Léon Auguste Salles naît dans le 2e arrondissement de Paris le [1], fils de Isidore Alfred Salles et Marie Louise Valérie Hubert, tous deux marchands de vin à Paris et originaires de l'Essonne.
Léon Salles étudie à l'École des Arts Décoratifs de 1884 à 1888 et est l'élève d’Auguste Boulard (1852-1927)[2],[3], le fils du peintre Auguste Marie Boulard. Sociétaire des Artistes français à partir de 1893, il expose pour la première fois au Salon de cette société en 1889[4], et est médaillé à plusieurs reprises pour des gravures à l'eau-forte d'interprétation, dont une mention honorable en 1894 pour Portrait de miss Francis Harris, d'après Joshua Reynolds[3], une médaille de 3eclasse en 1896 pour Le Docteur, d'après Luke Fildes[3], une médaille de 2eclasse en 1902[5].
Il obtient également une médaille de bronze à l’Exposition universelle de 1900[5].
Léon Salles épouse en premières noces Marie Joseph Françoise Tirel le à Paris, mais celle-ci meurt prématurément le . Il épouse en secondes noces Berthe Céline Porcabœuf le à Paris.
Léon Salles est président fondateur de l'Association Amicale Professionnelle des Graveurs à l'Eau-forte, fondée en 1912 pour la défense des intérêts des artistes et la diffusion de l'art de la gravure[4] et vice-président de l'Association des artistes, peintres, sculpteurs, architectes, graveurs et dessinateurs (fondation du Baron Taylor)[4].
Fin 1919, Jean Archimbaud rencontre Léon Salles à Paris, présenté par Émile Humblot, lui-même graveur et maire de Joinville. Léon Salles interpelle ainsi le jeune élève[7]:
«Avec ce que vous savez faire, vous n'avez pas le droit de lâcher, mais ne vous confinez pas à ça! La gravure ne fait pas vivre une famille.»
Membre du Comité (section de gravure)[8], du bureau[8] et du jury[9] des Artistes Français, il est nommé président du jury de gravure et de lithographie pour le Salon de 1929[9],[10]. Il est également nommé Secrétaire rapporteur adjoint du groupe VI, Classe 29 Gravure & Art Décoratif de l'Exposition universelle de 1937[11].
Léon Salles est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur par décret du , puis promu au grade d’officier par décret du [4].
L'essentiel de l’œuvre de Léon Salles est constitué de gravures d'interprétation, c'est-à-dire d'illustrations détaillées d’œuvres d'art d'artistes connus. Au début du XXesiècle ces gravures de reproduction sont tombées en désuétude en raison des progrès de la photographie. Après la première guerre mondiale Léon Salles semble se consacrer à la réalisation de portraits plutôt formels ou officiels.
Il réalise également des œuvres de nature plus commerciale, telles que des gravures en couleurs de sites touristiques populaires en France et en Belgique. Pour les différencier de ses productions officielles telles que les gravures de reproduction ou les portraits qu'il expose au Salon, il signe généralement ces œuvres moins importantes en utilisant le nom de jeune fille de sa mère: Hubert[2].
Élèves
Parmi ses nombreux élèves on peut notamment citer:
Henri Bouvrie[12] (1896-1973), artiste peintre rattaché à l'École de Barbizon;
Marie-Didière Calvès[13] (1883-1957), artiste peintre membre de la Société des artistes français;
Anna Humblot[14] (1874-1968), peintre et aquafortiste, épouse d'Émile Humblot;
Émile Humblot[15] (1862-1931), peintre et homme politique, sénateur de la Haute-Marne;
«1869, Naissances, 02: – », cote V4E 184 (Acte de naissance avec mention des mariages et du décès), sur État civil de Paris – Archives de Paris (consulté le ), vue 1/28.
Jules Martin, Nos peintres et sculpteurs, graveurs, dessinateurs: Portraits et biographies, t.II, Paris, Ernest Flammarion, , 192p. (lire en ligne), «M. Salles (Léon)», p.166
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, t.3: L-Z, Paris, Librairie Gründ, , 1160p., in-8 (lire en ligne), «SALLES (Léon)», p.707.
«Les médailles d’honneur du « Salon »: Pour la section de gravure M. Léon Salles, aquafortiste est désigné par ses pairs», Le Petit Journal, Paris, La Rocque, vol.75e année, no27.531, , p.4 (ISSN1256-0464, lire en ligne, consulté le ).
«Les jurys d'architecture et de gravure du Salon des artistes français», Le Petit Parisien, Paris, vol.54e année, no19.037, , p.5 (ISSN0999-2707, lire en ligne).
Exposition internationale (1937; Paris), Exposition internationale des arts et des techniques dans la vie moderne. Paris, 1937: Catalogue général officiel, t.1: Liste des exposants, Paris, Imprimerie M. Déchaux, , 2eéd., 983p. (lire en ligne), Groupe VI – Arts Graphiques et Plastiques, «Classe 29 – Gravure & Art Décoratif», p.264.
Jean Laran et Jean Adhémar, Bibliothèque nationale (France). Département des estampes et de la photographie., Inventaire du fonds français après 1800, t.troisième: Bocquin-Byon, Paris, Bibliothèque nationale, , 547p., in-4 (lire en ligne), «BOUVRIE (Henri)», p.337.
Jean Adhémar, Jacques Lethève et Françoise Gardey, Bibliothèque nationale (France). Département des estampes et de la photographie., Inventaire du fonds français après 1800, t.onzième: Humblot-Jyg, Paris, Bibliothèque nationale, , 559p., 29 cm (lire en ligne), «HUMBLOT (Émile)», p.1.
Jean-Charles Gatinot et Michel-Georges Micberth (dir.), A travers Montgeron: Deuxième partie, Autremencourt, Le Livre d’histoire - Lorisse, coll.«Monographies des villes et villages de France» (no1113), (1reéd. 1904), 118p., 14x20 (ISBN2-7428-0080-8)— Réédition de l’édition de 1904.
Salon des artistes français, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants exposés au Grand Palais des Champs-Élysées, Paris, Imprimerie Georges Lang, , 1reéd., LXXXIX-257p. (lire en ligne).
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