les lecteurs auxquels elle s’adresse : en 2004, par exemple, Du sel sur la langue[3] propose aux enfants un « poème de mer » qui fait écho à un autre recueil : Comme elle dirait la mer[4]. Luce Guilbaud présente ainsi ce double processus d’écriture[5]:

« C’est la réception sensible de la réalité quotidienne, qui provoque l’écriture et quelquefois aussi la difficulté à en comprendre les émotions… Une sensation de départ, des mots et l’écriture arrive qui prend la forme qu’elle décide. Le déroulement du poème enrichit cette sensation et l’éclaire. C’est en écrivant que je reconnais ce que je suis capable d’éprouver. Cette écriture simple, c’est celle que je peux proposer à la lecture des enfants. Une autre écriture surgit, tombe en moi, comme une parole échappée de l’entre-deux de la conscience. Ce qui s’écrit à partir de là me résiste. C’est une fouille organisée d’où je tire un texte qui n’a pas encore de forme et sur lequel je vais travailler longtemps. C’est cette parole parfois obscure et déroutante, même pour moi, qui ouvre ma curiosité et me force à écrire ».

En 2012, le poème Nuit l’habitable ou le dit d’amour épris est écrit à partir de la vision des miniatures illustrant le manuscrit Cœur d’amour épris de René d’Anjou : « D’objet de la quête, servie par l’homme afin de conquérir et son cœur et son corps, la femme est devenue sujet »[6] Le désir est un motif majeur de son œuvre (Incarnat, À mon seul désir, Rouge incertain, Au présent d’infini).

Ses poèmes pour les enfants ont paru dans quinze anthologies et des livres pour la classe[5]. Ils sont parfois appris par cœur à l’école, tels les poèmes du recueil Les Moustaches vertes ou les devinettes de Qui ? Que ? Quoi ? (2002). Elle-même est invitée à intervenir dans les écoles pour animer des ateliers d’écriture et d’arts plastiques.

Luce Guilbaud expose ses œuvres. Ainsi, des gravures, des pastels, des monotypes et des livres d'artistes ont été réunis sous le titre Le Sillage éveillé en 2016, à la Maison Julien Gracq de Saint-Florent-le-Vieil. En , une nouvelle exposition a été présentée à la Médiathèque de Challans.

Elle rencontre régulièrement son public, par exemple au Salon du livre de Paris, ou dans le cadre du Printemps des poètes. Elle intervient dans plusieurs revues littéraires, en poète, en illustratrice, en spécialiste de poésie[7]. Ainsi, on lui doit la première présentation du poète surréaliste égyptien Georges Henein ou celle de la québécoise Claudine Bertrand, dans la revue de poésie Décharge dont elle est contributrice. Dans le no 181 de Décharge (, p. 100), elle célèbre la poète bretonne récemment disparue, Émilienne Kerhoas ("Être et écrire au féminin").

On lira des articles critiques sur Luce Guilbaud, en particulier sur le site Terre des femmes. Ainsi, Sylvie Fabre G. Demain, l'instant du large, en 2019 ou Marie-Hélène Prouteau, Luce Guilbaud ou la traversée de l’intime, en 2014. Des inédits et des analyses sont présents dans la revue Décharge[8].

En 2018, Luce Guilbaud a obtenu le prix Yves Cosson de poésie décerné par l'Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire.


Publications



Œuvres écrites par Luce Guilbaud



Œuvres écrites et illustrées par Luce Guilbaud



Ouvrages accompagnés par L.Guilbaud



Livres d’artiste



Présence dans les anthologies



Citation


"le corps penche

il s'appuie sur un coude       se souvient

des courses du cœur                de ses battements

dehors on ne voit rien             c'est ici

avec le sang qui fomente ses raisons"

On lira la suite dans l'Anthologie poétique, Terre des femmes, 2019.


Notes et références


  1. Notice de la BnF
  2. Luce Guilbaud a expliqué cet écart à l'occasion d'une invitation à la journée professionnelle sur L'enfant et la poésie, organisée par la Bibliothèque de Luçon, le 22 mars 2012.
  3. http://www.soc-et-foc.com/CAT_detail.php?id=6 Soc et Foc
  4. Tarabuste.
  5. Site du Printemps des poètes.
  6. Préface de Sandrine Pot (Les Arêtes).
  7. Parmi d’autres, Le Puits de l’ermite, Arcade, N4728, Triages, Poésie première, Contre-Allées, Neige d’Août, Terre à ciel, Diérèse.
  8. Claude Vercey, Des vies renouées, octobre 2014, I.D no 526, Mère adoptive, mère adoptée, avril 2015, I.D no 562

Liens externes





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