Léon François Benjamin Joseph Guillemaind, né le à La Rabatelière[1] et mort à Châtillon-sous Bagneux le (à 81 ans), est un mosaïste français représentatif de l'Art déco.
Né en 1883 dans une famille nombreuse, il est le quatrième fils de Benjamin Guillemaind, entrepreneur de maçonnerie, auteur de la construction du sanctuaire de la Salette à La Rabatelière (Vendée).
En 1914, il sculpte une statue équestre de Jeanne d'Arc en ciment qui ornera le parc du château de La Rabatelière [2]
Après une première partie de sa vie, à Amiens, consacrée à l'expertise des sinistres de guerre au sein d'une compagnie d'assurances, il s'initie à la mosaïque dont il devient un maître.
En 1931, à l'occasion de l'exposition coloniale il reçoit une commande d'état pour une représentation d'un chevalier du Saint-Sépulcre en mosaïque d'émaux de Venise destinée au musée de la France d'outre-mer[3].
En 1933 il réalise un chemin de croix, un baptistère et un bénitier (classés à l'inventaire des monuments historiques)[4] pour la décoration de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Neuilly-Plaisance et à la même époque un autre chemin de croix pour la crypte de l'église Saint-Jean-Bosco de Paris.
Après un premier voyage en Palestine en 1937 où il est chargé de la restauration du Lithostrôtos de Jérusalem, il réalise la même année pour la nouvelle église de Notre-Dame du Saint-Rosaire de Jérusalem le décor de l'abside[5] et décore la coupole de la nouvelle église du Monastère Notre-Dame-du-Mont-Carmel d'Haïfa.
Lors de son deuxième voyage en 1938 il installe une mosaïque de 10 mètres carrés Jésus recevant sa croix à la deuxième station de la Via Dolorosa[6]
En 1943 et 1944 il est le réalisateur d'œuvres d'après des cartons de Jean Lefeuvre, dont une composition de 24 mètres carrés représentant Le baptême de Notre Seigneur, Adam et Eve, Les trois races et Moïse achevée en destinée à la voûte du baptistère de l'ancienne église Sainte-Jeanne d'Arc à Gennevilliers (désacralisée en 1960).
En 1901, il devance l'appel mais est réformé l'année suivante pour tuberculose. En 1914 il est reconnu bon pour le service mais est de nouveau réformé en 1915 pour bacillose[7].
Il se marie la première fois à Paris en 1922 [8], mais son épouse meurt en 1923, et il se remarie en 1925[9]. Le couple a un enfant Benjamin en 1926 qui fonde l'alliance sociale des peuples et pays de France[10].
Mort à Châtillon-sous-Bagneux, il est inhumé avec sa deuxième épouse à Fouilloy dans la Somme[11].
Issu d'un milieu vendéen traditionnel, il mène une vie humble tournée vers la religion. En 1925 il est fait chevalier de l'ordre équestre du Saint-Sépulcre[12] et commandeur en 1954[13].
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